@ l’enfoiré
Chez nous, les taxes locales sont séparées des taxes nationales et la taxe professionnelle est payée par les entreprises. La spécialité de l’administration française est de créer l’opacité par la complexité. Avec la taxe professionnelle, on a atteint des sommets. Parce qu’il y a aussi des histoires de cotisations nationales pour un fonds national de pérérquation, cela crée des effets de seuils qui font qu’une augmentation ou une baisse des taux locaux n’ont pas forcément d’effet sur la feuille du contribuable, etc, etc...
L’un des problèmes que nous avons, c’est l’hypertrophie des services au ministère des finances... Pourquoi faire simple ? Le système consiste bien souvent à voter au Parlement les amendements législatifs sans aucune considération pour la complexité de gestion administrative qui en résulte, cela permet aux députés de faire plaisir à quelques électeurs et dans l’administration on a la clé à cliquet : on peut grossir, jamais maigrir - sauf à attendre les départs à la retraite.
Les agents des impôts regardent parfois avec anxiété certaines réformes. Il faut voir, par exemple, que sur la feuille d’impôts locaux, il y a 8% de frais d’assiette pour l’administration fiscale, et donc si le système change (par exemple passage de la redevance gérée directement par les collectivités locales au lieu de la taxe dont l’Etat a le monopole de la gestion) les services des impôts peuvent se sentir mis en péril.
L’un des problèmes politiques majeurs en France se situe dans les rapports entre les élus et les administrations. Ceux-ci sont complexes et jamais vraiment analysés, c’est pourtant bien souvent le coeur de nos problèmes.