@tous
Sur le fond, la discussion semble dériver sur la définition juridique de l’inceste, son histoire dans les différents systèmes, etc.
C’est une façon comme une autre de tenter de ramener le sujet à une dimension parfaitement contrôlable parce qu’on la suppose rationnelle, donc, hors de toute contamination malencontreuse, par des effluves morales ou affectives. Je rappelle qu’une société, pour prospérer, a besoin d’une dose de sentiment qui peut seul contrebalancer un excès de cérébralité et de froideur qui rendrait toute vie impersonnelle et sans but. Les différents arts font partie de ces expressions du sentiment mais il en existe en tous les lieux où la vie s’épanouit..
Et que l’on ne confonde pas sentiment et passion, sentiment et émotion, cela arrive trop souvent actuellement, au point que, comme je le fais, parler de sentiment à propos de société c’est courir le risque de se voir traiter en illuminé ou imposteur. Ce fut le cas ici. Que chacun, alors retourne à ses livres d’histoire, sur l’histoire des civilisations et de leur déclin pour voir qu’une société qui se coupe de sentiment est une société qui se rigidifie d’abord, ne crée plus ensuite, se réfugie sur des valeurs figées et coercitives ; et, pour finir elle lance d’ultimes assauts guerriers pour trouver des justifications à une survie inutile. (Ce qui reviendrait à dire que nos sociétés sont en déclin depuis plus d’un siècle. Nous serions dans la zone de spasmes de l’agonie)
Soi dit en passant, concernant le caractère scientifique nécessaire pour la sérénité d’un débat, ne pas confondre science et vérité absolue. La science est d’abord l’expression d’une représentation du monde. En soi, sa vérité est relative, dans le temps et dans l’espace.
C’est pourquoi, quand je ramène le débat sur l’inceste, on me juge moraliste. Rien ne justifie une telle assertion.
S’échiner à dire que les dispositions actuelles du code pénal suffisent est un non sens qui renvoie d’une part à la mise à l’index de ceux qui sont victimes, d’autre part à un fait de société qui s’amplifie.
Cela repose sur un déni dont on peut se tirer par toutes les justifications que l’on veut. C’est un point aveugle, point !
Je rappelle à ceux qui l’auraient oublié que le Droit ne précède ni les mœurs (ethnos, non pas morale) ni la représentation qu’un peuple se donne de lui, du monde et de son identité. Si le droit ne répond plus il faut balancer le droit. Désolé ! (Sachez aussi que l’on me tient, la plupart du temps pour un modéré... c’est vous dire !)
Ceux qui parlent de sondocratie s’emballent sur leur propre dada, je ne les suivrai pas car des éclaircissements ont été donnés sur ces points.
Il n’est pas sûr que je revienne suivre le débat. Je remercie les commentateurs, tous et toutes. Les propos, ici tenus, me permettront sûrement d’avancer dans ma recherche.
Merci et à bientôt, sans doute !