Docdory,
évidemment, le soutien par l’UE de l’Eo comme langue véhiculaire, même progressif, serait ipso facto un énorme stimulant à sa plus grande diffusion mondiale, car tous les autres continents l’étudieraient forcément.
On peut d’ailleurs être favorable à l’Eo et opposé à son adoption comme langue véhiculaire de l’UE (de toute façon extrêmement peu probable), certains espérantistes ne le souhaitent pas du tout, ou craignent la mainmise et des transformations par une espèce d’Académie européenne bureaucratique.
De même qu’on peut être pour la construction européenne et à fond pour l’anglais, comme Darcos et Pecresse.
Notre monde est bien compliqué et surtout toujours instable, en mouvement.
Pour ta question sur la tradcution des langues rares, la réponse de l’uE :
« Les services du Parlement européen traduisent-ils de toutes les langues vers toutes les langues ?
En principe, le Parlement européen pratique la traduction directe ; cependant, les unités linguistiques ne sont pas encore en mesure de couvrir les 506 combinaisons possibles entre les 23 langues officielles. C’est pourquoi le Parlement a institué un système de "pivot" qu’on pourrait décrire comme suit : si une unité linguistique ne peut pas traduire un document à partir de la langue originale, elle fait appel à sa traduction dans une des langues "relais", à savoir, pour le moment, l’allemand, l’anglais ou le français. »
« Le Parlement européen travaille donc aujourd’hui en 20 langues, ce qui donne 380 combinaisons linguistiques possibles. L’utilisation du système du retour s’est développée tout comme l’interprétation en « relais » qui consiste à traduire une langue vers une autre en passant par une troisième langue, la langue pivot. Mais plus les interprètes apprennent de langues, plus ces langues seront interprétées directement. Les interprètes travaillent en équipe de trois par cabine. L’équipe complète d’une session plénière compte ainsi 60 interprètes.
Et cela ne s’arrête pas là, avec la Roumanie et la Bulgarie qui rejoindront l’UE en 2007. Les interprètes roumains et bulgares ont déjà commencé à travailler pour offrir à leurs compatriotes, en position d’observateurs, la possibilité d’écouter les débats parlementaires dans leur langue maternelle. À l’avenir, le Parlement pourrait répondre aux demandes d’interprétation de l’irlandais. La Croatie et la Macédoine ont demandé à rejoindre l’Union européenne. Le gouvernement espagnol a proposé d’ajouter le catalan, le galicien et le basque pendant les sessions plénières. Et les demandes affluent toujours... »
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT PRESS+20060403FCS06935+0+DOC+XML+V0//FR
En somme, la qualité de l’interprétation a baissé dans certaines circonstances, entre des combinaisons rares, mais chuut, c’est un secret !