Hi Nick.
Que nos enfants soient devenus des alcooliques et que la législation doive d’urgence y remettre de l’ordre ne fait aucun doute... Que le web ne soit qu’un insidieux et dangereux outil au service de la MPFA (mafia des pédophiles fondamentalistes & associés) ne fait non plus aucun doute... Vivement la prochaine loi informatique !
Pour revenir au sujet, après 10 ans en Angleterre j’ai pu de visu constater que les frayeurs cocardiennes de "dérive de la jeunesse" n’ont rien à envier avec celles constatées en silence outre-Manche.
Les enfants Anglais apprennent à mentir très vite. La société anglaise a des fondements "moraux" très profondément ancrés dans l’inconscient collectif que je n’ai que très rarement vu remis en question hors de l’intimité très restreinte.
Les enfants anglais ne désobéissent pas à leurs parents. On aime et on respecte les enfants anglais. Malheur à celui qui foutrait un claque, méritée ou non (ne compliquons pas tout !), à son enfant, il pourrait se retrouver à la une du Sun ou la cible d’un groupuscule d’activistes fanatiques porteurs d’un quelconque glaive justicier.
Les enfants anglais portent la cravate pour aller à l’école (il y aurait beaucoup à dire au sujet de l’uniforme à l’école "gage d’égalité sociale", alors que le différence est nette entre le veston neuf et celui acheté en 2 ou 3° main), Mon petit s’est fait viré de son école parce qu’il portait des docMaertens, les mêmes que moi,alors cravaté pareil que lui pour bosser dans la City. Et c’était pas le modèle voyou, loin de là.
L’enfant anglais ne ment pas. Aller dire à un parent que son enfant raconte des craques est un crime pour lequel deux avocats vaudront mieux qu’une simple précaution. Les adultes mentent, mais seulement lorsqu’ils sont confondus ; ils deviennent alors des vilains et alors gare au Sun et aux groupuscules... On somme le mensonge n’est qu’une faute dans le passé des autres.
L’enfant anglais joue au cricket, supporte une équipe de Premier league, et connaît "Animal Farm", livre de référence sur l’apprentissage de la vie en société, qui tient là-bas la place des Misérables ici..
L’enfant anglais est, pour fairte court, cerné de morale et de puritanisme depuis son premier babygros et ne peut qu’essayer au plus vite de s’en echapper ; pour cela il apprend très tôt à donner le change au monde adulte, s’adultisant lui-même dans le réflexe naturel de la quête de sa liberté. Cette attitude est exacerbée par la vitesse à laquelle changent les choses, facteur aggravé d’éloignement des générations.
On a fait tout un foin des évènements en 2004 dans nos banlieues : Se souvient-on de la violence des émeutes de Brixton ? Comme vous dites, si l’on a peur en France de l’alcoolisme des djeuns, que devrait-on dire dans la patrie du "binje drinkin" (un max de cul-secs avant la fermeture). J’ai vu les bouteilles d’eau minérale pleines de vodka et les petites minettes de 13/14ans ivres mortes dans les caniveau des High-Streets, pas dans les back-streets mal fréquentées où les caméras ont repoussé le crime. Non, je vous parle du Strand, de Piccadilly ou de King’s rd, du "yuppy-London" by night.
"Mais on s’affole... vous voyez bien que tout va bien : They don’t drink an drive"
Et c’est vrai. Ils seraient même capable de vous dénoncer si vous ne bouclez pas votre ceinture. Ne rigolez pas, c’est arrivé.Le nez dans le caniveau mais la voiture au garage... tout va bien l’angleterre est un merveilleux pays, adulte et responsable.
Comme quoi le flegme peut rendre aveugle.