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Commentaire de vigie

sur Défense de l'identité de la France : honnie hier, chérie aujourd'hui


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vigie (---.---.253.214) 23 octobre 2006 13:49

Vous nous brossez un vrai inventaire a la Prévert la, tout le monde peu y prendre un petit morceaux de solitude, une part de vérité, on part refaire le monde avec un catalogue de bons mots, mais au fond la réalité est bien plus complexe.

L’identité d’un pays c’est sa communauté, l’ensemble de choses qui nous rassemblent, encore faudrait t’il s’entendre sur ce que l’on appelle valeurs, et de ses pertes que vous semblez déplorer. Je ne perçois pas chez Nicolas sarkosy comme Ségolène cette référence a l’Europe que vous décrivez dans votre article, d’ailleurs si l’appartenance a l’Europe est liée aux valeurs auxquelles on se réfère, pas de frontières géographiques européenne réellement établies, pas de références historiques aux origines de la chrétienté, pas de volet social minimum de protections des travailleurs, pas d’armée commune, sinon un embryon ridicule, pas de fiscalité économique commune, pas de système de protection sociale commun ou équivalent, bref on pourrait continuer longtemps tant les différences économiques sociales sont grandes.

Je ne vois rien la de fédérateur qui soit susceptible de nous réunir autour d’un espoir de destin commun. De plus en période électorale il est de bon ton d’avoir un discourt rassembleur autour d’idées ou le plus grand nombre sont à même de se reconnaître, il faut ratisser large pour aller à la penche aux voix, et il faut donc être prudent dans les effets d’annonces des candidats, qui brandissent tel l’étendard de la nation des valeurs qu’ils auront tôt fait fait d’occulter après les élections. Gouverner un pays demande beaucoup de courage et de prises de décisions impopulaires,or qu’avons nous vu depuis Mitterrand a nos jours,une situation de ni-ni qui est de satisfaire tout le monde en général, et personne en particulier, un seul mot d’ordre ne pas faire de vague, nous en percevons le résultat aujourd’hui.

Vous dites « Les Français sont davantage attachés à la préservation de leur identité que nombre de leurs dirigeants, disposés à laisser filer certains fondamentaux de la République pour tenter de calmer des nouveaux venus refusant de se fondre. »

Il faudrait préciser plus clairement quels sont d’après vous les fondamentaux, si la politique d’immigration auquel je crois vous faites allusion en filigrane, n’avait pas été si irresponsable par les politiques de tout bord depuis des années, nous ne serions peut être pas dans une situation aussi critique, mais ce n’est pas le seul problème, une situation économique tendu, relayé à un chômage de masse ne participe pas a la sérénité ambiante.

Nous avons ouvert les frontières et régularisé en masse sans avoir les moyens de notre politique de fait les situations de précarité n’ont fait qu’augmenter, et les tensions se cristalliser. Le repli des francais que vous souligné est tout à fait normal en période de difficultés, on se repli sur des valeurs de base que sont la famille, le travail, la sécurité, etc...

« Parler de la défense de l’identité de son pays, du respect de ses valeurs et de ses principes est le seul pays au monde ou cette posture vous vaut d’être insulté, ostracisé, et condamné sans appel par la ‘’bien pensante’’ à l’œuvre dans notre pays. »

Ca c’est aussi le problème des communautarismes, qui se mettent en situation et se disent puisque la nation ne me donne pas ce que je suis en droit d’attendre comme n’importe quel francais de base, alors je critique, je dénonce, j’instrumentalise le débat, je vais jusqu’à la provocation et l’insulte verbale. Le problème c’est que une société égalitaire juste et impartiale, est un leurre ca n’a jamais existé, on peut essayer de tendre vers plus de justice, mais ca s’arrête-la !.

Les migrants sont dans une situation difficile puisqu’ils ont fait le choix de changer de mode de vie pour des raisons diverses, et ils doivent fournir un effort d’adaptation plus important puisqu’il y a rupture des habitudes, et des traditions et, quand certains constatent que leurs espoirs ne sont pas en adéquations avec la réalité économique et sociale la tentation est grande de tomber dans le reniement, la violence, le rejet de l’identité nationale. Et on l’a vu avec des évènements récents grande est la tentation de se transformer en « justicier » pour se faire justice soit même. Mais l’ordre public et le besoin de revendication aussi juste qu’elle peu paraître aux yeux de certains ne peut légitimer des tels actes de vandalisme de casse et d’irrespect ,si l’on veut que la nation retrouve une unité, il faut des règles communes et personne ne peut s’estimer sortant du champ des responsabilités.

L’affaire redeker est un des symptômes du malaise de cette société, ou au travers d’une critique acerbe d’une religion le principe même du dialogue et de l’histoire laïque du pays est remise en cause.

« Encore faut-il formuler le bon diagnostic et prescrire les bons remèdes. Etablir le bon diagnostic exige du courage, reconnaître les faits tels qu’ils sont et non tels qu’on voudrait qu’ils soient, une ouverture d’esprit, soit ne pas le réduire à sa plus simple expression, soit à un problème d’immigration, de religion et de race comme beaucoup le font sans scrupule et à des seules fins démagogiques. Donc électorales. En effet, quand on parle d’identité, beaucoup voient rouge car ils soupçonnent illico une mise en cause déguisée de l’islam, de la communauté musulmane par exemple. En raison d’une soi disante incompatibilité ! Or il est important de rappeler que les débordements sont le fait d’une ultra minorité dont seul l’écho sur médiatique amplifie le phénomène. La vaste majorité ne pose aucun souci ! D’où une approche également simplificatrice. C’est bien souvent un faux procès qui a le mérite de cacher à la fois la couardise de nos responsables politiques, l’échec de leur politique dite d’intégration et leur vide en matière d’idées neuves face à une situation en constante dégradation. Et qui leur échappe. »

Bon, même si ca part d’un bon sentiment, la on est dans un dictionnaire fourre-tout d’idées,de lieux communs et d’évidences qui tout en balayant les problèmes ne peuvent trouver de solutions qu’au cas par cas, je ne suis pas spécialement optimiste quant aux remèdes qu’il faut appliquer au malade, si le malade ne veut pas guérir même le meilleur des docteurs ne pourra pas grand-chose.

« A la France de choisir ce qu’elle veut être, demain. Autrement dit, son destin. Mais ensuite, qu’elle ne se plaigne pas, qu’elle n’accuse un tiers ou n’invoque je ne sais quelle raison comme à son habitude. Elle aura décidé et la route sera tracée. Soit droit dans l’iceberg. Et c’est la fin d’une Histoire. Soit à coté. Et le ‘’génie’’ Français perdure. »

On est un peu dans le lyrisme la, mais si solution il y a elle passe par toutes les bonnes volontés et implique que l’on ne se réfugie pas dans des demi-vérités et des intérêts partisans.


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