Jaja le Jacobin,
Quand Bat Yeor titre "Terres Arabes : terres de dhimmitude", il faudra l’inviter à relire la Bible, pour qu’elle puisse se rappeller, ainsi que ta personne, que les Terres sur lesquelles rentraient les hébreux était des terres de génocide.
Avant de parler de dhimmitude, allez demander conseil à vos cousins juifs d’Andalousie, et puis auprès de leurs descendants ayant vécu du temps de Ferdinand et d’Isabelle la Catholique, lesquels étaient les mieux lotis.
Allez demander aussi à vos aïeuls européens pourquoi à chaque vague de pogroms ils partaient en lots vivre chez les musulmans.
Allez chercher sur quels continents existent les plus anciennes synagogues, et le plus grand nombre de mosolés de saints juifs.
Et référez vous entre temps aux écrits bibliques, où quiconque n’appartenait pas à la race des "élus" était digne de passez sous le fil de l’épée, sous prétexte que sa seule présence souillait la terre. Pas de prosélitisme, pas de prêche, pas d’appel au chemin de Dieu, non non, l’épée expéditive, pas la peine de discuter ou d’expliquer sa religion à l’autre. L’autre était de trop, juste parce qu’il n’était pas de la même race : quelle belle attitude théosophique.
C’est l’hopital qui se fout de la charité monsieur le Jacobin.
Revenons y à la notion de dhimmitude. Qu’était-ce ?!!!
La dhimmitude correspondait à une volonté d’intégrer socialement les juifs et chrétiens vivant en terre à majorité musulmane, en les appellant à contribuer fiscalement dans l’effort de construction de la Nation (tout en conservant leurs spécificités culturelles et religieuses) via un impôt fiscal qui leur était spécialement dédié (ayant la même vocation que ceux de notre monde actuel) au même titre que leurs frères musulmans qui eux de leurs côté payaient un impôt coranique (sur les revenus) (nommé zakat).
Voilà une forme alternative de la laïcité [sous le même toit tout le monde paye des impôts, et à chacun sa religion], ancienne de voilà 1400 ans.
Que les musulmans auraient été les seuls de leur côté amenés à payer des impôts aurait été une discrimination fiscale saugrenue et injustifiée, profitable qu’aux non-musulmans.
Que certains (politiciens) aient écarté l’esprit de dhimmitude au-delà de son objectif assimilationniste n’engage pas l’Islam, mais rentre dans le cadre du despotisme, dont des musulmans eux-mêmes souffrèrent du temps de certains tyrans.
Le statut de dhimmi était un statut émancipatif plutôt qu’exclusoir.
C’est ce statut qui explique la subsistance du christianisme et du judaïsme sur les terres de l’Islam tout au long de 14 siècles.
Dans les quartiers, la mosquée cotoyait l’église et la synagogue, et dans les jours de fêtes, juifs, chrétiens et musulmans s’échangeaient respectivement des gâteaux entre voisins de la même ruelle.