@ Monsieur Paul Villach
(Hors sujet)
Je vous lis depuis maintenant un certain temps (avec des accords et des désaccords), mais s’il y a bien une chose que j’ai compris, ce que vous étiez assez révolté par la manière dont la hiérarchie de l’éducation nationale abandonne le personnel et minimise les exclusions et les sanctions contre les élèves dangereux pour protéger ses statistiques.
Je viens d’entendre (de source très sûre) une histoire étonnante, qui se passe dans un collège chic du premier arrondissement de Paris. Un élève (un petit dur de banlieue placé là pour des raisons d’éloignement pédagogique où je ne sais quoi, devenu depuis le dealer officiel du bahut) a amené une bombe lacrymogène de type extincteur (un grands modèle classé en arme de 6e catégorie, interdite de port, même aux majeurs), et a vaporisé par deux fois déjà du gaz lacrymogène dans les locaux du collège, (sans raison ni cible particulière, juste pour faire le caid). Malgré cela, non seulement le proviseur refuse d’exclure l’élève, mais encore mieux, il a proposé aux surveillants (qui ont demandé une action de sa part), de
prendre la bombe lacrymogène au gamin le matin lors de sa rentrée, et de lui rendre lors de sa sortie. Garder les armes de élèves à l’entrée, et leur rendre à la sortie, même moi qui vient d’une ZEP du 93, j’ai pas de mot pour dire à quel point je trouve ça aberrant. Si cette histoire (et surtout l’absence de réaction du proviseur) venait à se confirmer, sauriez vous vers qui les surveillants de cet établissement pourraient se tourner pour donner à cette situation la publicité qu’elle mérite ?