Rien n’est écrit, sauf dans les best-sellers d’actu-fiction et les revues pseudo-scientifiques style "Nexus" où d’aucuns croient trouver ce qu’ils veulent trouver de toute force, comme naguère les ufologues-ésotéristes-alchimistes héritiers de la mouvance "Planète" ranimaient leur feu occulte avec les pages des bouquins de Tarade, Charroux, Von Daniken, De Sède, Jean-Paul Bourre et consorts pour se construire un petit ego d’intités histoire d’en fiche plein la vue à leur potes de profanes.
Je suis un atroce rationaliste qui ne croit que ce qu’il peut vérifier par lui-même, navré. Rien n’est écrit nulle part, nos lendemains nous apprtiennent, il n’est ni destin ni dieu ni maître ni transcendance ni au-delà ni d’autre conspiration que celle qui viserait éventuellement à enliser le bon peuple dans des croyances politoco-occultes aussi fausses que celles, religieuses, qui les ont précédées. Les histoires de bonnes femmes ont évolué. Vampires, sorcières, loups-garous et morts-vivants se sont transformés truands en col blanc secondés d’agents secrets, tous appartenant à des sociétés secrètes tellement secrètes qu’elles exhibent partout leurs symboles, édifices, billets de banque, sigles, insciptions sur des paquets de clopes, tout ça. Dans dix ans on aura inventé autre chose, d’ici là des petits malins font leur beurre sous l’égide de Huxley en nous racontant ces fadaises estampillées "vérité vraie pas vue à la télé", pendant que d’autres, plus subtilement, les déclinent en romans de quais de gare, les Dantec, Dan Brown, Patrick Graham, ce que personnellement je préfère, même si ça me fait nettement moins rêver que les bonnes vieilles "Chroniques Martiennes" de Matheson.