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Commentaire de Triangle Linux Technology

sur Richard Stallman et les PC anti-Linux.


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Triangle Linux Technology (---.---.62.194) 25 octobre 2006 12:56

Je suis l’ingénieur qui s’est retrouvé face à la découverte du bios lock sur un portable Medion.

Celà pose en effet plusieurs questions : 1) Comment se positionner par rapport à la DAVDSI puisque Richard pose en fait la question au vu du flou juridique qui entoure les champs d’applications de cette loi qu’on sait imparfaite depuis sa naissance puisque le politique est toujours en retard sur le technologique ?

2) Il est aujourd’hui inadmissible au nom de la lutte antipiratage d’une multinationale de se voir intégrer des lignes de codes d’un OS propriétaire dans un bios qui par définition ne sert qu’à initialiser un démarrage en vérifiant qu’il y a bien un hardware derrière.

La plus grosse zone d’ombre est que le bios étant un software, il n’est pas documenté. Donc sauf reverse-engineering, il est impossible de savoir comment il est fait.

Utilisateur d’un OS open-sources de longue date, autant je peux concevoir que Microsoft (citons le, il y en a qu’un) lutte pour réduire le nombre d’utilisateurs de versions non-originale, autant ce n’est pas le problème de l’utilisateur de gnu/linux qui je le rappelle lors de l’achat se porte acquéreur d’un hardware dont il doit avoir toute la jouissance et d’une licence d’utilisation d’un système d’exploitation. La ligne jaune est franchie dès que quelqu’un pour n’importe qu’elle bonne raison vient squatter VOTRE hardware.

L’autre principal souci est de laxisme des DGCCRF, j’ai engagé une action contre le vendeur pour « défaut d’information préalable » et la seule réponse de la DGCCRF a été : « votre demande dépasse nos compétences techniques, merci de monter un dossier pour justifier les pratiques induites par la politique marketing de Microsoft ». D’un coup l’utilisateur lambda se retrouve face à une multinationale US avec cinq cent avocats rugissants dans les starting-blocks pour un problème d’un petit gars qui veux juste installer gnu/linux.

C’est le rôle de l’Etat de protéger les plus faibles, sinon j’achète un fusil à pompe et je fais un carnage dans un MacDo (je plaisante, pour ceux qu’auraient pas suivis). La DGCCRF n’a qu’à appeler la Commission Européenne, ils ont un peu de matière à donner à leur collègues français. Il suffit de dénombrer les actions judiciaires dans plusieurs états américains pour enfin se rendre compte de ce qui se passe. Lisez le « holdup planétaire »...(en téléchargment gratuit).

Sans rentrer dans l’anticrosoft primaire, il suffit d’avoir un oeil attentif sur certaines pratiques : gnu/linux existe encore parce qu’on ne peut pas le racheter.

Je suis respectueux du choix de chacun de se servir de l’OS qui lui convient le mieux, à condition qu’il ait le choix, aujourd’hui ce n’est pas le cas : il est impossible de connaître le coût exacte d’une licence windows OEM, certains vendeurs osent même vous dire que c’est gratuit. Si c’est gratuit vous m’en mettrez 50000, je m’arrangerai pour les vendre.

Comme je le disais ci-dessus, les politiques sont en retard sur le train technologique, l’Etat est aussi un mauvais acheteurs : combien de licence MS Office achetées et upgradées pour conserver une compatibilité entre .doc et .xls aléatoire selon les versions alors que quelques millions d’euros pourraient facilement être économisés en passant à Open Office.org.

Restons optimistes, on entend par ci par là des entrées en force du libre dans l’éducation nationale, dans les armées et les hopitaux...ça veut donc dire qu’il y en a quelques un qui réféchissent ou qui savent compter.

Be Free, use Gnu/linux et un grand merci à Richard pour sa clairvoyance.


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