@ Robert Branche : votre réponse me fait dire que ce qu’on appelle protectionnisme est la réponse du berger à la bergère lobbyisme, et réciproquement : une sorte de relation de poule à l’œuf.
Alors s’il faut réfuter le protectionnisme d’Etat, réfutons également le lobbyisme international. Et avec lui, tous ces passes droits que sont l’
L’UPOV, les brevets sur le vivant, les droits à polluer, etc. Ces passe droits sont antagonisytes du principe de précaution, tout comme le capitalisme et la démocratie. Le principe de précaution est bafoué par ces droits privés, et c’est pourquoi les lobbyistes de tous bords pullulent sur les forums.
Il y a protectionnistes et protectionnistes. Pour s’en convaincre, je conseille également à tous ceux que les questions de protectionnisme intéresse autrement que du point de vue de leur chapelle, cet excellent article :
En finir avec la gratuité du vivant. Extrait : " Frédéric Bastiat, libéral conséquent qui ferraillait contre les protectionnistes de son temps avait pressenti le principe économique de notre modernité néo-libérale, la croissance illimitée, quel qu’en soit le coût : toute activité gratuite, parce qu’elle lèse le secteur marchand correspondant, devra être soit interdite soit taxée à son profit… Les êtres vivants commettent un crime impardonnable : ils se reproduisent et se multiplient gratuitement. Certains en éprouvent même du plaisir. Depuis plus de deux siècles, notre société livre à cette gratuité une guerre longtemps secrète dont la dernière bataille est en cours. (convention de l’" Union pour la protection des obtentions végétales (UPOV) signée En 1961par les six pays fondateurs du Marché commun. …En novembre 2004, l’Assemblée nationale unanime (sauf le groupe communiste) avait transposé la Directive européenne 98/44 de soi-disant " brevetabilité des inventions biotechnologiques ". Tout ce qui transgénique est brevetable (article 4), ce qui, comme le montre l’exemple nord-américain, mettra fin à la pratique fondatrice de l’agriculture : semer le grain récolté. Il est piquant que les communistes défendent maintenant les valeurs libérales – et significatif qu’ils soient seuls à le faire. La version 1991 du traité de l’UPOV confère à l’obtenteur le " droit exclusif de produire, reproduire, conditionner au fins de la reproduction ou de la multiplication, offrir à la vente sous toute autre forme, exporter, importer, détenir à une des fins ci-dessus mentionnées du matériel de reproduction et de multiplication de la variété protégée "…. " En somme, le gouvernement demande au législateur de créer un privilège sur la reproduction des êtres vivants. Contre l’intérêt public. Contre celui des agriculteurs Au profit de producteurs de poisons. Au nom du libéralisme !" …" Il s’agit d’euthanasier l’agriculture biologique – dont le seul tort est d’utiliser la gratuité de la nature plutôt que des pétro-intrants marchands ruineux pour les humains, les sols, l’eau, bref, notre milieu de vie –, au moment même où se ferme la parenthèse d’une pétro-agriculture industrielle obsolète fondée sur la thermodynamique du XIXe siècle !"