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Gaza est aujourd’hui à la fois le Guernica de la guerre civile espagnole et le Ghetto de Varsovie. Et alors que les journalistes sont interdits d’accès, Israël accumule les violations massives de droits humains, civils, sociaux, économiques, politiques et culturels. Silence, on tue.
En méprisant la convention de Genève, Israël commet, en effet, des crimes de guerre et contre l’humanité avec l’appui actif ou le silence complice des gouvernements des grandes puissances :
L’Union Européenne, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy et de Bernard Kouchner, vient de renforcer son traité de Coopération avec Israël, dont le Parlement Européen avait pourtant réclamé la suspension.
L’appui actif et criminel de Washington (que ce soit George W. Bush ou Barack Obama).
Nous dénonçons l’indécence et l’hypocrisie morale qui consistent à mettre sur un pied d’égalité des roquettes artisanales lancées par le Hamas et le déluge de bombes qui s’abat sur la Palestine en ce moment. Ces tirs de roquettes ne sont pas, comme veulent nous le faire croire certains diplomates européens, des "provocations que rien ne peut expliquer", mais des ripostes, assez dérisoires, à un embargo sauvage imposé par Israël, depuis un an et demi, au million et demi de résidents de la Bande de Gaza, femmes, enfants, vieillards compris, avec la collaboration criminelle des Etats-Unis mais aussi de l’Europe. Tout comme l’attaque du Liban en 2006, l’agression israélienne s’inscrit dans la guerre globale permanente et préventive des stratèges néoconservateurs en place à Tel Aviv.