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Commentaire de joë

sur Nouveaux barbares : le dérèglement des émotions


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joë (---.---.58.142) 25 octobre 2006 17:26

DES CRIMINELS DE GUERRE

William Clinton, président : pour les bombardements de la Yougoslavie pendant 78 jours et 78 nuits, tuant des centaines de civils, et provoquant une des plus grandes catastrophes écologiques de l’histoire ; pour la poursuite sans relâche de sanctions et de lancements de roquettes sur la population irakienne ; pour les bombardements illégaux et mortels en Somalie, en Bosnie, au Soudan et en Afghanistan.

Wesley Clark, général, commandant en chef suprême des forces alliées en Europe, pour la conduite du bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN, avec un fanatisme presque sadique... « Il surgit de son siège et tape sur la table... « je dois obtenir la violence maximum pour cette campagne - maintenant ! » (Washington Post, 21/09/1999).

Georges Bush, président, pour le meurtre de centaines de milliers de civils irakiens innocents, parmi lesquels des milliers d’enfants, en conséquence de 40 jours de bombardements et de l’instauration de sanctions draconiennes ; et pour le bombardement déraisonnable du Panama, répandant la mort, la destruction et multipliant les sans-abri, pour des raisons indiscernables qui ne tiendraient pas une minute devant une cour de justice.

Colin Powell, général, chef d’état-major, pour son rôle prééminent dans l’attaque du Panama et dans celle de l’Irak, celle-ci ayant entraîné la destruction de réacteurs nucléaires et d’installations qui produisaient des agents chimiques et biologiques. Pour la première fois, on bombardait des réacteurs en activité, et on acceptait le risque d’établir un dangereux précédent. Il y avait à peine plus d’un mois qu’une résolution réaffirmant « l’interdiction d’attaque militaire d’installations nucléaires » au Moyen-Orient avait été votée aux Nations Unies, sous le mandat desquelles les Etats-Unis étaient censés opérer en Irak (Résolution de l’Assemblée générale de l’ONU : Création d’une zone dénucléarisée dans la région du Moyen-Orient », 4/12/1990, Résolution No 45/52). Dans le sillage de la destruction, Powell jubilait : « Les deux réacteurs en fonctionnement qu’ils avaient ont disparu tous les deux ; ils sont par terre, ils sont finis » (New York Times, 24/01/1991). Avec une certaine désinvolture pour les vies irakiennes, le Bon général répondit à une question concernant le nombre d’Irakiens tués durant la guerre : « Ce n’est vraiment pas un chiffre qui m’intéresse énormément » (New York Times, 23/03/1991).... Et pour avoir aidé à couvrir les crimes de guerre commis au Vietnam par les troupes de la brigade responsable du massacre de My Lai (Michael Bilton et Kevin Sim, Four Hours in My Lai, Viking, NY, 1992).

Norman Schwarzkopf, général, commandant en chef du commandement central US, pour son leadership militaire lors du carnage en Irak ; pour la poursuite du carnage 2 jours après le cessez-le-feu ; pour avoir poursuivi le carnage contre les Irakiens qui tentaient de se rendre.

Ronald Reagan, président, pour les 8 années de mort, de destructions, de torture, et pour l’écrasement de l’espoir, que sa politique a infligés aux peuples du Salvador, du Guatemala, du Nicaragua et de Grenade ; et pour les bombardements du Liban, de la Lybie et de l’Iran. Il a oublié tout cela, mais le monde ne doit pas l’oublier.

Eliott Abrams, sous-secrétaire d’Etat sous Reagan, pour avoir réécrit l’histoire, au moment où elle était en train de se produire, instituant le mensonge comme politique officielle. Il était indispensable de donner un visage présentable aux atrocités que commettaient les Contras au Nicaragua, et d’autres alliés de Washington en Amérique centrale. Un charlatan qui a déformé la réalité pour la soumettre à une idéologie : « Lorsque l’histoire sera écrite, les Contras seront des héros populaires », disait-il (L.A. Weekly, 9-15 mars 1990).

Caspar Weinberger, secrétaire d’Etat à la Défense, pendant 7 ans sous Reagan, pour sa responsabilité officielle et effective dans les nombreux crimes contre l’humanité perpétrés par les Etats-Unis en Amérique centrale et dans les Caraïbes, et pour le bombardement de la Libye en 1986.

Oliver North, Lieutenant, affecté au Conseil national de sécurité sous Reagan, pour avoir été l’instigateur principal derrière les Contras du Nicaragua, et pour son engagement dans l’organisation de l’invasion de Grenade, qui fit des centaines de victimes civiles innocentes.

Henry Kissinger (qui a cumulé trois professions avec succès : érudit, prix Nobel de la paix, et criminel de guerre), conseiller à la Sécurité nationale sous Nixon et Secrétaire d’Etat sous Nixon et Ford, pour son rôle machiavélique, amoral et immoral dans les interventions US en Angola, au Chili, au Timor oriental, en Irak, au Vietnam et au Cambodge, qui apportèrent horreurs et misère indicibles aux peuples de ces pays.

Gerald Ford, président, pour avoir permis à l’Indonésie d’utiliser des armes américaines afin d’anéantir les habitants du Timor oriental, ce qui déclencha un génocide durant un quart de siècle.

Robert McNamara, secrétaire d’Etat à la Défense sous les présidents Kennedy et Johnson, principal architecte et responsable majeur des massacres d’Indochine, du premier jour à leur extension démesurée ; et pour la violente répression des mouvements populaires au Pérou.

Willam Westmoreland, général, chef d’état-major de l’Armée, pour les nombreux crimes de guerre commis sous son commandement au Vietnam. En 1971, Telford Taylor, procureur au tribunal de Nuremberg après la Seconde Guerre mondiale, citait le cas « Yamashita » comme base d’une mise en accusation de Westmoreland. Après la guerre, une commission de l’armée US avait condamné le général japonais Tomayuki Yamashita à être pendu pour les atrocités commises par ses troupes aux Philippines. La commission soutint que l’officier supérieur Yamashita était responsable de ne pas avoir fait cesser les atrocités. Bien sûr, la même règle pourrait être appliquée au général Powell et au général Schwarzkopf. Pour sa défense, Yamashita mit en évidence qu’il avait manqué de moyens de communication pour contrôler ses troupes de façon adéquate ; néanmoins il fut pendu. Taylor fit valoir qu’avec les hélicoptères et les communications modernes, Westmoreland et ses commandants n’avaient pas ce problème (New York Times, 9/01/1971).

Le bombardement aérien des villes est non seulement impuni, mais n’est, en fait, pas même mis en accusation. (c’est un héritage de la Seconde Guerre mondiale).

« Y A-T-IL UNE DIFFERENCE SIGNIFICATIVE ENTRE TUER UN NOUVEAU-NE AVEC UNE BOMBE LACHEE D’UN AVION A HAUTE ATTITUDE, ET LE TUER A BOUT PORTANT AVEC LE FUSIL D’UN SOLDAT ?... »


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