Un pouvoir théocratique réel suppose l’existence d’au moins un dieu qui agisse directement sur notre subconscient ou notre inconscient... aux philosophes de choisir.
Les pouvoirs théocratiques terrestres ne sont que des supercheries, des escroqueries. Un humain plus éloquent, plus puissant physiquement ou plus malin, sachant manipuler les foules s’est autoproclamé prophète. Des disciples ayant trouvé le filon juteux se sont approprié ses maximes pour diriger un territoire invoquant malhonnêtement un supposé droit divin.
Pour moi, la légitimité la moins contestable ne peut donc venir que de la majorité. Cela ne veut pas dire que la majorité a forcément raison. Elle a même tort le plus souvent, mais elle est excusable car comme les minorités, elle ne peut qu’entrevoir l’avenir et choisir entre plusieurs pistes d’après des éléments recherchés dans le passé, celui-ci se gardant bien de dévoiler tous les indices. Les probabilités pour avoir raison sont donc assez faibles. Par conséquent, si, après coup, une minorité découvre qu’elle aurait eu raison, elle devrait rester modeste. Après tout, cette minorité avait un gros défaut : elle n’avait pas su trouver les bons arguments pour convaincre la majorité.
Les crises économiques brutales ont toujours été prévues par un économiste qui n’a pas été écouté à temps sans doute parce qu’il avait suivi des raisonnements iconoclastes. Mais c’est très rarement que ce « génie » peut renouveler son « coup ».
Tous les discours cherchant de « bonnes » raisons pour supprimer le suffrage universel sont des appels à une nouvelle aristocratie. Mais laquelle ?
Et puis il faudrait que la majorité accepte de suivre cette aristocratie. Mais n’est-ce pas justement ce qu’elle fait actuellement soit en refusant de choisir (abstention, votes nuls ou blancs) ou en réélisant les mêmes leaders aristocratiques d’une monarchie républicaine que vous semblez rejeter ?