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Commentaire de Robert Branche

sur Arrêtons de faire un déni de grossesse et faisons face à la naissance du neuromonde


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Robert Branche Robert Branche 9 février 2009 22:58

 @Aetius

Pour moi donc la chaine de causes à effets est la suivante : la création de l’inégalité entraine la surproduction virtuelle masquée par la dette qui entraine la crise qui entraine la surproduction réelle puisque l’on ne peut plus faire appel au crédit pour masquer sa médiocrié de revenus.

A nouvea , je suis d’accord sur l’enchaînement que vous décrivez et qui est exact. Simplement il y en a un autre qui est en oeuvre simultanément : il a commencé dans les années 70, s’est amplifié à partir des années 80 et est réellement effectif dans les années 90, c’est la mondialisation des activités et les organisations en réseau.
Pour moi, l’enchainement que vous mentionnez est à l’origine de la crise financière actuelle et est réel.
Le 2ème est encore plus fondamental car il reconfigure tout .
La crise financière actuelle va aggraver l’impact de cette 2ème transformation en la rendant plus douloureuse (emplilement des effets).
La différence est que la 2ème va tout changer, plus rien n’étant pareil après, alors que le 1er enchaienment est un malheur cyclique de l’organisation précédente.

Que fera t-on quand la Chine fabriquera des copies d’Airbus avec des ouvriers toujours payés moins que les européens sachant que le gap technolgique que l’on possède sur ce pays risque de ne pas durer très longtemps ?
Ne me dites pas que l’on innovera puisque le moindre brevet que l’on déposera sera pillé, le moindre process recopié. On aura plus qu’à se résoudre à ce que je disais : des salaires de russes.


Selon moi, vous continuez à raisonner selon le paradigme actuel et qui sera dépassé après transformation et suppression des barrières nationales. 
Vous allez avoir une mondialisation des organisations économiques (c’est quasiment fait), des organisations sociales (c’est e ncours) et politiques (à peine commencé). Et les états nation seront emportés par cette mue.
Entre la situation actuelle et ce que j’évoque, de très grands risques de conflit existent. Ce d’autant plus que des égoîsmes nationaux dureront et que les hommes politiques les encourageront.
Vis-à-vis de la Chine, je ne suis pas un naïf (je suis allé 6 fois en chine et est vécu 3 ans avec un chinois). Simplement je n’arrive pas à concecoir comme une catastrophe que 1,3 Mds d’hommes vivent moins dans la pauvreté, même si cela est au prix d’un abaissement de notre richesse (qui est abusive face aux pays). Simplement cet abaissement, nous devons veiller que ce soit les 20/20% les plus favorisés de nos pays (dont je fais partie) qui accepte cette diminution (nous n’en mourrons pas !), et non pas les plus pauvres (qui eux sotn déjà proche de la limite de "survie")

Les causes de la seconde guerre mondiale ne sont les protectionnismes mais l’humiliation de l’Allemagne en 1918, la crise de 1929 crée par le monétarisme de l’époque, la médiocrité diplomatique de la France et de l’Angleterre dans les années 30 et deux personnalités qui sont peut-être des lapsus historiques Staline et Hitler.

Précisément les risques actuels de guerre, suite à la montée des protectionnismes, seront :

- l’humiliation ressentie par les chinois si on veut les empêcher de prospérer : ils sont en train de gagner en jouant selon les règles que nous avons nous-mêmes fixé. Et nous voudrions alors stopper "le jeu".

- humiliation symétrique des russes pour des raisons proches,

- la bataille pour l’accès à des ressources critiques comme le pétrole et des minerais
 : bataille commençant en Afrique (1er "candidat" le Nigeria) qui se propage ensuite

Donc SVP ne prenez pas pour un économiste libéral ! Malheureusement j’ai pas mal voyagé, me suis "frotté’ à pas mal de cultures, et suis par mon métier au contact des dirigeants dont je vois les décisions et leurs conséquences...


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