Bien sûr, il n’y aura pas de texte commun final. « Ce n’est pas notre vocation, on n’est pas un parti politique », résume Candido Grzybowski, l’un des fondateurs du rendez-vous altermondialiste.
Reste que la journée et le forum seront à coup sur marqués par l’un des appels réalisés par tous les réseaux (1) qui planchent sur la crise financière. Intitulé « Mettons la finance à sa place », ce texte, constitue, raconte Marta Ruiz, du réseau Eurodad, basé à Bruxelles, « un premier pas dans une dynamique d’initiatives, d’alternatives, de stratégies et de mobilisations sur la crise ».
Associations de solidarité et développement, syndicats et mouvements sociaux, religieux, fustigent « une crise systémique », résultat « d’un système » qui se « nourrit de l’accumulation des profits à court terme », du « pillage des ressources naturelles » et de « la privatisation des services publics ». « Le G20 (le G8 élargit aux grands pays émergents) nie l’ampleur de la crise et Davos ne propose rien, résume Aurélie Trouvé, co-présidente d’Attac. Nous, on propose… »
Surtout, le texte lance 8 pistes de réflexion pour « ramener la sphère financière » à sa place. Il demande notamment « la mise en oeuvre de mécanismes stricts de contrôle des mouvements internationaux de capitaux » — comme l’ont déjà fait la Malaisie ou le Chili par le passé — et la création d’un « système monétaire international » incluant « des monnaies de réserve régionales ».
L’appel milite pour « le démantèlement des paradis fiscaux et la sanction de leurs utilisateurs » et la création d’une organisation fiscale internationale. Il prone aussi l’interdiction des fonds spéculatifs (comme en Allemagne, jusqu’en 2004) des marchés de gré à gré qui « opèrent hors de tout contrôle public », et de la spéculation « sur les matières alimentaires et énergétiques » par la « mise en oeuvre de mécanismes publics de stabilisation des prix ».
« Mettons la finance à sa place » plaide aussi pour une « intermédiation financière reconnue comme un service public » qui passe par « un mécanisme global de contrôle public et citoyen des banques ». Et, pour finir, le réseau des ONG, syndicats et mouvements sociaux souhaite « un nouveau système international de répartition des richesses. » Qui passe par la remise à plat de la fiscalité nationale afin qu’elle soit « plus progressive ». Et qui, évidemment, n’oublie pas une fiscalité internationale (taxe sur les transactions financière, activités polluantes et grosses fortunes).
De quoi, aux yeux des alterfiscalistes, permettre de financer une grande partie des biens publics mondiaux (eau, santé, éducation, etc). Largement de quoi de multiplier par dix, par exemple, le maigre montant actuel de l’aide publique au développement, engluée à 100 milliards de dollars par an. Des mobilisations dans toutes les capitales du G20 sont prévues le 28 mars, avant un nouveau sommet, le 2 avril, à Londres, du G20.
02/02 22:30 - L’enfoiré
02/02 13:48 - L’enfoiré
Bonjour JL, Merci de revenir sur la confrontation entre les deux tableaux qui opposent le même (...)
02/02 13:36 - L’enfoiré
Pierre, Merci de le rappeler. Parfois, on se sent sur une pente glissante dont on atteint le (...)
02/02 13:17 - JL
@ l’enfoiré, mettons nous d’accords sur les mots : si capitalisme implique (...)
02/02 13:06 - Pierre R. Chantelois
L’enfoiré Que de chemin parcouru depuis Rio en 1992. Les grands blocs économiques, (...)
02/02 12:53 - L’enfoiré
Pierre, J’avais encore une tétine dans la bouche dans la rédaction de mon premier (...)
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