Subir l’inceste, c’est :
1. Subir des viols et/ou des agressions sexuelles, généralement répétées pendant des années. Le tout dans un climat glauque et pervers qui ne renvoie à aucune infraction, à part peut-être la corruption de mineurs pour certains comportements familiaux.
2. Subir des actes de maltraitances.
Etre agressé par un membre de sa famille, ce n’est pas la même chose qu’être violenté par une personne extérieure. Le crime prive la victime des repères familiaux essentiels à sa contruction, en plus d’anéantir le lien de confiance et d’amour à ses parents. Et le plus souvent, elle ne peut compter sur la protection de ces derniers, car pendant que l’un d’eux (ou plusieurs) l’agresse, l’autre (ou les autres) ferme les yeux... quand il n’est pas carrément complice actif.
3. Subir la transgression d’un interdit fondateur de toute civilisation, trangression qui est en soi un acte déshumanisant qui dépasse largement la simple circonstance aggravante.
Qualifier l’inceste un viol ou une agression sexuelle aggravée, c’est nier la nature du crime en ignorant tous ces aspects.
Et à ceux-ci on peut ajouter les spécificités de la contrainte incestueuse, là encore ignorées par le code pénal. à l’heure actuelle. Le viol est défini comme un acte de pénétration commis par violence, contrainte, menace ou surprise. Or un père (par exemple) incestueux n’a pas besoin d’user de violence, menace, contrainte ou surprise pour arriver à ses fins. Il suffit qu’il le veuille. Si les magistrats font le plus souvent entrer la manipulation et le simple fait que l’agresseur soit un parent dans le terme flou de "surprise", cela ne revient pas à reconnaître la réalité qui est que face aux volontés d’un agresseur incestueux, les victimes n’ont aucune défense possible.