Votre article M Ayache, est académiquement top. Il mérite une suite de débats, de conférence et de tables rondes. Malheureusement, et c’est une prédiction de ma part, il n’aura pas l’intérêt qu’il mérite comme toute recherche sérieuse. Pour vous faire rire, votre article ne suscitera pas de commentaires parce qu’il ne suscite pas les insultes et les injures.
Revenant à ces émeutes des banlieues, rares ceux qui ont compris leurs vrais mobiles. Vous l’avez bien dit mais sans l’expliciter : « Ce phénomène s’explique par des causes sociales, démographiques, économiques, culturelles, qui forment un tissu complexe aux mailles serrées dans lequel on retrouve aussi bien les ferments de la révolte que les plans des nouveaux caïds ». C’est un peu général et académiquement correcte. Un discours pareil ne peut être compris par les masses qui, pour elles, « incivilités » est un mot vide de sens. Pourtant vous avez bien raison ; ces incivilités sont « directement liées à la dénaturation de l’émotion peur ». Pour autant, dans l’affaire des banlieues, « la surexcitation multimédiatique, la violence omniprésente sur les écrans dans l’information quotidienne, dans les jeux vidéo, dans la publicité, dans les lectures en vogue », tout ça n’est rien devant le mépris, la discrimination, le passé colonial, le fait religieux, à côté de la vie dure, le marasme, l’incertitude et l’absence de repères. « La banalisation de la violence, de l’horreur, du « corps à corps », celle des faits divers souvent violents » ne bouleversent pas « la nature de l’émotion peur ainsi que son processus de métabolisation », au contraire elle la rend souple et l’absorbe. Banalisée, la peur ne tue pas.
Dans l’affaire des banlieues qui est appelée à se développer jusqu’à faire exploser le tissu social français, il ne faut pas chercher les raisons, uniquement en France, à l’ANPE, dans les cités, dans le métro etc. Il faut aller chercher les solutions en Algérie, dans l’indigénat, dans le décret Crémieux, les différents génocides de 1830, 1945, 1961, pour ne citer que ces dates symboles ! Et si vous voulez approfondir l’étude, analysez les mots : Harkis, indigènes, bougnoules, Arabes, racailles etc ! Si vous voulez savoir où va la France, demandez les statistique : Combien d’usine sont fermées en France, combien de privilèges perdus, combien d’enfant a chaque couple selon leur communautés.. ? Enfin, analysez la citation suivante, qui émane d’un Français que tout le monde connaît : « Eux, ils ont le pétrole, et nous nous avons des idées » ! Et maintenant qu’eux, aussi, ont des idées ???! J’espère que viendra le temps où les Français de toutes les couleurs, feront la queue pour trouver du travail en Algérie ! A ce moment-là vous saurez où va la France !
Laïd DOUANE