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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Désolé, Très Saint Père : la Shoah, c'est non-négociable


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 27 janvier 2009 18:22

Pour ma part, je suis surpris que certains puissent s’échauffer contre ceux qui demandent la liberté de parole et de pensée, celle-là même qui est défendue par la déclaration universelle des droits de l’homme.

Il faut bien être inbus de sa personne, bardé de certitudes et surtout, sentir qu’on hurle avec la meute pour juger que la loi Gayssot est non une bonne loi (elle ne l’est pas), mais seulement une loi nécessaire (elle ne l’est toujours pas).

Je ne suis pas négationniste, j’ai même été sioniste (je ne le suis plus) mais je trouve étrange que les historiens ne puissent s’interroger librement sur la factualité de la Shoah.

L’imbécile heureux qui croit que 45 ans ça suffit pour connaître la vérité ferait bien de venir lire quelques bons livres d’histoire.

Pour ma part, tout en ne doutant pas de la réalité de la Shoah, je note que ceux qui se précipitent pour parler de négationnisme le font surtout pour salir le révisionnisme, pour créer une association entre les deux et éviter que l’on puisse réfléchir.

Faurrisson, je ne connais pas (pas plus que Zalka, c’est sûr), mais grâce à Dieudonné, j’ai pu visionner la vidéo où il s’exprime et j’ai ainsi appris qu’il réfutait l’accusation de négationnisme. Il assume par contre la position de révisionniste.

Le révisionnisme est-il interdit par la loi ? Que non pas. Donc tout un chacun pourrait être révisionniste autant qu’il lui plaît. En principe. Mais précisément, le cas Faurrisson montre qu’il n’en va pas ainsi.

Quoi qu’il en soit, entre "gens-bien-qui-s’accordent-sur-l’existence-de-la-Shoah", je trouverais naturel que l’on puisse s’interroger sur le décompte des victimes sans que cela remette en cause la réalité de la Shoah elle-même. Y a-t-il une personne censée qui pourrait penser qu’avec 5, 4 ou seulement 3 millions de victimes, la Shoah ne serait plus la Shoah ?
Pour moi, même si des historiens venaient me dire qu’il y a eu 3 millions de victimes au lieu des 6 millions annoncés initialement, ça ne changerait rien à la réalité du génocide et à son caractère de crime contre l’humanité.

Dès lors, pourquoi cette censure ? Pourquoi ne peut-on remettre les faits historiques en bon ordre, sachant qu’ils ont été imposés à Nuremberg par le tribunal de vainqueurs sans possibilité d’en juger véritablement ? Lequel tribunal a aussi imposé (sous pression de l’URSS) la réalité du massacre des 11.000 officiers polonais à Katyn par les allemands, alors que nous savons à présent que c’était les soviétiques qui accomplirent ce crime.

Le tribunal des vainqueurs s’est trompé ici, pourquoi ailleurs n’aurait-il pas pu s’égarer aussi quelque peu et faire une comptabilité hâtive et inexacte ?

Nous accorder sur un évènement de cet importance, ne serait-ce pas un objectif indispensable qui mériterait que l’on se donne les moyens d’aller au bout de l’enquête au lieu de l’interdire ?

Voilà les questions d’une personne désireuse de penser et de s’exprimer en liberté à une époque où le pouvoir tente de la réduire au maximum avec, malheureusement, la collaboration de tous les bien-pensants qui, comme les loups, se rassemblent en meutes moutonnières pour bêler, comme Zalka, contre la caravane des penseurs.libres.



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