Sida, VIH et stress oxydatif
J’ai été interpelé il y a près de 10 ans par la position du précédent président d’Afrique du Sud, Thabo Mbeki. Je ne me suis jamais auparavant soucié du VIH.
Ce qui avait provoqué mon intérêt était que ma confiance dans les instances officielles internationales était limitée dans de nombreux domaines, et qu’il me semblait qu’il y avait là une tentative intéressante de libérer le peuple sud africain du joug que lui font porter les nations occidentales.
NB : je suis "caucasien", voire "aryen", mais bien entendu je ne cautionne aucune utilisation ségrégationniste de ces appellations.
Lorsque j’ai découvert l’existence de personnes qui mettaient en cause le rôle du VIH dans le Sida, j’ai bien entendu été très choqué.
Mais ma formation de scientifique m’a poussé à analyser plus à fond ce phénomène.
Il faut tout vérifier, et c’est uniquement après avoir épluché une quantité invraisemblable de publications "mainstream" que j’ai pu ébaucher quelques hypothèses que je me suis décidé à vous faire partager, malgré leur caractère inhabituel.
Le principal reproche fait au Dr. Peter Duesberg et à ceux qui l’accompagnent dans sa "croisade" repose sur leur déni de l’activité thérapeutique des trithérapies, plus encore que sur la non responsabilité du VIH dans le Sida qu’ils promeuvent. En effet, l’argument qui prévaut actuellement lorsque l’on interpelle un médecin ou un biologiste sur la réalité de la responsabilité du VIH consiste à invoquer l’extraordinaire amélioration des patients qui est apparue lors de l’introduction de la trithérapie en 1995-1997. Le site intoxsida donne d’ailleurs une bonne courbe représentative de l’évolution de la mortalité jusqu’en 2000 environ, et on constate bien cette chute brusque après 1995. Il s’agit-là de données expérimentales provenant de la clinique que personne ne devrait nier. Par la suite, un récent article du Lancet montre qu’il y a eu stagnation de cette évolution, indiquant que la trithérapie permet globalement de demeurer au niveau de mortalité des années 1996-97.
L’autre déni, qu’en l’occurrence ni le Dr. Duesberg ni le Dr. Rasnick ne partagent, c’est celui de la réalité de la présence d’une particule infectieuse chez les personnes malades du Sida. Ce déni a été propagé par le Dr. Val Turner et son équipe du groupe dit de « Perth » en Australie. Il a été repris par le Dr. Stefan Lanka. Là encore, Luc Montagnier a montré que les cocultures de matériel isolé selon les méthodes approuvées pour les rétrovirus (ultracentrifugation...) faisaient apparaître une augmentation importante des marqueurs de ce qu’il allait appeler le LAV. Il y a donc bien infectiosité in vitro. A noter qu’il fait part d’un « travail de romain » pour mettre en évidence au microscope électronique des particules du type rétrovirus dans ce matériel ayant subi l’ultracentrifugation, et qu’il s’est rabattu sur la mise en évidence dans le plasma de particules qui s’échappent des cellules T (budding).
Tout cela, ce sont les faits. Et on ne doit pas nier les faits, car ce sont eux qui guident la démarche scientifique.
Mais il y a encore d’autre faits qui peuvent faire supposer que la théorie qui essaye d’expliquer ces faits n’est peut-être pas la meilleure.
Cette hypothèse, à savoir l’apparition d’une épidémie rétrovirale, a eu comme principal corollaire la mise en place d’estimations qui devaient avertir le monde sur le danger qu’il courait. C’est ainsi que depuis de nombreuses années, divers instituts, grâce aux modèles mathématiques proposés par l’OMS (par exemple l’épimodel) prévoient l’évolution des populations des pays que l’on considère comme les plus touchés en tenant compte de l’impact du sida sur la mortalité.
Et depuis 20 ans, ces prévisions ont toujours été démenties par la réalité. Certes, de nombreux documents disponibles il y a 5 ans sur la toile ont été effacés. Mais nous disposons encore de données qui posent question. Ainsi, les prévisions concernant l’évolution de la population en Afrique Australe opérées par le bureau de recensement américain (BRA) et fondées sur l’épimodel ont toujours été totalement erronées. Déjà pour l’an 2000, le BRA prévoyait une croissance au Botswana de 0,76% en tenant compte de l’impact supposé du Sida, et de 2,5% sans en tenir compte. Je dispose encore de ce document sous forme pdf, mais la source n’existe plus. Les données démographiques proposées par Populationdatanet et statoids montrent une croissance de 2,55% de cette population entre 2001 et 2004.
En ce qui concerne l’Afrique du Sud, des sources sûres, là encore, montrent que les modèles qui sont utilisés pour donner au monde entier les nombre de séropositifs, la mortalité et l’évolution de la population sont erronés. Ainsi, Le Pr. Rozenbaum a-t-il édité une présentation où il est tout à fait évident que les projections de population pour 2008 faites en 2004 par le BRA correspondent à une baisse de la population aux environs de 43 millions avec Sida, et une augmentation de celle-ci à 49 millions sans Sida en 2008. Or quelle population le même BRA indique-t-il en 2008 ? : 48,7 millions. Ces chiffres devraient suffire à convaincre tout honnête homme que les modèles à partir desquels sont calculés les chiffres donnés aux médias à propos de l’Afrique Australe et de l’Afrique du Sud en particulier sont fondamentalement erronés.
Ces chiffres sont obtenus en particulier en admettant que les probabilités de transmission par acte en Afrique sont particulièrement élevées, ce qui est là encore contredit par les faits. Wikipedia donne d’ailleurs les taux de transmissions officiels, sources à l’appui, à savoir 0,5 à 1 pour mille dans une relation hétérosexuelle receptive et 2 à 6 sur 10000 lorsqu’elle est insertive. D’autre part, les données de séropositivité sont obtenues par des tests EIA anténataux et l’on sait bien que la grossesse, surtout multiple, peut conduire à de faux positifs. On peut par exemple se référer à la discussion dans cette publication de Weber et al.
Tout naturellement, nous en venons à parler des tests dits « tests du VIH ». Peter Duesberg affirme que ces tests ne veulent rien dire, car pour lui, le VIH n’a rien à voir avec le Sida. C’est évidemment complètement faux. Mais, si on étudie de manière précise comment ces tests ont été et sont mis au point, on constate qu’ils sont tous étalonnés à partir de panels de séroconversion obtenus par les diverses fournisseurs auprès de personnes pour qui les premiers tests mis sur le marché ont montré une séroconversion. Les nouveaux tests servent simplement à montrer la séroconversion de manière plus précoce. Mais comment les premiers tests ont-ils été étalonnés ? A partir de cultures de clones du virus ? A lire les documents comme celui présenté plus haut (Weber et al.), Ils ont plutôt été étalonnés à partir de la probabilité que les personnes présentant un certain niveau de ces protéines sont devenus malades d’un sida déclaré. Il semble donc que ces tests soient plutôt des tests indiquant la probabilité de faire un sida. Et cela est cohérent avec la notion de « cut’off » dont le calcul pour les tests étudiés est donné dans le document de Weber et al : « Samples with an index value (extinction of the sample divided by the cutoff value) of ≥1 are considered to be positive. »
Si l’on veut bien comprendre ce que signifie cette phrase, on ne peut qu’être étonné. La personne qui présente un index de 0,9 sera considérée comme séronégative, alors que celle qui a un index de 1,1 est séropositive. Cela signifierait que la personne séronégative ne présente que 20% d’anticorps en moins que la personne séropositive, et que les anticorps de la première personne n’ont rien à voir avec ceux de la seconde, qui eux seraient spécifique du VIH. Ceci est en franche contradiction avec les principes même de la réaction chimique et confond le quantitatif et le qualitatif. Ce test ressemble bien plus aux nombreux tests biologiques courants – cholestérol, sucre, Protéine C-réactive,… - qui indiquent qu’à partir d’un certain seuil, il y a danger. Cela signifie aussi que nous sommes tous séropositifs, et que cette séropositivité est une nécessité au bon fonctionnement du système immunitaire. Un index courant chez les gens en bonne santé est de 0,1 à 0,2.
Tout ceci ne concorde pas avec l’idée d’un rétrovirus présent ou non. Ou plutôt, ce rétrovirus est peut-être une formation endogène (mais non génomique) indispensable dont la réplication est exacerbée par certains cofacteurs et qui devient alors pathogène, avec un effet « boule de neige ». Quelles données expérimentales pourraient-elles corroborer une telle possibilité ?
Tout d’abord, cette publication de Huber et al. Il y est indiqué que des macrophages tués grâce à des moyens exogènes quelconques émettent des particules capables de porter la mort à d’autres macrophages. Je ne prétend pas qu’il soit prouvé que le VIH soit de même nature que ces particules, mais cette hypothèse cadre bien avec ce que j’indiquais au-dessus : en état de bonne santé, ce processus de suicide cellulaire fonctionne à très bas bruit, est associé à un index EIA très bas, et est indispensable au « nettoyage » métabolique. C’est une piste à explorer.
Ensuite, Aquaro et al. ont montré que les marqueurs utilisés pour indiquer la présence du VIH (P24) dépendent de manière intime de la présence ou non d’une entité chimique simple et pourtant si peu étudiée jusqu’à très récemment (10 ans) : les ions peroxynitrites (ou l’acide peroxynitreux). Les clones du VIH eux-mêmes sont la source de ces ions, mais sont détruits si ces ions disparaissent. Il y a donc une interdépendance entre le VIH et les peroxynitrites.
Or quel est le rôle de ces peroxynitrites dans le métabolisme ? Justement, il y a de fortes présomptions qu’ils soient les effecteurs réels de l’apoptose cellulaire, au terme d’une série complexe de réactions enzymatiques mettant par exemple en jeu les caspases. Leur propriété d’agent de nitration des tyrosines est tout-à-fait remarquable, et de nombreuses études montrent que c’est justement la nitration des tyrosines membranaires qui conduit à la mort cellulaire. Dans le document de Koppenol on constate par ailleurs que la vitesse d’oxydation de nombreuses molécules indispensables par ces peroxynitrites est très élevée (cystéine, donc glutathion, composés séléniés,…)
Et justement que constate-t-on dans la maladie Sida, en plus de la déficience en CD4+ ? Eh bien, l’absence de glutathion est commune, et s’aggrave simultanément à l’aggravation de la maladie. On constate aussi une déficience marquée en sélénium, qui est l’élément indispensable au bon fonctionnement de la Glutathion peroxydase, seule enzyme capable d’éviter l’oxydation irréversible du glutathion en sulfonate , voire en sulfate par les peroxynitrites, permettant au contraire de former ce qu’on appelle communément le glutathion oxydé, qui comporte un pont disulfure dont d’autres enzymes, dont la glutathion réductase, vont permettre la réduction en thiol (glutathion recyclé) à partir de NADH, et donc, par effet de cascade, à partir des réducteurs classiques tels la vitamine C (Il y en a bien d’autres).
Le Pr Luc Montagnier est d’ailleurs partie prenante de l’association entre VIH et oxydation. Il indique ainsi au §5 : « Enfin un des problèmes majeurs non totalement résolu de la pathogénèse du Sida, reste l’explication de la mort massive des lymphocytes T4. Contrairement à ce que l’on croyait il y a quelques années, cette disparition, qui existe dès la période asymptomatique, n’est pas due à l’infection directe des cellules par la souche virale, qui est alors peu cytopathogène, mais à des mécanismes indirects touchant les cellules CD4+ non infectées ; celles-ci ont une propension à mourir d’apoptose, comme d’ailleurs les cellules CD8+. En fait, toutes les sous-populations immunitaires sont touchées par ce phénomène, bien que ce soient les CD4+ qui disparaissent en nombre. Un des médiateurs de cette apoptose est l’existence d’un fort stress oxydant caractérisé par une prévalence de molécules oxydantes (radicaux libres) sur les défenses antioxydantes de l’organisme : ainsi le taux de glutathion oxydé est-il très élevé, de même que celui des LDL (Low density lipoproteins) oxydées. »
Enfin, d’où viennent ces peroxynitrites ? Le document de Koppenol nous éclaire encore une fois : il se forme avec une vitesse époustouflante à partir de monoxyde d’azote et d’ion superoxyde. Et il a été montré que ce monoxyde d’azote avait un double effet : antiapoptotique tant que le glutathion cellulaire est en quantité suffisante, et apoptotique lorsque ce glutathion est déficient. En langage de chimiste, cela signifie que le glutathion empêche la formation excessive de peroxynitrite, et sa disparition laisse toute latitude à la réaction de formation des peroxynitrites de se produire.
Il semble donc assez logique de penser que pour éviter la réplication du VIH, il faut soit éviter les composés donneurs de monoxyde d’azote en l’absence de glutathion, soit utiliser des substances capables de détruire les peroxynitrites.
Si l’on étudie attentivement la structure chimique des composés incriminés initialement dans l’apparition du Sida aux EU et en Europe, on constate qu’ils sont bien des donneurs de NO, capables également de détruire le glutathion : les nitrites d’alkyle, les amines secondaires et tertiaires qui constituent les principales drogues et qui sont métabolisées irréversiblement en hydroxylamines et N-oxydes, donneurs de NO. En Afrique étaient (et sont encore) utilisés couramment d’autres donneurs de monoxyde d’azote : les dérivés nitrés (chloramphénicol, métronidazole), les hydrazides (isoniazide). De plus, les sols des pays d’Afrique Australe sont très pauvres en sélénium.
Les composés utilisés dans la lutte contre le Sida, à partir des années 1980, tous les composés utilisés pour combattre les infections opportunistes sont des donneurs de monoxyde d’azote (bactrim, et toute la panoplie d’antibiotiques comportant des oximes ou des éthers d’oxime). L’AZT ne manque pas à l’appel, mais son mode d’action est lié aux propriétés très particulières de la fonction azoture, plutôt qu’au remplacement du OH en 3’ par ce groupement azoture.
L’azoture a ceci de particulier que c’est une structure possédant un degré d’oxydation bas, avec des propriétés oxydantes importantes. Il est donc capable de détruire les peroxynitrites par médiamutation, tant que le milieu demeure assez réducteur (glutathion), mais si ce milieu réducteur disparaît, il se transformera facilement en monoxyde d’azote, puis en peroxynitrite. C’est un peu ce qui se passe avec l’AZT – pour lequel il a été montré qu’il oxydait lentement le glutathion de manière irréversible. Au début, il a une action positive, détruisant les peroxynitrites, ce qui évite partiellement la réplication du VIH, et donc permet aux CD4+ de remonter. Puis, rapidement, il devient toxique par manque de réducteurs cellulaires et entraîne la mort. C’est sans doute ce qui s’est passé entre 1987 et 1995.
En 1994 – 1996 apparaissent de nouvelles molécules qui vont bouleverser le traitement du Sida. Quelle est la molécule utilisée en trithérapie dont l’utilisation s’est pérennisée jusqu’à aujourd’hui ? Si vous épluchez toutes les études cliniques publiées depuis, vous constaterez que, systématiquement, on retrouve dans la trithérapie soit du 3TC, soit du FTC. Ces deux molécules sont jumelles, ne différant que par un fluor substituant un hydrogène du cycle cytidine. Mais il est clair que leur succès vient du soufre qui remplace CHOH en 3’ du cycle desoxyribose. Et qu’apporte-t-il comme propriétés chimiques, ce soufre ? Eh bien, en se référant au document de Koppenol, il doit être tout aussi facilement oxydé par les peroxynitrites en S-oxyde que ne l’est le composé sélénié de la figure 7, car les potentiels rédox des couples R2SO/R2S et R2SeO/R2Se sont identiques. C’est bien ce que l’on observe puisque le seul métabolite du 3TC est le S-oxy 3TC.
Par ailleurs, il est fort probable que le 3TC et le FTC, qui sont des oxathiolanes, soient facilement clivés par les électrophiles (les protons, ou même l’ion nistrosyle NO+ dérivé du monoxyde d’azote. C’est donc un piège à monoxyde d’azote et à peroxynitrite.
Il n’est pas étonnant qu’il y ait eu une nette amélioration de la situation sanitaire des malades du Sida à partir de cette époque.
Les autres « antirétroviraux » modifient également les marqueurs du VIH. Pourquoi ? Parce qu’ils sont tous des réducteurs ou des pièges à agents de nitration, ce qui revient chimiquement au même. Les cycles aromatiques de la névirapine, du lopinavir, la triple liaison de l’éfavirenz sont autant de pièges à électrophiles (oxydants et agents de nitration). La liaison carbone – phosphore du ténofovir lui confère bien entendu ces propriétés réductrices.
Cela ne veut pas dire que tout est rose ! En effet, les métabolites de la névirapine sont des phénols obtenus par oxydation, et il est bien connu que les phénols sont à l’origine de rash cutanés parfois mortels. La structure du ténofovir est particulièrement intéressante, car elle possède une suite d’atomes le rapprochant du glyphosate, le produit actif du Roundup. Il serait bon de continuer à faire des recherches intensives au sujet de tous ces composés.
En conclusion, je pourrais dire que la plupart des incohérences du modèle tout viral pourraient sans doute être résolues si l’on y associait cet aspect chimique, seul capable d’expliquer une incohérence telle que celle soulevée par Bruneau et al. au Canada. L’existence de faux positifs (> à 1%, et représentant
Je ne prétends pas détenir la vérité, mais propose des pistes de recherche. Un de mes principaux soucis est le traitement odieux qui est réservé aux personnes séropositives dans la vie courante : ségrégation, racisme, etc... ainsi que le dénigrement - quelle étymologie - des habitants de l’Afrique subsaharienne.
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