"D’une part, il a été prouvé, sans discussion possible, que la peine de mort n’a jamais été un rampart contre les crimes odieux : elle n’est pas dissuasive."
C’est archifaux. Hashem Dezhbakhsh, Paul Rubin et Joanna Shepherd auteurs de "The Deterrent Effect of Capital Punishment : Evidence from a “Judicial Experiment” démontrent irréffutablement le contraire.
On peut ajouter que si l’application de la peine de mort ne sauvait qu’une seule vie innocente tous les dix ans, que ce serait déjà amplement suffisant pour justifier toutes les exécutions de la période.
Pour nier l’effet dissuasif, les abolitionnistes produisent des statistiques d’homicides pour l’avant et l’après peine de mort, là où elle a été abolie. Ils oublient simplement de préciser que la peine de mort est généralement retirée du Code pénal après une période, plus ou moins longue, d’abandon progressif qui a déjà considérablement amoindri la menace qu’elle représente dans l’esprit des criminels potentiels. L’argument est donc fallacieux.
"D’autre part, certaines erreurs commises par l’institution judiciaire sont ici sans appel. Un condamné à mort, une fois que sa tête aura été coupée, n’aura plus jamais l’occasion d’être réhabilité..."
« …s’il est vrai (des faits récents le prouvent, hélas) qu’on ne peut jamais être à l’abri d’une exécution injustifiée, il n’en reste pas moins qu’on ne peut abolir une institution au nom de la seule éventualité du mauvais usage qui pourrait en être fait, car bien peu de mécanismes humains résisteraient au tri comme insusceptibles d’abus. » (Marie-Laure Rassat, professeur de droit pénal à l’Université de Paris XII, in « Contre ou pour la peine de mort », Librairie philosophique J. Vrin, Paris 1979, pp 29-30).
"...notre société en déclarant le caractère sacré de la vie..."
Quand une société ne cultive plus de valeurs telles qu’elles l’emportent sur celle de la vie du misérable qui les transgresse, c’est qu’elle est gravement malade, voire moribonde.