@Barbouze
Vous confondez le dogme religieux, ou mystique, - l’élite en tant qu’imposture, qui cherche effectivement, et sur ce point je suis d’accord, à détourner un enseignement sacré afin d’assoir une domination temporelle - avec l’élite, non identifiable, désintéressée, qui a produit cet enseignement sacré, et qui ne se soucie absolument pas des altérations qu’elle peut subir ni de sa bonne destination.
C’est bien pour ça que la popularité des sciences occultes est si grande, car, comme vous dîtes, elle a été mise au niveau du crapaud qui se voit boeuf. C’est bien pour ça que ce qui ressemble à un renouveau, à une spiritualité d’avenir, à un new-age rempli de bonheur, au même titre que le contrepoids zététique qui s’y oppose, n’est qu’en fait une lumière crépusculaire, le dernier soubressaut du cadavre agonisant, qui atteste la phase terminale que nous vivons.
Mais ce n’est pas parce que le sacré a été déchu aux mains crédules de la caste laborieuse qu’il faille en conclure que ce n’est qu’un ramassis de supercheries, même si c’est effectif dans la plupart des cas. Vous avez parfaitement le droit d’être mécréant, d’étendre votre propre non-expérience de l’occulte à une régle universelle et absolue, mais parmi l’indiscutable foisonnement d’escroqueries dans le domaine, on trouve aussi des phénomènes que l’on peut qualifier de surnaturels, qui ne sont des constructions de l’esprit que dans votre esprit, et qui nécessitent d’abolir nos petites représentations physiques incapables d’apporter un début de réponse. Ces phénomènes n’entrant absolument pas dans dans la simpliste dichotomie labeur/étude que vous avez construit, mais se présentant au contraire comme indépendants du niveau intellectuel, spontanés, voire chez des personnes qui ne comprennent pas ce qui leur arrive, et qui n’ont aucun intêret à defendre leur expérience.