@R.L,
J’ai également mis un terme à mes études économiques il y a 15 ans lorsque j’ai été particulièrement troublé par les calculs d’échéanciers d’emprunts (intérêts composés, intérêts à payer avant capital).
Oui, c’est bien le fait que les intérêts soient non monétisés (ce que d’autres appellent monnaie négative, non monnaie ou que je nomme amonnaie dans un article en cours de validation) qui fait réellement scandale. Il s’agit de forcer un travail futur et de se nantir de la captation de ce travail forcé, sinon de s’approprier le capital d’autrui, et surtout d’avoir un marché du prêt continuellement renouvelé, du fait de l’appel de marge de monnaie en permanence, du fait d’une dette supérieure.
Il est évident que tout n’est pas à jeter dans le système bancaire actuel, notamment le fait que la création monétaire est décentralisée sur tout le territoire, dès qu’il y a une banque et un besoin : ce que l’on nomme allocation dynamique de ressources. Mais les rappels à l’ordre faites aux banques pour rester sur le métier de détail ne fait pas illusion.
La réserve fractionnaire est par contre à double tranchant : taux peu élevés, mais enrichissement supérieur des banques face aux financiers et épargnants, la concurrence non-faussée (excusez moi l’expression mais c’est bien de cela dont il s’agit) n’est pas du tout respectée.
Il est ahurissant qu’in fine, une économie prospère et donc brassant une masse monétaire toujours plus importante telle la notre se retrouve toujours plus endettée. Cette endettement provoque impositions trop lourdes, insolvabilité d’entreprises produisant d’excellent produits, impossibilité de satisfaire offre et demande du fait d’endettements excessifs, privatisation rapide des services publics cache-sexe d’une logique d’endettement public exponentielle et imparable, délocalisation massive d’entreprises afin de préserver la solvabilité de celles-ci, chômage de masse, etc.
Le seul moyen actuellement légal permettant d’alléger le poids des intérêts non-monétisés est la faillite massive et renouvelée d’entreprises, afin d’annuler ces même intérêts dans les bilans des banques. Un entrepreneur qui fait faillite est l’idiot utile permettant de conserver ce système monétaire pervers. Les banques procèdent ainsi pour capter le capital réel (après avoir capté le travail réel), grâce à cette épée de Damoclès sans aucune légitimité que constituent les intérêts non-monétisés.
Triste constat !!!