Masu,
le débat me semble effectivement perverti.
D’un côté l’inceste, de l’autre les abus sexuels en tous genres.
L’inceste a une connotation morale ou religieuse et ne souffre d’interdits que dans ces champs-là.
Comme je le disais, seules les consécrations de l’inceste sont réprouvées par la loi (notamment les articles 161, 162 et 163 du Code civil, nuancés par l’article 164), et non la pratique elle-même.
La notion d’abus sexuel regroupe bien évidemment l’inceste, cette dimension supplémentaire étant prise en compte comme circonstance aggravante.
C’est ainsi que le titre de l’article est à mon sens inexact, car l’inceste n’est pas un crime et, partant, il n’y a lieu ni de le pénaliser ni de regretter qu’il ne l’ait pas été jusqu’ici.
Si je puis dire, le débat me semble identique en matière d’âge légal pour le mariage...
au-delà des 18 ans, il l’est l’expression d’une liberté individuelle, en deçà, le risque est d’une part la nullité, d’autre part le cortège d’abus, de pédophilie et autres joyeusetés.
Le législateur considère, à tort ou à raison, que 18 ans est une limite à un consentement libre et éclairé.
Dans l’inceste, il s’agira encore de caractériser soit un consentement soit un abus.
Dans un cas, il y a répression, dans l’autre désapprobation.