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Commentaire de sisyphe

sur Les dessous du dernier bain de sang à Gaza


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sisyphe sisyphe 20 janvier 2009 08:36
Déraison, par Uri Avnery
Pour Avnery, on ne peut comprendre cette guerre sans prendre en compte son arrière plan historique, qui se traduit par « le sentiment de victimisation né de tout ce qui a été infligé aux juifs à travers l’histoire et la conviction qu’après l’Holocauste nous avons le droit de faire n’importe quoi, absolument n’importe quoi pour nous défendre, sans aucune restriction légale ou morale. » De cette conviction est née, nous dit-il, cette déficience de compassion dont est affligée la société israélienne, la rendant aveugle à la souffrance d’autrui. « Les gens ne sont plus choqués par la vue d’un bébé mutilé, ni par des enfants restés des jours auprès du cadavre de leur mère, parce que l’armée ne leur a pas permis de fuir leur maison détruite. Il semble que plus personne ne s’en soucie. Ni le peuple, ni les soldats, ni les médias, ni les politiques, ni les généraux. » Bien sûr, Israël proclamera sa victoire, conclut-il, mais au bout du compte, un accord devra être signé, dont tout le monde connaît les termes. Car si aucun pays ne peut tolérer d’être la cible de roquettes, aucune population ne peut non plus accepter de vivre sous blocus. Et dans les années qui viennent, cette guerre apparaîtra pour ce qu’elle a été : une pure folie.

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