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Commentaire de Voltaire

sur Sida, VIH et stress oxydatif


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Voltaire Voltaire 17 février 2009 13:32

Votre formation initiale de chimiste semble avoir pris le pas sur l’analyse scientifique des évidences sur le phénomène de l’infection par le VIH et ses effets physiologiques. Il y a de trop nombreuses erreurs dans votre article pour que j’en fasse une revue exhaustive, aussi je me contenterai que quelques remarques.

Votre première partie suggère une erreur d’interprétation de la relation VIH-SIDA en raison de l’inexactitude de prévisions de croissances de populations dans des pays à population infectée. Votre interprétation ne prend pas en compte plusieurs éléments :

- la différence importante de mortalité, de latence de symptomes et d’ingfectivité des différentes souches de VIH, qui étaient mal connues dans les années 90 (le VIH2 "africain" a une période de latence plus forte que le VIH 1 "occidental")

- la faible fiabilité des modèles de croissance de population : sans tenir compte du VIH, aucun modèle de croissance de population ne s’est révélé fiable depuis 30 ans. La croissance démographique dépend d’abord de facteurs écoonomiques et sociaux, de la paix, des conditions climatiques etc... D’autre part, les effets des mesures de prévention et sociales, par les ONG ou par les gouvernements, n’avaient pas été prises en compte.

Votre article pêche aussi par la totale absence de référence aux modèles animaux. D’autres pathologies virales provoquant des immunodéficiences sont présentes chez divers espèces animales (Macaques, chats etc...). La relation entre infection et pathologie est parfaitement établie.

Votre article ignore aussi la présence de mutations de récepteurs endogènes aux lymphocytes T qui, en empêchant la fixation et/ou la pénétration du virus dans la cellule, rendent le sujet non sujet à la pathologie, malgré de multiples infections.

Vous faites aussi un certain nombre d’erreurs sur le fonctionnement des antiviraux, qu’il est inutile de détailler ici, de même que sur les tests immunologiques et PCR.

Vos suggestions sur des effets additionnels de type apoptotique de l’infection virale sont tout à fait plausibles, mais ne démentent en rien la relation directe entre infection par le VIH et pathologie, sans effet extérieur. Les études épidémiologiques et biochimiques démontrent une relation non contestable entre infection par le VIH et développement du SIDA. Vous ne parviendrez jamais à provoquer un SIDA, ou les efefts du VIH sur les cellules, par de simples composés chimiques, peroxynitrites ou autres.

Attention, ce n’est pas en prenant de ci de là une référence scientifique, parfois contestée ou dépassée (en raison del’évolution des techniques de laboratoire), que l’on peut développer une alternative scientifique crédible. En revanche, on a pu constater l’effet sociétal très négatif de ce type de contestation sans base scientifique...


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