• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Et si le discours actuel sur la valeur travail n’avait pas grand sens (...)

Et si le discours actuel sur la valeur travail n’avait pas grand sens ?

Je reprends volontairement le titre d’un excellent article de Robert Branche paru le 12 Janvier. Je lui demande de bien vouloir me pardonner cet emprunt. N’y voyez pas une quelconque paresse de ma part mais plutôt la volonté d’enrichir le débat ouvert le 12 Janvier en abordant le sujet sous un autre angle, celui du travailleur salarié.

La formule simpliste de Nicolas Sarkozy, "travailler plus pour gagner plus", malgré les apparences, n’a absolument aucun sens. Sinon qu’elle est stupide. Au mieux de la rhétorique de colporteur. Primo, c’est un marché de dupe car la quantité de travail ne se décrète pas. Elle dépend essentiellement de la demande ; jamais de la volonté du salarié qui ne peut que subir les aléas du marché. Deuxio, cette formule est réductrice car elle ne concerne que l’aspect financier du travail : le travail ne serait que le moyen de gagner l’argent nécessaire à la satisfaction de ses besoins matériels. Or il s’avère que les attentes des individus sont multiples et qu’elles ne se limitent pas à un bulletin de salaire.

De nombreuses études ont démontré en effet que si l’argent faisait partie intégrante des motivations, çà n’était pas là l’essentiel. De puissantes aspirations expliquaient bien mieux l’intérêt des individus pour le travail. Maslow mais surtout Herzberg ont démontré que la motivation résulte du travail en lui-même. Dans le classement des critères de motivation établi par Herzberg, l’accomplissement de soi, la reconnaissance, l’intérêt de l’activité et la notion d’appartenance à une communauté partageant les mêmes valeurs arrivent en tête. La rémunération arrive en 7ème position sur douze critères considérés. Les critères d’épanouissement personnel étant plébiscités on peut en déduire que le travail contribue à donner un sens à sa vie. Sauf au pays "merveilleux" du temps partiel et des salaires de misère.

Car il faut bien admettre que cette approche à du plomb dans l’aile et qu’elle n’intéresse plus qu’une infime partie des salariés. Non qu’elle soit erronée mais parce que le salarié désormais précaire ne constitue plus qu’un mouchoir jetable après utilisation, variable d’ajustement sous menace permanente.

Il vit sous le diktat du résultat immédiat ou dans l’angoisse de perdre son boulot. Surtout, de ne pas en retrouver. Il est donc sous stress permanent (phénomène de burn-out). Les facteurs qui permettaient au salarié d’exister en tant qu’homme, accomplissement et reconnaissance, n’ont plus pour lui qu’une signification abstraite car il est dans la survie.

La notion d’appartenance à une communauté partageant les mêmes valeurs devient ésotérique en l’absence de réciprocité. En cas de difficultés, les valeurs, si tant est qu’elles existent, sont bien vite enterrées et le salarié sacrifié sans hésiter sur l’autel de la valeur suprême, le profit. Il avait pourtant donné le meilleur de lui-même, ses compétences et son "esprit d’entreprise" étaient unanimement reconnus. On lui avait dit que s’il se défonçait...Il y croyait dur comme fer. Il s’aperçoit que c’est du baratin ! Ayant perdu ses repères et ses croyances le salarié devient, sur le plan des aspirations personnelles, objet inanimé. La confiance en soi, qualité vitale, disparaît.

Le travail et toutes ses composantes (la formation, la promotion, les relations sociales...) étaient un maillon essentiel dans la construction d’un individu. C’est aujourd’hui un élément de contrainte, de destruction et d’exclusion pour des milliers de salariés. La valeur travail a perdu tout son sens en tant que facteur d’intégration et d’épanouissement.

Je reste néanmoins optimiste car le contexte actuel, aussi dramatique soit-il pour des millions de gens, peut constituer une réelle opportunité. Nous sommes au bout du processus qui nous a conduit à la surproduction, à la surconsommation et à l’épuisement ou à l’altération des ressources naturelles. Nous prenons enfin conscience que si nous continuons cette orgie la planète sera endommagée de façon irréversible avec des conséquences que nous n’imaginons même pas.

Les notions de production et de consommation doivent être remises à leurs places. Ca n’est pas une fin en soi. Le partage des richesses doit être considérablement corrigé. La contribution de l’homme, notamment la notion de travail, doit être réinventée. Cette "renaissance" redonnera alors un vrai sens à la vie. Sinon nous sombrerons.


Moyenne des avis sur cet article :  4.5/5   (16 votes)




Réagissez à l'article

32 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 16 janvier 2009 13:00

    le sens actuel, est creve en travaillant
    ou bosse pour payer les caviars et montres des ploutocrates et gros PDg


    • yclick yclick 16 janvier 2009 13:04

      Nicolas Darkozy ? C’est une manipulation génétique entre Sarkozy et Darcos ? Font chier avec leurs ogm...


      • Danjou 16 janvier 2009 15:31

        Désolé c’est une faute de frappe involontaire. Il s’agit bien de notre inégalable Président.


      • colza 16 janvier 2009 14:44

        J’ai le plus grand respect pour les travaux de Maslow et Herzberg...
        Ceci dit, j’ai travaillé pendant presque 43 ans et, bien qu’ayant parfois apprécié mon travail et mes collègues, j’aurais volontiers laissé ma place à quelqu’un d’autre, si j’avais eu les moyens de ne pas travailler... entendez par là ne pas occuper un emploi salarié, avec tout ce que celà suppose.
        Je n’ai jamais considéré le travail comme une fin en soi, non plus qu’une condition nécessaire à mon accomplissement d’être humain.
        Je comprends toutefois qu’on puisse ne pas être d’accord avec mon point de vue, qui est certainement choquant du point de vue du Médef.


        • Danjou 16 janvier 2009 15:42

          Je vous précise que je ne suis pas adhérent du Medef. J’ai été salarié de nombreuses années avant d’entreprendre une activité indépendante de consultant. Ceci dit, on peut rêver de ne pas travailler ; pourquoi pas...Mais puisqu’il faut tout de même en passer par là, autant trouver une réel intérêt dans son activité. Qu’elle soit au moins source d’épanouissement et non une activité dictée par des contingences financières. Or j’ai le sentiment qu’aujourd’hui les salariés ne trouvent leur compte ni dans l’intérêt du job ni financièrement. Conséquence, le travail représente désormais une contrainte et seulement une contrainte.


        • Candide 16 janvier 2009 16:02

          à Danjou

          "Ceci dit, on peut rêver de ne pas travailler ; pourquoi pas...Mais puisqu’il faut tout de même en passer par là, autant trouver une réel intérêt dans son activité. Qu’elle soit au moins source d’épanouissement et non une activité dictée par des contingences financières".

          Comment y parvient-on ?


        • Danjou 16 janvier 2009 16:40

          Hélas, nous n’avons pas pris la bonne direction...doux euphémisme ! Il faut selon moi en finir avec le capitalisme. L’hyper concurrence ou l’ultra compétition, fer de lance du capitalisme, sont par exemple absurdes car elles sont au bout du compte destructrices. La notion de coopération me parait bien plus pertinente pour construire dans la durée une société plus harmonieuse. A contrario l’économie de marché me semble être la seule voie pratiquable. C’est à dire l’entrepreneur ou le créateur plutôt que le spéculateur ou le rentier.


        • Candide 16 janvier 2009 18:06

          à Danjou

          "La notion de coopération me parait bien plus pertinente pour construire dans la durée une société plus harmonieuse".

          Comment envisagez-vous la mise en oeuvre de cette coopération ?


        • Danjou 16 janvier 2009 19:36

          Merci d’alimenter le débat. Je vois plusieurs axes : coopération entre Etats européens (déjà) concernant la fiscalité pour stopper le dumping et assurer une meilleure répartition du profit. Coopération avec le continent Africain concernant ses ressources naturelles plutôt que le pillage en règle. Coopération internationale au sujet des paradis fiscaux pour éradiquer la fuite des capitaux. Coopération avec les pays d’Asie, la Chine notamment, afin que les échanges s’équilibrent ce qui induit une hausse des coûts salariaux et sociaux dans ces pays. Une sérieuse et réelle coopération pour la sauvegarde de la planète. Coopération agricole permettant au pays du Sud de nourrir leurs population. Moratoire sur la dette des Etats notamment ceux du Sud. Les pistes de réflexion ne manquent pas. En un mot coopération plutôt qu’hégémonie et stupide hyper concurrence. Utopique ?


        • Candide 17 janvier 2009 11:56

          à Danjou

          Tout cela demeure bien vague et ne saurait constituer une proposition ou un projet politique.


        • Grasyop 16 janvier 2009 15:33

          Bonjour,

          Votre article accorde une importance bien méritée au besoin de s’épanouir dans son travail, mais malheureusement il ne va pas rendre le travail plus épanouissant pour autant, et en pratique il vient plutôt renforcer le discours qu’on nous sert déjà qui dit que vous devez être content de travailler un point c’est tout (quelque soit votre boulot, quelques soient les conditions).

          Je crois que vous avez une interprétation erronée de la pyramide de Maslow (Herzberg, je ne connais pas). Le travail, ça sert d’abord à manger, l’accomplissement personnel n’ayant d’importance que lorsqu’on est rassasié.

          Je ne nie pas le désir légitime que chacun peut avoir de s’épanouir dans son activité quotidienne, mais le travail est quand même avant tout un moyen, le moyen de satisfaire le besoin d’un consommateur, avec contrepartie pour le salarié, qui est aussi un consommateur. Si l’argent n’est pas l’essentiel, alors on peut arrêter de payer les salariés, ils vont continuer de travailler, bénévolement, pour leur accomplissement personnel, et même s’ils meurent de faim... Y croyez-vous ?

          Le travail est le moyen de satisfaire un besoin. Notre société devient absurde lorsqu’elle renverse cette relation de moyen à but et fait de la consommation le moyen de "donner" du travail aux gens, et qu’elle encourage cette consommation par tous les moyens, dans le but affiché de soutenir l’emploi. Les ouragans et autres catastrophes aussi donnent du travail, faut-il s’en réjouir ?

          Faut-il travailler pour pouvoir consommer, ou bien faut-il consommer pour pouvoir travailler ?

          Et si vous avez assez d’argent et que votre seul but est l’accomplissement personnel, j’ai tendance à penser qu’il vous sera plus facile d’y parvenir dans des activités librement choisies (loisirs, associations... ) avec des personnes qui sont vos égales, que dans une activité contrainte au sein d’une hiérarchie.


          • Danjou 16 janvier 2009 15:56

            Vous avez tout à fait raison. Chez Maslow, la pyramide des besoins est séquentielle. A savoir, lorsque l’on a satisfait un besoin on passe ensuite à un autre. La première strate de sa pyramide est constituée par les besoins primaires : se nourrir, se loger, puis la 2° strate par le besoin de sécurité... Herzberg a fait des travaux sur la motivation et la démotivation. D’après lui, la rémunération constituerait plutôt un facteur de démotivation. Ce qui sous entend que çà ne serait pas le salaire qui ferait avancer un individu mais plutôt le besoin d’accomplissement de soi.


          • Blackeagle 16 janvier 2009 15:38

            "je veux revaloriser le travail" et "travaillez plus pour gagner plus......sans cotisation" sont les deux prncipaux ressort utilisés par notre tout puissant président.
            Pourant ces deux affirmation se contredise.
            Revaloriser le travail signifie donner une nouvelle valeur au travail étant sous entendu que cette nouvelle valeur serai en amelioration par rapport à l’ancienne.
            Or le travail, en France trouve à la fois sa valeur dans le salaire net qui est directement perçu par le salarié et les différentes cotisations qui y sont lié et directement prélevées par l’état. En contrepartie des service sont fournit par l’état, service dont jouissent tous les citoyens.
            Le fait de gagner plus lorsqu’on travaille plus ne constitu pas une revalorisation du travail mais une chose normale et préexistante à N.Sarkozy.
            En fait M.Sarkozy a baissé le "cout" du travail dit en heure supplementaire même s’il a augmenter trés légérement la part directement perçu par le salarié. En conséquence M.S à devalorisé le travail en France.

            Le réalité du monde du travail est que les progrés techniques initié par le développement récent de l’informatique engeandrant lui même un bond dans l’automatisation des taches intellectuelles comme manuelles a fait exploser la productivité. Corrélé à une liberalisation toujours plus grande de l’économie, celà a réduit la demande de travail, et par là même à la fois la durée hebdomadaire de travail et le coût de ce dernier. Les économie trés libéralisée (G.B par exemple) ont les emplois se précariser, les revenus se réduire et les temps de travail se partialiser. (En moyenne les anglais travaillent moins en durée hebdomadaire que les fraçais). Cependant rien n’a fait obstacle à l’établissement de l’équilibre offre demande....ce qui n’a pas fait progresser le chomage. Les économies plus régulées comme la france ont conserver des loi protégeant les salariés et faisant obstacle à l’établissement d’un équilibre (code du travail, SMIC, 35H)...ce qui a engendré une explosion de l’interim, une contraction des salaire autour du planché légale et un équilibrage par le chomage.

            La seule maniére de profiter des progrés techniques accomplis et de reduire la durée légale de travail tout maintenant des salaire minimaux élevés.


            • Candide 16 janvier 2009 15:40

              à l’auteur

              "Le partage des richesses doit être considérablement corrigé. La contribution de l’homme, notamment la notion de travail, doit être réinventée. Cette "renaissance" redonnera alors un vrai sens à la vie".

              Il est facile d’être en accord avec votre constat final.

              On souhaiterait l’être aussi avec vos propositions pour atteindre ces objectifs. Mais, hélas, il n’y a pas de propositions...


              • Danjou 16 janvier 2009 16:14

                Merci de votre commentaire. Je pense qu’avant de passer aux idées (la stratégie), il faut commencer par se fixer un objectif comme par exemple : Remettre l’homme au coeur du système. Ca n’est peut-être pas très original mais l’objectif est ambitieux. D’autre part, si je suis pour l’économie de marché je pense à contrario que le capitalisme est foncièrement néfaste. C’est un système qui spolie, qui détruit, qui écrase, qui confisque, dont la seule valeur est le fric et qui peu à peu transforme l’ homme en intrus. Je crois qu’à partir de cette considération on peut construire une alternative bien plus vivable pour tous.


              • Candide 16 janvier 2009 16:34

                à Danjou

                "D’autre part, si je suis pour l’économie de marché je pense à contrario que le capitalisme est foncièrement néfaste. C’est un système qui spolie, qui détruit, qui écrase, qui confisque, dont la seule valeur est le fric et qui peu à peu transforme l’ homme en intrus".

                L’auteur de l’article
                http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47406
                pense, au contraire de vous, que le capitalisme est hautement amendable.


              • Danjou 16 janvier 2009 17:21

                J’ai lu l’article qui ne semble pas crédible. Considerer par exemple que les capitaux investis par "la holding d’état" rapporteraient chaque année et régulièrement du 4% par an, c’est vraiment compter sans les aléas du marché. En 2000 le CAC était à 7000 points et aujourd’hui, 9 ans plus tard à 3000 points !! Je persiste et je signe, le capitalisme n’est pour moi pas réformable car le spéculateur apre aux gains ne lachera jamais le morceau. Peu importe d’affamer des populations entières pourvu que çà fasse de la thune ! Donc détruire pour s’enrichir... A contrario l’entrepreneur doit être l’un des piliers d’un monde nouveau. Et l’entrepreneur aujourd’hui face au spéculateur (ou l’investisseur si vous préférez) ne représente plus grand chose...


              • Candide 16 janvier 2009 17:59

                à Danjou

                a)
                "Considerer par exemple que les capitaux investis par "la holding d’état" rapporteraient chaque année et régulièrement du 4% par an, c’est vraiment compter sans les aléas du marché".

                Jacques Marseille, historien de l’économie, a calculé que, depuis 1913, le rendement de la bourse s’établit à 4 % par an, dividendes inclus et net d’inflation.

                Par ailleurs, l’auteur ne parle pas d’une "holding d’état" mais d’une société holding de statut privé.

                b)
                "A contrario l’entrepreneur doit être l’un des piliers d’un monde nouveau. Et l’entrepreneur aujourd’hui face au spéculateur (ou l’investisseur si vous préférez) ne représente plus grand chose..."

                Si j’ai bien lu et compris l’article en question, il me semble que l’auteur envisage un rééquilibrage des pouvoirs entre investisseur et entrepreneur.


              • Vinrouge 16 janvier 2009 19:29

                Votre distinction entre le gentil entrepreneur et le méchant investisseur est un peu abstraite : sans investissement, pas d’entreprise (sauf à être consultant indépendant comme vous, ce qui est impossible à généraliser...). La distinction qui fonctionne est celle entre le capitalisme industriel "traditionnel" et le capitalisme financier plus récent qui nous a mis dans la panade : le premier laisse le pouvoir à la technostructure, le second à l’actionnaire.


              • Candide 17 janvier 2009 11:53

                à Vinrouge

                "sans investissement, pas d’entreprise (sauf à être consultant indépendant comme vous, ce qui est impossible à généraliser...)"

                Êtes-vous si sûr que ce soit impossible à réaliser ?


              • Vinrouge 19 janvier 2009 20:19

                J’en suis même certain smiley

                Pas d’investissement, pas d’entreprise, sauf encore une fois à être consultant indépendant, comme l’auteur.
                Dès que vous avez ne serait-ce qu’un salarié, il faut pouvoir lui garantir son salaire, et tant que l’entreprise n’est pas complètement assurée de générer le chiffre d’affaires nécessaire au versement du salaire, il faut prendre un crédit, càd, faire appel à des nvestisseurs (que ce soit une banque ne change absolument rien...)


              • Marsupilami Marsupilami 16 janvier 2009 16:01

                 @ Danjou

                Bon papier. Cette feignasse de Sarkozy qui, en tant que député, n’a pratiquement jamais rien branlé à l’Assemblée quand il était député, nous gonfle avec sa glorification du travail. Voir sur ce sujet Travailler moins pour vivre mieux : du début à la fin du Travail.


                • Danjou 16 janvier 2009 16:28

                  Merci de votre commentaire. Votre papier sur l’évolution du travail et sa perception est excellent et je partage votre analyse. Nous sommes malheureusement revenu au bon vieux temps du "taylorisme". Le bon travailleur c’est celui qui ferme sa gueule, qui fait ce qu’on lui dit et qui en contrepartie touche un salaire.


                • foufouille foufouille 16 janvier 2009 16:52

                  pour certains, le salaire est tellement faible qu’ils sont obliges de mendier


                • vieuxcon vieuxcon 16 janvier 2009 18:18

                  Remettre l’homme au coeur du sysytème ? Hélàs je doute :
                  Comment et pourquoi des millions de juifs ont il pu se laisser conduire à l’abattoir par des poignées d’hommes ? Comment et pourquoi une centaine de personnes peuvent se laisser prendre en otage par 3 ou 4 bandits ? Comment et pourquoi des millions de Français acceptent qu’on saccage leur protection sociale, leur droit a un travail décent et décemment rénuméré ? Comment des députés ou des Sénateurs, élus peuvent-ils se taire et se laisser faire sans se rebeller contre un cou d’état quand on fait appmiquer une loi sans la voter ou quand on veut restreindre le droit d’amender ?
                  Qui sont ces hommes ou ces femmes qui peuvent sciemment emmener des juifs à l’abattoir, prendre des otages, ruiner l’espoir de tout un peuple. Ou sont les vrais terroristes ?
                  Combien faudra-t’il encore de contre verités et de mensaonges avant que nous n’en prenions conscience.
                  L’homme en France n’est pas un veau, juste un agneau qui n’a d’autre but que d’être sacrifié sur on ne sait quel autel ni pour quelle cérénomie à la gloire toute personnel de tyran toujours renouvellé.
                  Quelques uns sortent et du lot, mais on ne les reconnait qu’après leur sacrifice, toujours gratuit, pas toujours utile à leur cause.
                  Bonne nuit je retourne regarder les bisounours


                  • Frabri 16 janvier 2009 19:18

                    La valeur travail dépend du point de vue.

                    Pour les couches dirigeantes de droite et de gauche qui ont un travail trés intéréssant et trés bien payé la "valeur travail" est importante et souvent ces travailleurs et travailleuses ne comptent pas leurs heures de travail.
                    Pour les couches moyennes qui ont un travail moyennement intéressant et moyennement payé la valeur travail est moyenne, on compte ces heures de travail et on est intéressé par la diminution du temps de travail.
                    Pour les couches populaires qui souvent galèrent dans des boulots sans intétêt, répétitif, monotone, précaires...etc la valeur travail est réduite au minimun. Cest du travail alimentaire.


                    • ddacoudre ddacoudre 16 janvier 2009 23:45

                      bonjour danjou

                      interessant tu trouveras mon avis sur le sujet dans mon article du jeudi 15 Silence politique sur la « socialisation » du capitalisme .

                      cordialement.


                      • takakroar 17 janvier 2009 09:24

                        Si l’épanouissement se fait à travers une activité, il ne faut pas, pour autant, confondre activité et travail, même si, bien sûr, dans un certain nombre de cas, heureusement, on aime son travail. Encore faut-il analyser les raisons qui conduisent à aimer son travail. Et ce ne sont pas souvent des raisons lièes à l’épanouissement, mais plutôt des compensations de frustrations...

                        Le mot travail, vient du latin "tripalium"", lequel tripalium était un instrument de torture...
                        A l’entrée du camp d’Auschwitz était inscrit : "Arbeit macht frei", le travail rend libre...
                        Cette belle formule avait été inspirée, ai-je lu, par le patron du groupe pharmaceutique Farben qui avait obtenu que ce camp soit installé là pour disposer d’un personnel gratuit et de sujets d’ expérimentation.
                        Associer travail et liberté, bien que celà soit la conception commune est quelque peu hasardeux.

                        Il y a eu une époque, pas si lointaine, ou des efforts ont été faits pour mettre à sa place le travail et disposer de temps libre pour, justement, se consacrer à des activités choisies et épanouissantes.
                        En 1977 est sorti un bouquin "travailler 2 heures par jour" . Il en est question , entre autre, dans le lien ci-dessous.

                        http://flaneur.free.fr/index.php/2004/05/30/99-travailler-deux-heures-par-jour-moins-qu-une-utopie-plus-qu-une-reforme

                        Pour s’épanouir il faut d’abord pouvoir satisfaire ses besoins fondamentaux et, pour en avoir les moyens, exercer un travail. En revanche, devoir consacrer tout son temps au travail, souvent dans des conditions difficiles, pour un salaire le plus souvent insuffisant et/ou être maintenu dans la crainte que ce travail aliénant vous soit enlevé. Celà ne peut, en aucun cas amener à l’épanouissement. Mais vous maintenir dans la crainte qui est l’opposé de l’épanouissement.

                        Nous sommes arrivés à un stade où après les curés qui voulaient faire de nous des brebis, nos élites veulent faire de nous des moutons. Pour l’instant, globalement sa marche.

                        Il y a trois quarts de siècle des hommes se sont levés pour dire : "on nous exploite, rassemblons nous pour exiger notre part", maintenant quand on entend quelqu’un réagir, c’est : " Je suis exploité, je ne me pleins pas, on pourrait même m’exploiter plus, alors toi qui est moins exploité tu n’as aucun droit de te plaindre..."


                        • ddacoudre ddacoudre 17 janvier 2009 10:32

                          bonjour takakroar

                          les homme souffrent par fois "d’addiction", d’accoutumance, on retient plus facilement celles de certains produits’ voire de certains comportements, sexe, jeux, etc. rarement le travail. comme l’accoutumence est le moyen par lequel nous encrons ou ancrons en nous les habitudes nécesaires à l’existence collective il est toujours plus difficile de cerner la limite de l’addiction pour un comportement que pour un produit.

                          cordialement.


                        • fred 17 janvier 2009 10:49

                          Bonjour a toutes et tous ..

                          C’est mon premier commentaire sur ce site, que je trouve tres bien je vais aller a l’essentiel.

                          Notre rois exige tout de nous meme le reste. Il se moque des conséquences que cela peu avoir sur notre vie puisque seul la sienne compte. Tous les discours n’y changerons rien, il voyage, se deplace se qui revient a la meme chose, mange dans les mieilleurs resto, enfin bref il profite au mieux de sa place.... qui dit mieux.......


                          • fred 17 janvier 2009 10:57

                            re bonjour,

                            J’avais oublier, arrété de parler de travail..... notre rois ne connais pas se mot enfin pas par sa diffinition.

                            Pour lui, le seul travail qu’il connaisse est de prendre s’en rien faire a ceux qui transpirent ou qui se leve tot

                            pour une fois dans sa vie il a du mérite le petit...Oui ca vous rappel des souvenir !!!!

                            Enfin comme qui dirait, les lendemains de fete, la gueule de bois est rude.


                            • jfbiz 17 janvier 2009 11:54

                              "Travailler plus pour gagner plus"

                              Evidemment, la fomule peut faire sourire, mais je pense qu’il faut la prendre simplement : quand on a instauré les 35h la volonté politique était de partager le travail : c’est louable ! par contre, pas de miracle, on a partagé les salaires. Quoi de plus logique !
                              "Travailler plus pour gagner plus" ... c’est très simple : si une personne travaille plus, les heures "en plus" sont mieux payées et la société y gagne aussi ! (moins de charge) ....un peu le "gagnant-gagnant".
                              Beaucoup de salariés qui peuvent profiter de cette loi sont plutôt satisfaits ! quoi de plus normal !
                              Evidemment, si l’ensemble de salariés travaillent plus, à quantité globale de travail égale, il y aura plus de personnes sans emploi !

                              Si on regarde l’évolution des conditions de travail depuis l’avénèment du capitalisme, il faut bien reconnaitre que beaucoup d’améliorations ont été instaurées : le temps moyen de travail des salariés a été largement diminué, le confort du plus grand nombre a considérablement augmenté.

                              Attention ! pas d’apologie du système ! Mais un regard en arrière permet de mitiger le discours ; certains commentaires me semblent un peu excessifs !.
                              Pour revenir sur le coeur de l’article, je suis d’accord avec la phrase "La valeur travail a perdu tout son sens en tant que facteur d’intégration et d’épanouissement".

                              Bien sûr ce constat ne concerne pas tout le monde,
                              D’autre part, je suis aussi convaincu qu’une partie du problème vient de notre état d’esprit collectif !
                              Comme l’auteur je reste optimiste... par simple confort personnel ! Et en plus, ça ne coûte rien !


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès