Certains d’entre vous relèvent dans cet article et le débat qui s’en suit un malentendu et/ou une méconnaissance du droit.
Selon vous COLRE, l’inceste apparaît clairement en tant que tel dans le code pénal et vous citez les articles correspondants. Je vous prie de croire que l’auteur, moi-même et les victimes qui demandent l’insertion de l’inceste dans le code pénal l’ont lu ! Merci de ne pas nous prendre pour de parfaits imbéciles. Personne n’a dit que les viols incestueux étaient légaux.
Castor, vous dites :
"C’est ainsi que le titre de l’article est à mon sens inexact, car l’inceste n’est pas un crime et, partant, il n’y a lieu ni de le pénaliser ni de regretter qu’il ne l’ait pas été jusqu’ici."
C’est bien de cela dont il est question ici. L’inceste imposé est un crime en tant que tel, c’est la position que nous défendons. Notre point de vue est que non, la circonstance aggravante "par ascendant légitime, adoptif ou naturel" ne qualifie pas l’inceste pour ce qu’il est et tout ce qu’il comprend en terme d’atteintes à la personne victime. C’est une circonstance aggravante, au même titre que "avec usage de drogue" ou "approche de la victime via internet". Je vous renvoie à mon premier commentaire en haut de ce fil pour le détail sur la nature des préjudices compris dans l’inceste.
Vous vous contentez d’invalider le propos de façon péremptoire et a priori. Pour semblant d’argument, vous vous en référez au code pénal existant comme si il était nécessairement une définition parfaite et indiscutable de la réalité. Alors que le crime d’inceste était défini par le passé, que d’autres pays le définissent en tant que tels. Vous insistez avec mauvaise foi sur la prétendue confusion entre inceste consenti entre adultes d’une même génération et inceste imposé, bien que la précision ait été faite dès le début de ce débat. Enfin, vous ignorez l’ensemble de nos remarques.
Comment peut-on prétendre débattre quand on s’en tient « vous êtes dans l’erreur, c’est comme ça et pas autrement » ? Débattre implique de considérer les points défendus par l’autre pour les attaquer, non ?
Le code pénal sépare en crime (viol) et en délit (agressions) le fait de pénétrer ou non la victime lors d’actes de violence sexuelle. D’un côté, il y aurait une légitimité à séparer deux infractions selon les gestes de l’agresseur. Mais aucune à distinguer des actes commis par un agresseur extra-familial et des maltraitances sexuelles répétées, commises sous le toit de la victime par les personnes censées la protéger et l’éduquer.
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Ne voyez-vous pas que derrière vos arguties et absence d’arguments autres que péremptoires se loge l’expression d’un refus de considérer la réalité de l’inceste, sa gravité et l’ampleur du phénomène ?
Le niveau (le plus souvent inconscient) d’angoisse et de peurs et la nécessité de remises en cause tant individuelles que collectives que ce sujet soulève pèsent bien plus lourd dans la balance des positions prétendument rationnelles et objectives que les pseudos arguments avancés.
(Je prends votre exemple Castor mais mes remarques valent pour les propos semblables aux votres dans ce débat).