Arrêtons de faire un déni de grossesse et faisons face à la naissance du neuromonde
Sarkozy comme les autres fait un déni de grossesse : ce n’est pas en niant le nouveau monde en train de naître que nous allons sortir de notre déprime collective !

Il flotte dans l’air de nos sociétés – en France et dans le reste du monde – comme un arrière-goût amer, un de ces goûts qui vous empêchent de dormir et vous réveillent la nuit, un goût de gueule de bois, mais sans avoir bu. Nous sommes comme groggy d’un match de boxe que nous n’avons pas vraiment joué.
Ce n’est pas un désespoir absolu, mais une grande dépression collective, nourrie par la crise récente et par l’incapacité des structures collectives à y répondre, qu’elles soient politiques ou non.
De ce point de vue, le « show télévisé » de Nicolas Sarkozy n’était ni bon, ni mauvais. Il exprimait lui-même ce flottement, ce malaise. Il suffit de noter les contradictions entre ses propos successifs, son incapacité à esquisser ne serait-ce qu’une perspective de sortie.
En fait, il ne procède que sous la forme d’ « incantations religieuses », de « formules magiques » supposées apporter la solution. A un moment, sur la répartition du profit entre le travail, l’investissement et le capital, il a même eu des accents d’un Georges Marchais des années 70, belle preuve de modernité…
Je repense aux films que j’ai vus ces dernières semaines et qui expriment tous d’une façon ou d’une autre, ce vide quasi abyssal : un groupe d’adolescents qui ne cherchent même plus à se rebeller et dont le seul projet est le suicide collectif (Everything is fine), des vies hachées , découpées, juxtaposées, et droguées par l’ennui (Better Things), la glissade irréversible depuis ses rêves vers une conformité bourgeoise qui dissout tout plaisir (Noces rebelles ou mieux avec son titre anglais « Revolutionary Road »).
Ambiance de fin de règne, de fin de période…
Que se passe-t-il ?
Sommes-nous tous victimes d’une forme d’asphyxie à un gaz qui viendrait nous endormir petit à petit, nous plongeant dans une torpeur pré-mortelle ?
Non, je crois que nous sommes sous le choc d’une transformation en profondeur, d’une renaissance collective, d’un accouchement. Et, à l’instar de certaines femmes, nous faisons un déni de grossesse, nous voulons nier ce changement, nous déprimons face à cette réalité que nous ne voulons pas assumer.
Comme je l’ai déjà écrit dans des articles précédents (voir notamment ma série d’articles autour du « Neuromonde »), je crois qu’il y a une forme de malentendu dans la lecture de la crise actuelle : la crise financière n’est pour moi que le révélateur et l’accélérateur d’une mutation profonde de notre monde. Cette mutation est celle de l’émergence progressive et réelle d’un monde globalisé où tous les hommes sont effectivement connectés.
Pourquoi sommes-nous connectés ?
D’abord parce que nous sommes plus nombreux et que nous nous « touchons » physiquement de plus en plus. Parce que dès lors nous avons un impact croissant et destructeur sur notre environnement. Parce que ce qu’un groupe d’individus fait à un bout du monde peut détruire ou améliorer l’environnement de tous.
Ensuite parce que, à cause du développement des transports physiques et dernièrement des communications virtuelles – singulièrement grâce à la téléphonie mobile et internet –, les entreprises sont devenues globales et non plus seulement internationales. Parce qu’alors tous les territoires sont reliés entre-eux et sont en compétition effective. Parce que les écarts de revenus entre pays ne sont plus en conséquence tenables, les vannes ayant été ouvertes.
Nous sortons des cavernes de nos appartenances géographiques, comme nous sommes sortis, il y a des millénaires, des cavernes rocheuses. Cette sortie est amorcée, mais sera longue.
Cette transformation vient remettre en cause les organisations actuelles et les avantages acquis. L’organisation mondiale était favorable à nos pays et notre niveau de vie provenait de l’exploitation relative des autres. Ceci n’est progressivement plus possible. Et donc notre niveau relatif va baisser : la connexion a créé un Neuromonde dans lesquels il n’y a plus de « vannes » permettant de maintenir des différences durables entre les niveaux de vie.
Comme les « vannes » ont été ouvertes, l’eau coule irréversiblement, les niveaux se rapprochent, nous allons vers un monde plus égalitaire. Cet abaissement relatif était déjà enclenché, mais il était masqué par la croissance mondiale : l’hyper-croissance chinoise et indienne notamment permettait ce rattrapage, sans baisse absolue de notre niveau de vie.
La crise financière n’a pas provoqué cette baisse relative, mais, comme elle ampute fortement la croissance mondiale, elle rend cette baisse douloureuse, car elle est devenue une baisse absolue : dans nos pays – et singulièrement en France –, notre niveau de vie collectif baisse pour la première fois.
Une annonce comme la diminution de 20% des salaires chez IBM en est un signal retentissant. Et comme la classe dirigeante protège ses acquis, les efforts sont supportés par les plus faibles, qui étaient déjà les plus fragiles…
La réponse ne peut pas être le retour en arrière, car nous ne pouvons pas nous « déconnecter » les uns des autres :
- Nous ne pouvons pas diminuer le nombre d’hommes sur la planète : Avez-vous envie d’une guerre mondiale comme principe de régulation des naissances ?
- Tous les processus économiques et industriels sont trop enchevêtrés : Comme la plupart des produits manufacturés sont la conjugaison de travaux impliquant un nombre croissant de pays, êtes-vous prêts à vous priver de la plupart des objets qui rythment votre vie quotidienne ?
- Tous les flux financiers sont interdépendants : Voulez-vous voir s’effondrer tout le système financier mondial ?
- Toutes les villes occidentales sont multiculturelles et multiraciales : Seriez-vous friands d’une guerre civile au sein de nos villes opposant les différentes ethnies, une sorte de guerre des banlieues en grand ?
- …
Nous ne pouvons plus refermer les vannes, nous ne pouvons plus lutter contre la force des courants, nous sommes emportés par la puissance de la transformation. Et c’est heureux, car comment pourrions-nous vouloir retourner vers ce monde où notre richesse venait largement de l’appauvrissement des autres ?
Ce n’est pas ce que vous voulez ? Rassurez-moi…
Non, le repli sur soi n’est pas la réponse. Non, nous ne devons pas chercher à retourner dans nos cavernes géographiques et territoriales.
Pour sortir de cette dépression collective, pour retrouver ensemble des chemins positifs et d’espoir, il est urgent de faire face à la réalité de la situation.
Ce n’est pas en faisant croire que le protectionnisme va protéger des emplois que l’on fait face.
Ce n’est pas non plus en pensant que la sortie de la crise financière sera la sortie de nos problèmes.
Ce n’est surtout pas en jetant l’anathème sur les autres – ceux qui ne sont pas comme nous – que nous y arriverons.
Faire face, c’est d’abord avoir le courage de regarder lucidement ce monde global dans lequel nous sommes entrés, ce Neuromonde qui, que nous le voulions ou pas, est en train de naître et qui devient le nôtre.
En liaison avec cet article, lire mes articles sur :
- La naissance du Neuromonde
- Comment distinguer les faits et les opinions
- Pourquoi prévoir est un art paradoxal et "impossible"
40 réactions à cet article
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Bonjour Robert,
Vous allez me trouver un peu sévère mais le neuromonde que vous avez décrit, il était déjà en place dans les années 1980 et du reste, il avait fait l’objet d’une description par deux auteurs, Bressard et Distler si ma mémoire est bonne, le titre, je ne sais plus, le prochain monde je crois. Et la société décrite comme des réseaux interconnectés, machines mais aussi humains.
Quant à la crise, vous ne misez pas du tout dans la cible je pense. Ce n’est pas la structure du monde mais la psyché humaine qui, ne voulant pas déployer la loi, la règle et la justice, se complaît dans la passion de l’"argent et du pouvoir, du moins pour les élites. Les citoyens, ils sont pour la plupart dans une aveugle addiction consumériste et anesthésiés par les médias-
@Bernard Dugué
Je crois que la mise en place de ce "Neuromonde" a été progressive à partir du déploiement des technologies de l’information (donc début vers 1970). Il vient de se "cristalliser" à cause d’Internet et de la diffusion de connexion online à huat débit, donc uniquement depuis les années 2000... Mais tout ceci est bien sûr sujet à discussion ! Ceci écrit, mon travail aux côtés des grands groupes et mesdifférents contacts à l’étranger confortent ce timing.
Pour la crise, je maitiens mon analyse, mais, à nouveau, c’est à discuter ... d’où ma publication sur Agoravox !
Pourriez-vous simplement détaillez un peu plus votre poitn de vue ? -
@ Robert,
Vous pouvez choisir quelques billets sur ma fiche auteur, un bon nombre parlent de la crise mais je préfère vous inviter à lire celui-ci qui me semble assez direct, évoquant les impasses de la relance en livrant quelques données sur les causes de la récession
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merci pour le lien vers votre article que je viens de lire.
Nous sommes en phase sur pas mal de points et je ne crois pas aux approches actuelles (voir notamment ma série d’articles sur la prévision et ses limites).
Mais je crois que la 1ère étape est dans l’acceptation de la situation actuelle, de ce qui est en jeu.
Nous avons tous trop tendance à vouloir parler solution, alors qu’il faut d’abord avoir une vue commune du problème... -
Bonjour,
Par manque de temps et peut-être de compétences, je ne vais pas justifier les quelques critiques que je vais faire à certaines de vos affirmations bien que je trouve votre article tout à fait intéressant en particulier comme vos dernier l’étaient en général car vous semblez avoir, chose rare, une approche systémique du fonctionnement de la collectivité humaine intégrant économie, politique et fonctionnement cérébral.
"je crois qu’il y a une forme de malentendu dans la lecture de la crise actuelle : la crise financière n’est pour moi que le révélateur et l’accélérateur d’une mutation profonde de notre monde"
Pardonnez-moi mais l’ancien humble étudiant d’options d’économie que j’ai été n’a pas besoin d’être économiste à la banque mondiale pour se rendre compte que la crise financière n’est pour lui que le révélateur et l’accélérateur d’un très classique phénomène expliqué depuis plus de cent ans. Il me semble en effet qu’il s’agit d’une crise de surproduction due aux processus de contradiction interne au capitalisme expliqué par Marx.
"Cette transformation vient remettre en cause les organisations actuelles et les avantages acquis"
Le problème quand vous dites cela c’est que c’est vrai mais de quels avantages acquis faudrait-il se passer : du tranquille fonctionnaire qui gagne ses 1500 euros sans trop travailler ou de l’affairiste international qui, grâce à la collusion corruptive qu’il entretient avec les élites politiques, a pu détourner pendant 20 ans les biens publics à hauteur de milliers de milliards de dollars avec l’assentiment de la loi.
"Tous les flux financiers sont interdépendants : Voulez-vous voir s’effondrer tout le système financier mondial ? "
Sur ce point, cela reste à démontrer mais je pense que la majorité des français vivant avec un salaire se situant autour de 1000 euros et consommant à hauteur garderait son niveau de vie même dans une économie autarcique (celle-ci étant bien administré, cela s’entend).
"Non, le repli sur soi n’est pas la réponse. Non, nous ne devons pas chercher à retourner dans nos cavernes géographiques et territoriales. "
"Ce n’est pas en faisant croire que le protectionnisme va protéger des emplois que l’on fait face. "
Que pensez-vous à ce sujet du plaidoyer d’Emmanuel Todd pour un protectionnisme européen allié d’un accord stratégique avec la Russie. Il a quand même raison dans ses livres à propos de la chute de l’URSS, de la crise majeure des Etats-Unis. Espérons qu’il se trompe dans son dernier livre : après la démocratie.
Si on garde lle libre échange, n’avez-vous pas peur que la pression sur les salaires continue soin chemin jusqu’à ce que l’on atteigne un niveau de vie moyen correspondant à celui d’un petit fonctionnaire russes ?
Merci.
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@Aetius
Merci pour votre commentaire. J’y répondrai en détail plus tard dans l’am... car je ne veux pas répondre à la va-vite ! Et là je n’ai que qq minutes ! -
@Aetius
Je reviens donc plus longuement sur votre commentaire
Il me semble en effet qu’il s’agit d’une crise de surproduction due aux processus de contradiction interne au capitalisme expliqué par Marx.
Non pas seulement. Il s’agit aussi d’une transformation en profondeur du fonctionnement du système de production. Le crise financière liée à la surproduction vient amplifier l’effet de la transformation.
Cette transformation est similaire dans son importance à l’apparition de la mécanisation et du "fordisme" qui avait abouti aux usines que nous connaissons depuis 1 siècle
Le problème quand vous dites cela c’est que c’est vrai mais de quels avantages acquis faudrait-il se passer : du tranquille fonctionnaire qui gagne ses 1500 euros sans trop travailler ou de l’affairiste international qui, grâce à la collusion corruptive qu’il entretient avec les élites politiques, a pu détourner pendant 20 ans les biens publics à hauteur de milliers de milliards de dollars avec l’assentiment de la loi.
En priorité, que les 20/30 % les plus favorisés (dotn je fais partie) acceptent une baisse de leur niveau de vie pour protéger les plus faibles. Cette tranche peut supporter une baisse de son niveau de vie en se passant de pas mal de choses non indispensables (je vois dans mon cas tout ce dont je pourrais me passer).
Ensuite bien sûr interdire les revenus "indécents" : mais comme ils sont peu nombreux, cela n’aura pas un effet si important en masse. Mais c’est essentiel pour redonner une confiance dans le système.
Ces 2 points ne sont pas envisageables s’ils ne sont pas mis en oeuvre au minimum au niveau européen.
Quant aux fonctionnaires qui ne travailleraient pas assez, c’est un autre sujet : penser une réorganisation des systèmes publics.
Sur ce point, cela reste à démontrer mais je pense que la majorité des français vivant avec un salaire se situant autour de 1000 euros et consommant à hauteur garderait son niveau de vie même dans une économie autarcique (celle-ci étant bien administré, cela s’entend).
Non je ne crois pas qu’une économie autarcique soit possible, tout s’arrêterait. Vosu sous-estimez combien toutes les systèmes industriels sont imbriqués. Les salaires à 1000 € seraient les 1ères victimes, car leur salaire deviendrait nul...
Que pensez-vous à ce sujet du plaidoyer d’Emmanuel Todd pour un protectionnisme européen allié d’un accord stratégique avec la Russie. Il a quand même raison dans ses livres à propos de la chute de l’URSS, de la crise majeure des Etats-Unis. Espérons qu’il se trompe dans son dernier livre : après la démocratie.
Si on garde lle libre échange, n’avez-vous pas peur que la pression sur les salaires continue soin chemin jusqu’à ce que l’on atteigne un niveau de vie moyen correspondant à celui d’un petit fonctionnaire russes ?
Non je ne crois pas qu’une réponse à base de protectionnisme européen ait un sens. A titre d’exemple, cela ne veut rien dire pour tout l’industrie des télécommunications et de l’informatique : la quasi totalité des terminaux sont fabriqués en chine et les logiciels sont coproduits avec l’inde. Comment nous en passer ?
Totu ceci est un rêve dangereux (ou plutôt un cauchemar), qui ne peut nous conduire qu’ à une issue : la guerre ! -
Je vais essayer de reprendre quelque points :
Non pas seulement. Il s’agit aussi d’une transformation en profondeur du fonctionnement du système de production. Le crise financière liée à la surproduction vient amplifier l’effet de la transformation.
Alors, sur ce point, je ne vous suis pas du tout.
Je m’explique :
Effectivement, il y a transormation en profondeur du fonctionnement du système de production. Mais le fait qu’il soit national, continental ou transnational avec unités de productions dispersées ou pas sur l’ensemble de la planète ne change pas, sur ce point précis, le fond du problème.
Le fond du problème est pour moi le suivant : il y a eu à partir des années 80 une redistribution des richesses nettement en faveur du capital comme le diraient les gauchistes. De ce fait, la majorité de la population n’a pas vue ses richesses augmenter en même proportion que les gains de productivité donc elle n’aurait normalement plus pu s’acheter les biens de consommations proposés par les détenteurs du capital qui aurait vu son taux profit baisser tendantiellement au fil des anéees comme le dirait Marx. La machine aurait du s’arrêter rapidement et les taux de croissance à 0% poindrent vélocémment. Hors l’endettement massif des états, entreprises, particuliers a permi de reculer ce moment jusqu’à l’année dernière en soutenant la consommation. Puis la crise financière advient pour cause de créances colossales.
De mon point de vue donc on n’était pas en surproduction déjà il y a 20 ans MAIS on était en surproduction (ou sous-consommation ) virtuelle.
Pour moi donc la chaine de causes à effets est la suivante : la création de l’inégalité entraine la surproduction virtuelle masquée par la dette qui entraine la crise qui entraine la surproduction réelle puisque l’on ne peut plus faire appel au crédit pour masquer sa médiocrié de revenus.
Ensuite bien sûr interdire les revenus "indécents" : mais comme ils sont peu nombreux, cela n’aura pas un effet si important en masse. Mais c’est essentiel pour redonner une confiance dans le système.
Je vous suis sur ce point. Dans un neuromonde, la confiance et la morale sont des points essentiels. Quand les économistes disent que les rémunérations indécentes ne représentent rien dans la machine économique, je ne suis pas d’accord avec eux. En effet, comme le diraient les keynésiens, le coefficient multiplicateur d’une telle mesure pourrait donner un résultat supérieur à celui des différents plans de relance.
Non je ne crois pas qu’une économie autarcique soit possible, tout s’arrêterait
Comme je l’ai dis, sur ce point cela reste à démontrer donc je ne m’étendrais pas dessus.
Non je ne crois pas qu’une réponse à base de protectionnisme européen ait un sens. A titre d’exemple, cela ne veut rien dire pour tout l’industrie des télécommunications et de l’informatique : la quasi totalité des terminaux sont fabriqués en chine et les logiciels sont coproduits avec l’inde. Comment nous en passer ?
Je veux bien mais alors que fait-on ?
Que fera t-on quand la Chine fabriquera des copies d’Airbus avec des ouvriers toujours payés moins que les européens sachant que le gap technolgique que l’on possède sur ce pays risque de ne pas durer très longtemps ?
Ne me dites pas que l’on innovera puisque le moindre brevet que l’on déposera sera pillé, le moindre process recopié. On aura plus qu’à se résoudre à ce que je disais : des salaires de russes.
Totu ceci est un rêve dangereux (ou plutôt un cauchemar), qui ne peut nous conduire qu’ à une issue : la guerre !
S’il vous plait, ne faites pas comme ces économistes libéraux qui ont pris leurs rêves monétaristes pour des réalités et qui passent encore à la télé chez Calvi.
Les causes de la seconde guerre mondiale ne sont les protectionnismes mais l’humiliation de l’Allemagne en 1918, la crise de 1929 crée par le monétarisme de l’époque, la médiocrité diplomatique de la France et de l’Angleterre dans les années 30 et deux personnalités qui sont peut-être des lapsus historiques Staline et Hitler.
Merci
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@Aetius
Pour moi donc la chaine de causes à effets est la suivante : la création de l’inégalité entraine la surproduction virtuelle masquée par la dette qui entraine la crise qui entraine la surproduction réelle puisque l’on ne peut plus faire appel au crédit pour masquer sa médiocrié de revenus.
A nouvea , je suis d’accord sur l’enchaînement que vous décrivez et qui est exact. Simplement il y en a un autre qui est en oeuvre simultanément : il a commencé dans les années 70, s’est amplifié à partir des années 80 et est réellement effectif dans les années 90, c’est la mondialisation des activités et les organisations en réseau.
Pour moi, l’enchainement que vous mentionnez est à l’origine de la crise financière actuelle et est réel.
Le 2ème est encore plus fondamental car il reconfigure tout .
La crise financière actuelle va aggraver l’impact de cette 2ème transformation en la rendant plus douloureuse (emplilement des effets).
La différence est que la 2ème va tout changer, plus rien n’étant pareil après, alors que le 1er enchaienment est un malheur cyclique de l’organisation précédente.
Que fera t-on quand la Chine fabriquera des copies d’Airbus avec des ouvriers toujours payés moins que les européens sachant que le gap technolgique que l’on possède sur ce pays risque de ne pas durer très longtemps ?
Ne me dites pas que l’on innovera puisque le moindre brevet que l’on déposera sera pillé, le moindre process recopié. On aura plus qu’à se résoudre à ce que je disais : des salaires de russes.
Selon moi, vous continuez à raisonner selon le paradigme actuel et qui sera dépassé après transformation et suppression des barrières nationales.
Vous allez avoir une mondialisation des organisations économiques (c’est quasiment fait), des organisations sociales (c’est e ncours) et politiques (à peine commencé). Et les états nation seront emportés par cette mue.
Entre la situation actuelle et ce que j’évoque, de très grands risques de conflit existent. Ce d’autant plus que des égoîsmes nationaux dureront et que les hommes politiques les encourageront.
Vis-à-vis de la Chine, je ne suis pas un naïf (je suis allé 6 fois en chine et est vécu 3 ans avec un chinois). Simplement je n’arrive pas à concecoir comme une catastrophe que 1,3 Mds d’hommes vivent moins dans la pauvreté, même si cela est au prix d’un abaissement de notre richesse (qui est abusive face aux pays). Simplement cet abaissement, nous devons veiller que ce soit les 20/20% les plus favorisés de nos pays (dont je fais partie) qui accepte cette diminution (nous n’en mourrons pas !), et non pas les plus pauvres (qui eux sotn déjà proche de la limite de "survie")
Les causes de la seconde guerre mondiale ne sont les protectionnismes mais l’humiliation de l’Allemagne en 1918, la crise de 1929 crée par le monétarisme de l’époque, la médiocrité diplomatique de la France et de l’Angleterre dans les années 30 et deux personnalités qui sont peut-être des lapsus historiques Staline et Hitler.
Précisément les risques actuels de guerre, suite à la montée des protectionnismes, seront :
- l’humiliation ressentie par les chinois si on veut les empêcher de prospérer : ils sont en train de gagner en jouant selon les règles que nous avons nous-mêmes fixé. Et nous voudrions alors stopper "le jeu".
- humiliation symétrique des russes pour des raisons proches,
- la bataille pour l’accès à des ressources critiques comme le pétrole et des minerais : bataille commençant en Afrique (1er "candidat" le Nigeria) qui se propage ensuite
Donc SVP ne prenez pas pour un économiste libéral ! Malheureusement j’ai pas mal voyagé, me suis "frotté’ à pas mal de cultures, et suis par mon métier au contact des dirigeants dont je vois les décisions et leurs conséquences...
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Merci de votre réponse
Une fois les points que je soulevais éclaircis, finalement je suis globalement d’accord avec vous.
Donc SVP ne prenez pas pour un économiste libéral ! Malheureusement j’ai pas mal voyagé, me suis "frotté’ à pas mal de cultures, et suis par mon métier au contact des dirigeants dont je vois les décisions et leurs conséquences...
Désolé mais le ton de votre phrase sur le mode : "bouh le protectionnisme c’est pas bien" sans plus de justifications ressemblait férocement à un Marseille ou un Cohen à cours d’arguments.
Vous avez raison sur la progression de l’humanité vers un monde unifié mais je ne vois pas cela advenir avant 50 ans. Si votre réponse à l’attente des masses pendant toutes ces années est la baisse des revenus des 20% les plus riches de la population on ne peut être que d’accord avec vous.
Quand aux risques de guerres que vous envisagez, ils apparaitraient entre pays dominants donc détenteur du nucléaire et autres plasmas chauds. Espérons que cela n’aille jamais jusqu’au bord du précipice...mais qui c’est, souvent c’est quand tout semble perdu que la rédemption arrive. Dans le cas d’un risque majeur d’auto-destruction de l’humanité elle pourrait peut-être arrivée du ciel... -
Un petit rebond sur Cohen économiste : il y en a un qui est un vrai économiste, c’est Danniel Cohen - mais on ne le voit quasiment jamais à la TV - et un qui n’est plus qu’un de ces pseudo experts qui occupent les plateaux de TV - Elie Cohen -. Quant à Marseille... No comment !
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Nicolas est enceinte ?
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Malheurseument non... Je le crois plus dans la réaction que dans la procéation
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@ La Taverne,
Parlez pas de malheur. Imaginez un instant l’avorton. Et puis, ça ferait un rejeton de plus à caser dans le paysage politique, il suffit du jeune à peine sevré à Neuilly.
A par cela, nous savons très bien que le déséquilibre va suivre son cours, ce dans tous les pays, nous n’y échapperons pas. Depuis que l’homme existe, il a toujours reluqué dans l’assiette du voisin, qu’il jugeait naturellement plus appétissante que la sienne, d’où le besoin irrépressible de se l’approprier, vous devinez la suite. Voilà ce qui nous guette. -
Pécision : par crise de surproduction, je voulais dire qu’en fait, elle a commencé depuis 20 ans depuis que le pouvoir d’achat réel de la majorité de la population baisse ou stagne mais qu’elle a était masquée par l’endettement.
Dit autrement, à partir du moment où l’on a mis en place les politiques de Tacther et Reagan, la croissance aurait été nulle depuis le mileiu des années 80 sans cet endettement.-
efffectivement la surproduction a démarré il y a 20 ans.
Par contre la mondialisation effective est plus récnete : avant les entreprises internationales étaient des juxtapositions de sociétés locales.
La mondialisation, en tant qu’orgnaisation mondiale d’un processus de production intégré, n’a pu se développer qu’avec l’essor des réseaux informatiques et de télécommunications (voir par exemple l’industrie du logiciel qui travaille maintenant 24h/24h entre les US, l’Europe et l’Inde) -
Bien sur la réponse ne peut pas être le poil à gratter c’est sur le monde avance ? Surtout si votre pensée ne diffère pas trop de celle des gens du neuromonde, aux autres petits gadgets de plus en étant bien connecté pour mieux s’en convaincre les uns les autres. Mais alors qu’il y est une grande panne de courant et alors patatrac, enfin si c’est pour faire rêver plus longtemps les gens avec le neuromonde alors pourquoi pas ?
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la connexion des systèmes ne dépend pas seulement de l’énergie électrique : elle est maintenant un enchevêtrement de tous les processus de production.
Par exemple, si l’on analyse où est fabriqué une voiture, pas si facile de répondre.
On pense bien sûr d’abord là où elle est assemblée, c’est le plus facile à localiser.
Mais ensuite, il faut se poser la question du lieu de fabrication des sous-ensembles (comme le tableua de bord, la face avant...). Souvent, ils sont produtis à proximité des usines d’assemblage, mais pas toujours...
Mais ces sous-ensembles sont eux-mêmes assemblées à partir de pièces élémentaires (des mmicro-moteurs électriques, des composants électroniques, des joints, des balais d’essui-glace, pneus,...) . Et celles-là, pas facile de savoir d’où elles viennent.
Enfin pour que toutes ces usines (assemblage, sous-ensembles, pièces élementaires) produisent, elles ont besoin de machines-outils dont le coût intervient pour une part importante dans le prix final. Alros ces machines d’où viennent-elles ? Et en plus, il faut des logiciels pour piloter le tout...
Donc parler de relocalisation des emplois, de remonter des barrières protectionnistes, c’est ignorer la réalité des organisations industrielles... -
@Shawford
Oui vous avez raison l’avènement d’une guerre et d’un conflit majeur peuvent survenir et, si l’on regarde les dérives actuelles, c’est vers cela que l’on va...
Je suis en train de lire La Route de Cormac MCCarthy. Dans ce roman, un père marche avec son fils à travers le monde dévasté et déhumanisé (à lire !). Je ne peux pas accepter de laisser cette destruction arriver.
Il est encore temps pour agir. Je ne peux pas accepter que le pire soit inéluctable !
Effectivement bon nombre de ceux qui sont au pouvoir votn s’opposer au changement. Mais pas tous (j’en suis une exemple...). Reste à leur montrer qu’à défendre leurs privilèges, ils vont tout perdre.
Je vous l’accorde, ce n’est pas gagné. Mais cela vaut le coup d’essayer ! -
« Sarkozy, comme les autres, fait un déni de grossesse : ce n’est pas en niant le nouveau monde en train de naître que nous allons sortir de notre déprime collective ! »
Je partage votre critique concernant l’intervention du Président de la République ; pour autant, je ne sais pas comment interpréter le reste de cet article.
Quel nouveau monde ? Il n’en est pas question pour l’instant, car nous ne faisons, « positivisme » oblige (il n’y a plus de causes primordiales, même pas celles de la nature ou des états de nature, que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir), nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes à des problèmes ! Quant au fond : il y a belle lurette que nous ne cherchons plus rien et que nous enterrons !
Ce sont les idées de l’ancien monde, celles des 18 è et 19 è siècle, notamment en économie, celle de l’économisme, du positivisme technoscientiste, concepts en partie abandonnés à une époque ; des idées anciennes auxquelles nous sommes revenus depuis une bonne trentaine d’années, les « trente piteuses », ceci, sous la pression d’un positivisme économique anglo-saxon, même américain, avec Milton Friedman qui affirmait que « l’économie doit être une science positive » : une science qui se regarde technoscientifiquement le nombril et nie la société !
« Nous ne pouvons plus refermer les vannes, nous ne pouvons plus lutter contre la force des courants, nous sommes emportés par la puissance de la transformation. Et c’est heureux, car comment pourrions-nous vouloir retourner vers ce monde où notre richesse venait largement de l’appauvrissement des autres ? Ce n’est pas ce que vous voulez ? Rassurez-moi… »
Quels courants ? Quelle puissance de transformation ? Ceux et celle qui nous envoient dans le mur ?
« Comme je l’ai déjà écrit dans des articles précédents (voir notamment ma série d’articles autour du « Neuromonde »), je crois qu’il y a une forme de malentendu dans la lecture de la crise actuelle : la crise financière n’est pour moi que le révélateur et l’accélérateur d’une mutation profonde de notre monde. Cette mutation est celle de l’émergence progressive et réelle d’un monde globalisé où tous les hommes sont effectivement connectés. »
La mondialité : oui ! Des « échanges internationaux » en tout genre : oui ! Par contre la mondialisation économique … une économie naturellement et exclusivement de nature mondiale : non ! Il n’y a pas, comme tel, un système économique mondial : l’économie mondiale c’est l’ensemble des économie nationales ! Les échanges internationaux ne constituent pas une économie, mais, d’un point de vue systémique, un sous système émergent complémentaire des économies nationales !
« Non, le repli sur soi n’est pas la réponse. Non, nous ne devons pas chercher à retourner dans nos cavernes géographiques et territoriales ».
Bien sûr, il faut rester ouvert ; mais, pour autant : faut-il être permissif à tout et à n’importe quoi ! Dans ce monde, non pas simplement moderne mais moderniste … paroxysme de modernité et plus simple modernité : où se trouvent les concepts métaphysiques humains, les concepts philosophiques, d’ontologie, de déontologie, d’éthique et d’altruisme ? Il semblerait, sophisme et cynisme obligent, fuite en avant économico technoscientiste de cette époque, que nous soyons toujours au fond de la caverne avec les ombres qui s’agitent… car toujours aussi ignorant de l’humain : des principes mêmes de démocratie et d’humanité !
« Pour sortir de cette dépression collective, pour retrouver ensemble des chemins positifs et d’espoir, il est urgent de faire face à la réalité de la situation. »
Quelle réalité de la situation : celle d’une économie mondiale ou plus exactement mondialiste, ce qu’on appelle la mondialisation économique… cette réalité qui fait qu’il n’y a plus de théorie économique !
L’erreur est humaine, éminemment humaine, or, nous construisons humainement notre réalité ! Réalité, réalité humaine n’est pas vérité mais construction qui doit être soumise à critique, ceci, à priori comme à posteriori, ainsi que d’un point de vue à la fois individuel et collectif… pas exclusivement individualiste ! Une réalité notamment économique qui a tout à voir avec : la manipulation, la domination, l’exploitation, le sophisme, le cynisme, et peu à voir avec la vrai logique économique, forcément collective, sociétale, et qui devrait présider toute économie qui se respecte !
« Ce n’est pas en faisant croire que le protectionnisme va protéger des emplois que l’on fait face. »
Bien sûr que non, pour autant le libre échangisme, le libéralisme libre échangiste, le « laisser faire et laisser passer », détruit des emplois puisque, avantages absolus obligent (coût de mains d’œuvre peu élevé), il permet, aux affairistes, d’aller faire ailleurs, sous de cieux plus cléments pour le capital, ce que la société, ce que l’éthique sociétale, interdit chez nous !
Vous semblez considérer l’économie mondiale, la mondialisation économique, celle exclusivement de moyen, celle productiviste et financière, comme inéluctable ! Pourtant lorsque l’on réalise un schéma représentant le processus économique, il s’agit d’un système avant tout national, sociétal national, et non mondial. Il n’y a pas, à proprement parler, au sens stricte du terme d’économie mondiale ; il ne doit y avoir, au plan mondial, que des échanges internationaux, ceci, pour les manques et les surplus des économies nationales. Des économies nationales, qui doivent le plus possible tendre vers l’autonomie économique, ce qui, en soi, est une sorte de protection économique et non du protectionnisme. Un système économique, comme tout système, doit forcément être circonscrit systémiquement, en l’occurrence : sociétalement et nationalement ! Quand je dis cela je ne prône pas le « national socialisme » mais simplement une logique économique avant tout naturellement sociétale : il n’y a pas d’économie sans société ! Quant au « national socialisme », il est né d’un libre libéralisme libre échangiste à tout prix et à n’importe quel prix ; il est né en négation d’une logique économique naturelle avant tout sociétale, donc nationale, et totalement négligée ! C’est simple, et extrêmement grave, car il n’y a plus de théorie économique : il n’y a que des pratiques systémiques,qui, quand elles ne s’e battent pas, s’ ignorent totalement les unes les autres !
Les difficultés, celles auxquelles nous sommes confrontés, environnementales ou sociétales, sont de nature fondamentale que ce que pensent la plupart des gens, surtout ceux qui entendent nous gouverner ! Hélas positivisme technoscientiste oblige le fondamental n’intéresse pas, et, c’est la raison pour laquelle nous sommes loin et même très loin d’être sortis de la caverne dans laquelle nous maintiennent les tenants et les aboutissants de ce monde moderniste essentiellement quantitativiste : productiviste et non qualitatif humain !
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@Ecométa
Quelques éléments de réponse ou plutôt d’éclairage complémentaire (je n’ai pas la prétention d’avoir réponse à tout !).
Quels courants ? Quelle puissance de transformation ? Ceux et celle qui nous envoient dans le mur ?
Ce sont des courants issus de la connexion entre les systèmes. Ce ne sont pas des courants voulus, mais ils sont irréversibles. Ils amènent des mouvements de population, des éclatements des processus de fabrication entre les pays, un rapprochement des niveaux de vie... L’eau coule devant nous, il suffit de regarder.
Je ne dis pas que c’est bien. Ni que c’est mal. C’est simplement comme cela, effet de système.
In fine, cela créera plus de richesses, plus d’échanges, moins de chapelles.
A court terme, dans les 20/50 ans qui viennent (et oui je pense que c’est l’horizon), beaucoup de désordres...
Les échanges internationaux ne constituent pas une économie, mais, d’un point de vue systémique, un sous système émergent complémentaire des économies nationales !
Non je ne suis pas d’accord avec vous, car le moteur ce sont les entreprises. Elles sont devenues transnationales et ont inventé de nouvelles organisations, mélangent les cultures et sont en train de muter à tout vitesse.
Les Etats nationaux sont spectateurs et subissent cette transformation.
Il esturgent de repenser nos structures politiques à partir de ce nouveau paradigme.
Une réalité notamment économique qui a tout à voir avec : la manipulation, la domination, l’exploitation, le sophisme, le cynisme, et peu à voir avec la vrai logique économique, forcément collective, sociétale, et qui devrait présider toute économie qui se respecte !
Oui et il est donc urgent de penser une nouvelle humanité et une nouvelle pensée politique. pour faire contrepoids...
Bien sûr que non, pour autant le libre échangisme, le libéralisme libre échangiste, le « laisser faire et laisser passer », détruit des emplois puisque, avantages absolus obligent (coût de mains d’œuvre peu élevé), il permet, aux affairistes, d’aller faire ailleurs, sous de cieux plus cléments pour le capital, ce que la société, ce que l’éthique sociétale, interdit chez nous !
Je ne suis pas un adepte du laisser-faire ! Mais pour lutter contre les effets négatifs de la mondialisation actuelle, il faut d’abord en comprendre les mécanismes et repenser la politique à hauteur de cet enjeu.
En repartant d’une approche nationaliste, on laisse de fait le champ libre aux vraies forces qui sont transnationales. Ou alors on va vers la guerre... ce qui n’est pas solution, non ?
il s’agit d’un système avant tout national, sociétal national, et non mondial. Il n’y a pas, à proprement parler, au sens stricte du terme d’économie mondiale ; il ne doit y avoir, au plan mondial, que des échanges internationaux, ceci, pour les manques et les surplus des économies nationales.
Non à nouveau c’est notre point de divergence. Mon travail aux côtés de grands groupes me montre que pour eux la notion de nation et de géographique n’a plus le sens que vous lui donnez.
Il est urgent que les structures politiques se repensent...
D’où cette naissance du Neuromonde dont je parle et qui appelle une réponse politique qui ne soit pas un déni de grossesse... -
Vous précisez au sujet des courants et forces qui sont à l’oeuvre :
« Je ne dis pas que c’est bien. Ni que c’est mal. C’est simplement comme cela, effet de système. In fine, cela créera plus de richesses, plus d’échanges, moins de chapelles. »
Comment nous étonner de la foire d’empoigne économique, de cette guerre économique consistant à conquérir des marchés comme ont conquérait des territoires, à laquelle nous assistons depuis une bonne trentaine d’années !
L’économie détruit autant de richesses, voire même plus q’elle n’en crée ! Il faut en finir avec cela car l’économie n’est pas un système de création de richesses, mais un système de satisfaction des besoins humains, de tous les besoins humains : matériels, purement matériels, physiobiologiques ou même psychosociologiques, individuels comme collectifs (pyramide de Maslow).
Finalement vous ne changez rien … mieux, même jusqu’au-boutiste : il faudrait aller plus loin dans le genre ! Ce n’est pas simplement de libre échange mais de « libre échangisme », doctrine dogmatique des 18 è et 19 è sicle, paroxysme de libre échange, dont vous ventez les mérites ! En effet, et, désolé, vous dites ne pas prendre position, or, vous dites qu’en définitive c’est bien… « Cela créera plus de richesse, plus d’échange, et moins de chapelles » ! Au bout du compte, il ne restera plus que la chapelle des multinationales qui dirigeront et feront le monde de demain !
A l’époque, au 18 è et 19 è siècle, ils affirmaient même que le libre échangisme ferait qu’il y aurait moins de guerres : la fin de l’histoire reprise il y a quelque temps par Francis Fukuyama ! Est-il nécessaire de rappeler qu’il y a eu deux guerres mondiales et moult crises économiques et sociales extrêmement graves liées au capitalisme : usage paroxysmique du capital … une économie réduite au seul capital.
Il faut se méfier des effets contraires, de ce que Ivan Illich appelait les « seuils contreproductifs » qui impliquent une surveillance permanente de nos décisions politiques, des systèmes mis en œuvre, car, naturellement, arrivé un moment, et encore plus à force d’abus, à force d’usage paroxysmique des choses, celles-ci se retournent et produisent des effets contraires à ceux prévus à l’origine ! Ainsi, arrivé un moment, le libre échange poussé à son paroxysme, en fait le « libre échangisme », appelle le « protectionnisme », qui, lui-même, arrivé un moment, appelle le « libre échangisme ». Si nous raisonnions simplement en termes de libre échange, concept nécessaire à l’économie, aux économies nationales, en interne comme en externe dans les échanges internationaux nécessaire, ou de simple protection économique tout aussi nécessaire car tout agent économique qui se respecte recherche cette protection par l’autonomie ! Si nous faisions cela au lieu de raisonner en termes de doctrine réductrice : de libre échangisme et de protectionnisme ! Quand cesserons nous, nous les humains, d’abuser les choses : la nature, les états de nature, les systèmes physiques, ou ceux métaphysiques humains conceptuels ! Rationalisme n’est plus rationalité pais paroxysme de rationalité : quand cesserons nous de nous comporter comme des crétins rationalistes crétins ? Quand nous comporterons nous de manière simplement rationnelle par simple entendement entre les choses, les systèmes et les êtres ?
Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées, celles environnementales, mais également celles sociétales, qui passionnent visiblement beaucoup moins ; toutes ces difficultés sont de nature bien plus fondamentale que ce que pensent la plupart des gens, et que dirent de nos dirigeants ! Partant de ce constat, d’une lacune fondamentale, dans mon blog http://metaecosystemie.blogspot.com j’ai identifiée les logiques et méthodologies qui font ce monde rationalo technoscientiste totalement paranoïaque et schizophrénique, ce monde impossible, spécieux et fallacieux, inscrit dans une fuite en avant paradigmatique crétine car suicidaire. J’y évoque alors cette méthodologie dite du « comme si » de l’école économique libérale de Chicago, école qui opérait déjà avant la grande crise des années 30 du siècle dernier. Selon eux, suivant cette logique, peu importe les réalités, celles sociétales : politiques, économiques et sociales ; faisons comme si que ! Créons notre propre réalité entrepreneuriale, libre échangistes (en fait : impérialistes et néocolonialistes), affairiste, et faisons du monde un marché unique une économie unique sans aucune disparité !Mais voilà, les faits sont là, le libre échangisme a donné lieu à l’impérialisme et au colonialisme, il fait le jeu des Etats nations qui sont les plus puissants mondialement parlant, et non celui des Etats les plus faibles économiquement parlant ; c’est la loi du plus fort qui tend à rendre dépendant et non indépendant ! Il n’y a pas à proprement parlé d’économie mondiale, fantasme des libéraux libres échangistes, il ne peut y avoir que des échanges internationaux pour les manques et les surplus des économies nationales. Le schéma économique classique ne s’applique pas au monde mais essentiellement aux Etats ! Jamais, selon le vœux des libres échangistes, le monde ne sera une économie unique ; il sera toujours un ensemble d’économies nationales ou éventuellement fédératives, et, il faut l’espérer, de moins en moins disparates ! S’il y aune chose à faire au plan du monde, au plan mondiale, c’est de faire en sorte que les économies, que les Nations, les Nations Sociétés, soient de plus en plus évoluées sociétalement parlant : tout simplement les plus autonomes possible et non totalement dépendantes des autres… plus forts économiquement parlant ! Et, là, les organisme internationaux, comme l’ONU, le FMI ou L’OMC peuvent s’atteler car il y a du boulot. Ils doivent même, ces organismes, changer totalement de stratégie car c’est plutôt, mondialisation financière oblige, la dépendance aux puissances économiques financières de ce monde qu’ils ont réalisée en ce qui concerne les pays dont ils se sont occupés : une dépendance financière le nerf de la guerre ; alors que c’est, le plus possible, l’autonomie nationale, tenter de s’assumer le plus possible économiquement parlant, qu’il conviendrait de prôner !
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« Le moteur ce sont les entreprises » …
Pour moi, ce ne sont pas les entreprises qui doivent faire le monde, surtout pas celles internationales, sans foi ni lois, ni d’ailleurs les TPE, PME, PMI, qui, pourtant, représentent nettement plus le tissu économique, la force d’emploi, que les multinationales ; ce sont les Etats-Nations, les Etat Société, par des politique économiques qui doivent faire le monde des humains ! Certainement pas les économistes, l’économisme… l’économie pour l’économie : l’économie pure !
Qu’est-ce réellement qu’une entreprise ? Une entité singulière, isolée, qui ferait ce qu’elle veut, comme elle veut et quand elle le veut ? Non, ce n’est pas acceptable !
Il y a plusieurs définitions possibles, des définitions fonction de la valeur d’usage qui est faite de l’entreprise, des différentes valeurs d’usages que peuvent avoir l’entreprise : financière, productiviste, libre échangiste, voire affairiste ! Pour moi la valeur d’usage la plus importante n’est pas celle de « moyen », de moyen de faire, ou encore de parvenir, mais celle de « finalité » : une finalité économique sociétale ; je définirai donc l’entreprise de ce point de vue économique global finaliste !
J’ai une approche écosystémique de l’entreprise car elle évolue dans un contexte qui forcément l’influence et quelle influence ; encore faut-il que les choses soient profitables aux deux… qu’elles progresse de concert et non l’une contre l’autre : de manière crisique ! Le problème actuel est que les entreprises, ceci, par le bais de l’économisme, doctrine positiviste, de l’économie pour l’économie, à laquelle nous sommes revenus depuis une bonne trentaine d’années (les trente piteuses) ; le problème est que les entreprises usent et abusent les sociétés car les méthodes de management sont généralement assez agressive et donc violentes !
Une entreprise s’inscrit dans un contexte sociétal (politique, économique et social), dans un projet qui la dépasse ! Il conviendrait donc de ne pas oublier qu’une entreprise est avant tout une entité économique : un « agent économique », certes particulier car axé surtout sur la production de produit ou de service (en fait toujours de service, car, au bout du compte, tout produit rend service). N’en déplaise à certains, mais économiquement l’entreprise n’est pas le système principal : c’est un sous-système au service de la société et non d’elle-même : exclusivement d’elle-même !
Je connais également très bien le monde de l’entreprise, je les ai pratiquées, des plus petites aux plus grande, en passant par les organismes financiers. Je connais le mangement, et, assez généralement, les problèmes des entreprises viennent essentiellement du mangement qui n’est pas réellement à l’écoute des difficultés ! Assez généralement, et il en va ainsi des individus comme des entreprises, et même des Etats Nations : notre pire ennemi ce n’est pas l’autre, la concurrence, mais nous-mêmes ! Pour illustrer mon propos, concernant les Etats-Nations, et je pense que bien des gens en conviendront, actuellement, le plus grand ennemi de l’Etat d’Israël n’est pas l’Etat Palestinien, mais l’Etat d’Israël lui-même !
« Le moteur ce sont les entreprises » …C’est surtout les gens qui y travaillent qui seraient le moteur de l’entreprise ! De plus qu’est-ce qu’un moteur seul ? C’est rien qu’une connerie de moteur totalement inutile ! Il lui faut, à ce moteur, être monté sur un véhicule, et bien d’autre accessoire (des sous-systèmes) pour qu’il puisse être réellement utile et permettre de se déplacer : une système de transmission, de direction, de freinage, de refroidissement, être huiler et graissé ! Qui plus est, si un seul de ces sous-systèmes est en panne : tout le véhicule peut être en panne ! C’est çà la complexité, les interactions et les interdépendances complexes et dynamiques composant l’élément composé : une complexité systémique, même écosystémique, qui vaut pour les systèmes physiques comme pour ceux métaphysiques humains. De plus, il faut un carburant à ce moteur ou plus exactement à ce véhicule pour se déplacer, et, summum, il lui faut un objectif de réelle utilité : déplacement pour le travail, le loisir et bien d’autres valeurs d’usage. Les entreprises, surtout les multinationale ne peuvent se justifier par elles-mêmes mais au regard du service qu’elles rendent à la société : quelles rendent au monde ; or, elles ont une fâcheuse tendance à se regarder le nombril… à faire la pluie et le beau temps dans le monde en fonction de leurs seuls tenants et aboutissant généralement financiers : capitalistiques !
Je m’interroge : pourquoi acceptons-nous la complexité dans nos systèmes physico techniques, et, par exemple, le fait que si un élément, un sous-système, est défaillant que tout le système s’en trouve diminuer voire même totalement inutile et qu’il doit être réparé ; alors que dans nos systèmes humains, conceptuels humains, métaphysique humain, comme l’économie, nous n’ayons pas les mêmes exigences métaécosystémiques ? Je pense que c’est tout simplement, et c’est le cas en économie : qu’il n’y a pas d’ingénieur système, que des spécialiste de ci et de ça, qui, ne tiennent pas compte de la globalité qu’est l’économie (règle d’ensemble) et qui se tirent dans les pattes !
Il serait temps que les politiques, les hommes et femmes politiques, comme les programmes du même nom, mais également les économistes… ce qui est tout de même un comble ; il serait temps que l’économie, que la logique économique, mais pas les dogmes auxquels se réfèrent les économpistes ; que la vraie logique économique, qui est une logique fantastique car toute dépenses à un endroit (histologie et homéostasie systémique obligent) est une recette ailleurs : qu’elle soit réellement prise en compte cette logique ! Une logique fantastique, qui, pour autant, n’exonère pas d’une bonne gestion individuelle et collective, tout simplement éthique, de la part des agents économiques : individus, entreprises, services publics et Etats !
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@Ecometa
Merci tout d’abord de prendre le temps d’exposer longuement et clairement votre point de vue, ce qui me permet de me rendre des imprécisions de mon propos et éventuellement des points de divergence. Bon exemple de confrontation, logique que je défends (cf. mon dernier article sur le sujet).
Je vais reprendre 2 points essentiels qui sont au coeur de ce que je sens largement comme un malentendu : libre-échange et pouvoir aux entreprises
Tout d’abord sur le libre-échange. Je n’ai jamais voulu dire que j’étais favorable au libre-échange, je ne crois pas au dirigisme et à la planification, ce qui n’est pas pareil. Je crois à la logique des systèmes vivants dont l’évolution n’est pas prévue a priori, mais qui ne peuvent pas dans leur évolution s’abstraire des lois fondamentales de la nature (comme la gravité, l’entropie, les forces electromagnétique, la relativité....)..
Sur cette même idée, je crois que ce qui manque c’est bien la définition de ces règles que doivent impérativement respecter tous les acteurs - individuel ou collectif-. Elles n’existent que localement - et même dans ce cas ne sont pas toujours respectées - et pas mondialement. C’est un chantier à ouvrir.
Ensuite on pourra laisser le système vivre en appliquant ces règles. Ce ne sera donc pas du tout le libre-échange !
Ensuite pouvoir aux entreprises. A nouveau, je me suis mal exprimé. Je pense comme vous que ce ne sont pas les entreprises qui doivent diriger le monde. Pour plein de raisons, - et vous en avez donné la plupart - ce serait extrêmement dangereux. Mon constat est que actuellement elles sont pris le pouvoir et que donc ce sont elles qui ont largement contribué à l’émergence de ce que j’appelle le neuromonde.
Ce qu’il faut maintenant c’est "reprendre le pouvoir" face à elles, ce qui est le but des règles dont je parlais ci-desssus. -
De nombreux-se-s citoyen-ne-es y compris Sarkozy pensent que de cette crise va naître un nouveau monde.
Ce nouveau monde a plus de chance de se faire contre le pouvoir qu’avec le pouvoir.
Il faut aussi prendre en compte la fracture sociale qui continue a s’élargir dans les pays riches. Au niveau planétaire la fracture entre les pays les plus pauvres et les pays les plus riches qui continue aussi a s’élargir. Il faudrait commencer par diminuer ces fractures.
Hervé Kempf pense que pour un nouveau monde il faut sortir du capitalisme. Capitalisme basé entre autre chose sur la compétition a tous les niveaux. compétition entre les individus, entre les entreprises, entre les nations, entre les continents. Il faudrait remplacer cette compétition par la coopération, l’entraide, la solidarité ; la fraternité. Fraternité républicaine ou chrétienne.
http://www.article11.info/spip/spip.php?article237-
Contrairement à ce que vous écrivez, je ne crois pas que la fracture entre les pays riches et les autres s’accroissent (sauf vis-à-vis de l’Afrique) : il y a au contraire un rattrapage des pays comme la Chine, l’Inde ou certains pays d’Amérique du Sud.
Mais ceci se fait en accroissant les inégalités au sein de chaque pays : au sein de la Chine, de l’Inde ... et chez nous.
D’où les tensions actuelles qui s’amplifient.
Mon propos est donc de dire qu’il faut accepter l’entrée de ce monde plus global et plus égalitaire au plan géographique et que le débat devient de plus en plus la répartition entre riches et pauvres, mais plus sur un critère géographique (du moins à terme) -
1ère étape
production mondiale stable avec croissance régulière. rachat et fusion des grands groupes, apparition de nouveaux géants économiques. Mise en place de crédits à taux progressifs, population qui s’endette...
2ème étatpe
augmentation de la production par les nouveaux géants économiques, inondant les marchés (en faisant croire à une forte demande des marchés asiatiques) afin de gonfler les stocks, et faire croire à une surcapacité de production mondiale.
l’augmentation de la production entraine une forte demande d’énergie et un choc pétrolier. Dopage des marchés et hausse des prix. début des faillites des ménages US, début des subprimes.
3ème étape
les avoirs pourris font plonger les résultats des banques.l’augmentation des stocks commence à faire chuter les cours. Réaction des marchés face aux subprimes et aux stocks. Dépression et effondrement des marchés. Faillites des banques. rachat et fusion des banques avec l’argent public, crise financière.
4ème étape
médiatisation à outrance de la crise, pour imprégner les consciences qu’il y a récession. Fermeture en masse des unités de production les moins rentables, sans résistance de la population, car "c’est la crise"
Rachat à bas prix et mondialisation des capacités de production, dans tous les domaines. augmentation du chômage et de la précarité par les fermetures d’usines. création d’un climat de peur, pour permettre une diminution des salaires....et remise à plat des couvertures sociales...(çà vient c’est la crise)
la suite bientôt....-
je crois que dans votre analyse vous omettez un point essentiel : l’émergence des transports qui, dopés par les technologies de l’information, permettent un organisation mondiale de morceaux d’activités éclatées.
C’est ce qui a abouti à l’organisation actuelle, à la mondialisation effective.. et à la suppression de toutes les vannes séparant les pays -
Cher auteur, je trouve votre article passionnant car vous cherchez à effectuer une synthèse des évènements que nous vivons ( en bon scientifique). Cependant, lorsque vous écrivez par exemple que "les niveaux se rapprochent, nous allons vers un monde plus égalitaire...", n’est-ce-pas une peu de la science fiction ou bien : une option possible parmi plusieurs cas de figures.
En effet, nous vivons une forme de chaos (et K.O. aussi !) et le neuromonde que vous décrivez pourrait bien accoucher (!) de quelques "grands maîtres" (super-cerveaux informatiques + super capitalistes ?) régissant l’ensemble du réseau neuronal, en quelque sorte une forme d’esclavage à l’échelle planétaire jamais égalée...adieu au monde plus égalitaire. La bulle financière qui explose actuellement n’étant qu’une première tentative avortée.-
Effectivement quand j’écris que nous allons vers un monde plus égalitaire, je ne fais que donner une direction : je suis fatigué d’entendre tout le monde se plaindre de ce qui se passe. Moi qui ai voyagé en Chine, Inde et Afrique (j’ai même vécu avec un chinois pendant 3 ans), j’ai vu où sont les vraies injustices.
C’est cela qu’il faut changer et arrêter de protéger nos avantages collectifs.
Mais il est vrai que, chez nous, 20 à 30% de la population vit dans une situation précaire et qu’il faut la protéger. Ce sont les 20/30% les plus favorisés (dont je fais partie) qui doivent accepter une baisse de leur niveua de vie...
Ensuite que chacu nde nous refuse d’être une esclave. Le neuromonde peut être celui du cerveau et de l’intelligence ! Le pire n’est pas certain ! -
katalizeur 9 février 2009 23:00bonsoir monsieur BRANCHE
pas de deni de grossesse ; la question que je me pose n’est pas" neuro....chose" ou pas ; non ; la question est le sexe du nouveau né.......
1°) masculin.....donc nouvel ordre mondial, dictatorial tenue par une elite menant le troupeau de moutons ?
2°) feminin....... liberté....solidarité et partage ?
autre question l’accouchement se fera :
a) de maniere naturelle ( quelles ajustement mais pas d’affrontement general ) ?
b) par cesarienne avec du sang partout ( affrontement tous contre tous) ?
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@Katalizeur
Totu d’abord bravo pour le pseudo plutôt sympa, même si je trouve toujours un peu bizarre que l’on ne parle pas sous son vrai nom dans un forum comme celui-là...
Concernant le sexe de l’enfant, je n’ai pas vraiment envie de choisir. On verra bien non ? Evitons les caricatures. Et puis avec un peu de chance, il sera homosexuel et sera un peu des 2...
Quant à l’accouchement, c’est bien la question du moment. Sommes-nous prêts à accepter l’enfant et donc à se préparer à accueillir au mieux cette naissance, sans bruit, avec un minimum de sang (il y en a toujours un peu, ne serait-ce que le placenta) et dans la joie.
Ou alors allons-nous continuer à le refuser et il devra batailler pour sortir au risque de tuer celui par lequel il va naître ? -
Nous ne pouvons pas diminuer le nombre d’hommes sur la planète : Avez-vous envie d’une guerre mondiale comme principe de régulation des naissances ?
Tous les processus économiques et industriels sont trop enchevêtrés : Comme la plupart des produits manufacturés sont la conjugaison de travaux impliquant un nombre croissant de pays, êtes-vous prêts à vous priver de la plupart des objets qui rythment votre vie quotidienne ?
Tous les flux financiers sont interdépendants : Voulez-vous voir s’effondrer tout le système financier mondial ?
Toutes les villes occidentales sont multiculturelles et multiraciales : Seriez-vous friands d’une guerre civile au sein de nos villes opposant les différentes ethnies, une sorte de guerre des banlieues en grand ?
...Et c’est heureux, car comment pourrions-nous vouloir retourner vers ce monde où notre richesse venait largement de l’appauvrissement des autres ?
Ce n’est pas ce que vous voulez ? Rassurez-moi…
Qui pourrait répondre oui à vos questions, franchement ? Le problème n’est pas là, l’Histoire ignore les individus. D’autant plus que le monde se complexifie (toutes les connaissances de notre moyen-âge tiendraient aisément sur un cd-rom)
Les patriciens romains souhaitaient-ils la chute de l’Empire ? De quoi étaient coupables les soldats de la première boucherie mondiale ? L’ homo neanderthalensis cherchait-il à disparaître ?
Ce que nous voulons n’a guère d’importance, vous croyez réellement posséder un contrôle absolu sur votre propre existence et par extension sur la pérennité de nos sociétés ?
Et puis ce mythe de la connexion globale, ce neuromonde phantasmé. Combien de gens connectés en Somalie (et en Afrique), en Corée du nord, en Inde, en Chine, en Russie, en Bolivie, au Pérou, en Birmanie, en Indonésie...etc, etc, etc ?
Bien entendu, on tente à tout prix de connecter les pauvres ignorants. De quoi crèvent le paysan malais, l’ouvrier vietnamien ou la prostituée mexicaine, à votre avis ?
la crise financière n’est pour moi que le révélateur et l’accélérateur d’une mutation profonde de notre monde. Cette mutation est celle de l’émergence progressive et réelle d’un monde globalisé où tous les hommes sont effectivement connectés.
Et si cette mutation (là, je suis d’accord avec vous) ne marquait-elle pas plutôt le commencement d’une déconnexion et d’un repli sur soi généralisés ?-
Je vous recommande la lecture ( mélange de pointu et de new age ) de NETWAR Un lien inactif est un neurone mort. Sens et Tonka 2003 auteur Christian Vanderborght
Par un ami et acteur pionnier du media web .
Mais a rester collés comme des mouches sur la toile 2.0 on va peut être diminuer notre empreinte prédatrice et le chef nous laissera vivre, même nous (ce nous nouillesque n’engage que moi) les faibles qui sommes biologiquement incapables et de travailler plus et de gagner plus.
Comment vous dites ? L’ OL
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ben moi j’aime bien les neuromondes ya pu de tapette à rat !!!!!!
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oui , mais nous leur faisons pas confiance .On prend les mêmes et on recommence ,mais à l’échelle mondiale . Il veut la participation de tous sans demander l’avis des peuples. Un dictature par libre consentement . Affirmer ses choix , sa manère de vivre ,ses reponsbilités est un repli sur soi (parait il) . Il veut une société de tubes digestifs terminés par un sexe. Consommant et produisant sans se poser la moindre question. Un monde où il y aurait une élite ’qui sait’ et un peuple qui chante ’Marechal nous voilà ’. Une sorte de France à la Pétain , mais avec des Rolex , des mannequins et une vulgarité que l’on pouvait au moins pas reprocher à Pétain. Une sorte de Corée du Nord ,version moderne avec des Enron , des Madoff et scandales en série .
Je peux que prédire une chose. La gueule de bois deviendra tellement forte que les hommes préfèreront la guerre à cette paix menteuse. Pitié ,pourquoi personne bouge ??-
Vos articles évoquent en général de manière intelligente des sujets intéressants. Mais votre concept de "neuromonde" me parait un tantinet fumeux, je suis désolé de vous le dire. Une démarche un minimum rigoureuse demande de définir les termes avant de s’en servir, et quand on jette un oeil sur votre blog, ce n’est que "neurocrise", "neurojungle" et j’en passe, sans qu’aucun de ces termes ne soit défini (ou alors, je n’ai pas vu où). Ca nuit fortement à la crédibilité de votre propos, et c’est bien dommage.
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Désolé de ce manque de précision... J’utilise le radical "Neuro" comme un gimmick pour faire le lien avec le fait que nous sommes dans des systèmes complètement interconnectés, et que, du coup, l’analogie avec ce que l’on a appris à de plus en plus de sens.
C’est donc une forme de raccourci que je décline ensuite, peut-être trop rapidement et sans le définir à chaque fois (je dois être trop paresseux et pensais que le lien était plus logique qu’il n’est manifestement) :
- Neurojungle : le développement des connexions crée des proximités non physiques et donc des chocs. Et si nous n’y prenons pas garde, nous allons développer de plus en plus de conflit, comme "des animaux dans la jungle" qui entrent en compétition pour un territoire
- Neurocrise : terme générique qui reprend le fait que le développement des connexions nous emmène dans une transformation en profondeur de tous nos systèmes, ce qui provoque une crise d’évolution.
Voilà qq éléments.
Dans mon livre prévu pour fin d’année 2009, je note donc qu’il faudra que je prévois une forme de glossaire de mes néologismes !
Pour moi, mes articles sur Agoravox, sont aussi un moyen d’affiner mon mode d’expression et de me rendre compte des problèmes de formulation.
Merci donc pour votre apport -
Encore quelques précisions, s’il vous plait :
"du coup, l’analogie avec ce que l’on a appris à de plus en plus de sens" : Je ne comprends pas le sens de cette phrase.
"le développement des connexions crée des proximités non physiques et donc des chocs" : Je ne suis pas sûr de bien comprendre la relation logique entre proximité non-physique et choc. Voulez-vous dire que la proximité facilite les chocs et que donc augmenter la proximité, même non-physique, augmente le risque de choc ?
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"du coup, l’analogie avec ce que l’on a appris à de plus en plus de sens" :
Dans mon livre Neuromanagement, je me sers de ce que l’on a appris des Neurosciences comme clé de relecture du fonctionnement des entreprises. Plus les systèmes ont développés des connexions, plus l’analogie a un sens : c’est parce que nous sommes tous de plus en plus connectés que l’analogie entre les fonctionnement du cerveau humain et de celui de nos socités. Je n’en déduis pas que nous sommes devenus simplement des machines ! Mais nous sommes soumis à des effets de système croissant.
Voulez-vous dire que la proximité facilite les chocs et que donc augmenter la proximité, même non-physique, augmente le risque de choc ?
C’est exactement cela. A cause de télécommunications, nous sommes au contact direct des autres, même si nous ne les touchons pas : nous voyons l’effet du tsunami, des usines en Chine, des impacts sur l’environnement... Nous sommes quasi-physiquement en relation avec les autres. Et nous sommes "choqués" au sens physique du terme par les autres... et donc susceptibles d’être choqués mentalement...
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