D’autant plus, mouche-zélée, qu’il s’agit d’un emprunt en argent-dette et au final, soit l’état ou les banques n’arriveront pas à payer cette dette. Oh biensûr, l’épée de Damoclès semble se déplacer : là où les banques la faisaient planer sur toute l’économie réelle et sur les états, il semble que c’est maintenant les états qui reprennent la main timidement.
AJH et moi nous connaissant relativement bien, je peux me permettre d’apporter une critique, ou plutôt des limites à sa démonstration, qui convient parfaitement pour les infrastructures, la recherche, et de grands projets industriels :
- la monnaie permanente détruit certainement la rentabilité du secteur bancaire, et plus sûrement encore ses emplois (700 000 emplois dans la finance en France) ;
- les revers de la méthode magique sont aussi la porte ouverte aux clientélismes les plus éhontés, aux favoritismes, à la solvabilité de projets des plus farfelus, absolument inutiles ;
- la limitation des ressources naturelles est un paramètre avec lequel il va falloir compter ;
Bref, si évidemment je suis pour la monétisation par l’état de besoins de société, il n’empêche que cela doit être particulièrement encadré, et c’est cela qui devrait être autrement plus polémique, voire intéressant pour tribuns et contradicteurs.
Preuve en est qu’un libéralisme qui a voulu faire sans cadre ni limite a duré 20 ans (dans les discours des élites).