Hermès,
Ton message sous-entend l’idée que pour avoir une carrière internationale, il faut obligatoiremeent parler un bon anglais, et indirectemeent qu’ils sont donc les meilleurs partout. Or, à mon avis c’est loin d’être le cas : pourquoi un virologue venant faire un postdoc à l’institut Pasteur n’apprendrait pas un peu de français ? Pourquoi Pasteur s’est-il converti à l’anglais, au grand dam de certains chercheurs, mais à l’heure actuelle, se faire cataloguer comme anti-suprématie de l’anglais, c’est risqué pour une carrière. De même dans le nucléaire, où le France est au meilleur niveau, pourquoi les discussions et stages devraient-ils être en anglais ? Idem en médecine, où d’ailleurs la traduction simulatnée serait la meilleure langue des congrès. Au cinéma, je n’ai plus son nom en tête mais un réalisateur asiatique de niveau international ne parle pas du tout anglais. Quand nos cosmonautes sont allés à Baîkonour pour voler avec les Russes, malgré leur fluent english, ils ont dû se taper une formation accélérée en russe !
Finalement, à mon avis, les langues devraient être exclues du champ du diplôme, financé par tous les Français. Libre à la petite poignée qui en aura besoin de se former à telle ou telle langue, mais en intégrant mentalement que toute formation de pointe doit se faire en anglais, nous reconnaissons son statut, pire : nous le renforçons ! C’est comme ça que l’anglais sera la langue du ferroviaire dans l’UE, alors que les meilleurs trains sont français, allemands et japonais...