• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de miaou

sur Nouveaux barbares : le dérèglement des émotions


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

miaou (---.---.7.146) 24 octobre 2006 12:51

Une autre clef pour comprendre la violence : René Girard.

Le mimétisme fondamental de l’être humain fait qu’il désire ce que d’autres désirent ; l’important, ce n’est pas tant l’objet désiré, que de suivre son modèle. Il peut alors s’en suivre compétition pour cet objet, violence, et emballement de la violence (de proche en proche, par mimétisme), menaçant la société d’implosion. Dans les sociétés primitives, cette crise se résolvait en mettant en cause un bouc émissaire, un membre relativement marginal de la société, soit par le haut (exemple moderne : Louis XVI), soit par le bas (chasse aux sorcières). Le souvenir du sacrifice du bouc émissaire est ritualisé et constitue le point de départ des religions archaïques ; d’où le lien fondamental entre religion et violence.

Selon Girard, le christianisme démonte ce mécanisme en proclamant avec force l’innocence de la victime. Pendant 2000 ans, ce message (pas forcément bien compris, même par le christianisme historique) pénètre lentement les consciences ; mais, si le recours au bouc émissaire est disqualifié, comment arrêter le déferlement de violence généralisé dans une société, qui risque de mener à l’implosion ? Or, depuis la mondialisation, il n’y a plus qu’une société. Ne va-t-on pas vers l’apocalypse ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès