Bonjour
Même observation hier en écoutant Europe 1. En raison de la grève, j’ai du abandonner le service public (Inter et culture) pour me "rabattre sur le bizarre", en l’occurrence Europe 1.
Tout au long de la matinée, discours lenifiant sur le mode " finalement la situation est bonne dans les transports (sous entendu à paris). Le métro et les trains roulent..." Rien sur les lignes RERE très perturbées, rien sur els transports en province pour certains à l’arrêt...
Interview de Besancenot par Elkabach. Incroyable, Elkabach pose les questions et laisse Besancenot parler en moyenne 5 seconde avant de lui couper systèmatiquement la parole, et ce dès que le discours devient intéressant. Je ne suis pas un fan inconditionel du facteur, mais force est de constater que si les solutions d’organisation sociale marxistes sont très discutables, l’analyse marxiste du capitalisme garde toute sa pertinence. Donc des que le bon Besancenot commence à indiquer que la crise n’est pas la crise du capitalisme financier, mais celle du capitalisme tout court, et s’apprete à expliquer pourquoi, le semillant Elkabach le coupe pour lui poser une question stupide sur un thème différent... Cela à plusieurs reprises, avec une volonté de provocation gratuite et malsaine de l’interviewer.
Toujours le matin : ligne ouverte aux auditeurs sur le thème éculé "la grève : pour ou contre ?". Deux témoignages : un très proche du discours très gouvernemental "ces gens là ferait mieux travailler travailler, ce sont des privilégiés et c’est la crise !" ; L’autre très modéré " je ne suis pas sur de soutenir la grève ni d’y être opposé, en fait cela me gène pour mettre mes enfants à l’école (p....n, quelle hauteur de vue !).
Dans l’après midi, grosse discussion sur la participation aux manifs à Marseille. La journaliste dit "20000 selon la police, 300000 selon les syndicats". Et précise "la vérite se trouve plus probablement autour de 5 000" ! Personne relève !
Le soir, exposé de la participation aux manifs à Paris : explications autour des chiffres, 68 000 (si, si) pour la police, 350 000 selon les syndicats. A ce sujet, la manif partait à 14H00 de la Bastille. La place était noire de monde, et l’est restée jusqu’à 18H15... Le journaliste disant que les premiers manifestants arrivaient à l’opéra, et que la place de la bastille était bloquée (d’où l’on déduit très vite que le chiffre de 68 000 est totalement bidon). Question immédiate de son collègue de service pour changer de sujet et l’interroger sur d’éventuels débordements !
Le soir toujours, débat entre un économiste et un syndicaliste, le représantant de la très modérée CFTC. Aucune interview décente des représentants de FO, CFDT, CGT, SUD, etc...
Bref, je suis content de retrouver le service public ce matin, le temps de parole laissé aux intervenants et la non recherche de la provocation gratuite qui caractérise de plus en plus les radios commerciales. C’est peut être bien pour cela que le gvt essaye de plus en plsu de contrôler le service public, soit dit au passage !