Avec mille excuses, j’ai bien du mal à vous lire sans un préalable qui pourrait être le suivant :
Le hasard que vous dénommez "libre arbitre" (ou potentiel de libre arbitre = choix possible) n’est-il pas en réalité enfermé dans la petitesse de notre/votre cerveau, à savoir que vous ne pouvez pas dans la fraction de seconde ou le hasard opère concevoir/voir tout l’ensemble, qui si vous le pouviez - mais je ne fais que le supposer - sans doute ce hasard paraîtrait tout aussi déterminé. Notre petit cerveau humain et ses machines associées parlent ainsi de "densité de probabilité". Il est vrai que celle-ci a pourtant une vraie réalité...
Ce qui advient est probable. Il n’est improbable que parce que nous ne pouvons en faire la preuve qu’à postériori.
Aussi, ce me semble, que vous allez nous égarer avec vous. Pourquoi pas ?
En pensant à vos écrits, il m’est revenu ce beau "roman" ou essai phylosophique de Jonathan Livingston le goéland.
Associé à ce que nous savons des possibilités d’apprentissage, des oiseaux en particulier - capable de pècher un coquillage et de s’élever pour les lâcher au dessus de rocher afin de les fracasser et d’accéder à la substance nutritive, par exemple - voici cet oiseau engagé dans une démarche carrément improbable, dispendieuse en énergie pour un vol bien inutile, juste pour le plaisir et le surpassement (si les deux ne sont pas synonymes)
Vous disiez que personne ne pense à la mort dans son économie personnelle, sauf que ce risque est la cause d’une veille physiologique permanente qui se traduit par la faim, la soif etc moins il est vrai que le souci gastronomique qui nous fait entrer dans le champ du désir, du plaisir et ... de la mort.
"Mes frères ! s’écria Jonathan, mille années durant, nous avons joué des ailes et du bec pour ramasser des têtes de poisson, mais désormais nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres !"
et sa communauté le rejette..