N’écoutons pas le chant des sirènes du protectionnisme
Attention j’entends en ce moment chanter les sirènes du protectionnisme. Prenons garde qu’elles ne nous attirent pas sur les récifs de la récession… ou pire…
Extrait de l’Odyssée d’Homère (adaptation de Michel Woronoff) :
« Je préviens mes compagnons du danger des Sirènes, grâce aux conseils de Circé. Nous sommes en vue de leur île ; tout à coup le vent tombe ; un calme plat s’installe, sans un souffle d’air ; un dieu endort les vagues… Moi, du bronze aigu je coupe en petits morceaux un grand gâteau de cire, je l’écrase entre mes mains puissantes. La cire s’amollit sous mes doigts et à la chaleur du soleil. Je bouche les oreilles de tous mes compagnons, un par un. Eux m’attachent pieds et poings. Nous poursuivons notre route.
Mais le bateau qui file sur la mer n’échappe pas au regard des sirènes ; elles entonnent leur chant, à voix claire : "Viens ici, Ulysse légendaire, arrête ton bateau, viens entendre notre voix à toutes deux. Aucun bateau à coque noire, n’a jamais longé notre rivage sans succomber au charme de notre chant mélodieux. Nous savons tous les malheurs dont les dieux ont accablé Achéens et Troyens dans la vaste Troade. Nous savons tout ce qui se passe sur la terre féconde." »
Rencontre d’Orphée avec les sirènes (Mythologie grecque, contes et récits de François Busnel) :
« Au retour de l’expédition, lorsque le bateau doubla au large de l’île des sirènes, ce fut lui qui évita que tous fussent engloutis dans les abysses. Car les sirènes étaient des créatures démoniaques, mi-femmes, mi-poissons. Elles apparaissaient aux marins sous l’aspect de jeunes filles séduisantes et, lorsqu’elles se mettaient à chanter, envoûtaient les hommes au point que ceux-ci abandonnaient leur navire et se jetaient à la mer pour les rejoindre. Elles reprenaient alors leur horrible visage de vieilles sorcières et entraînaient les infortunés navigateurs dans les profondeurs des ténèbres ! Averti du danger par Apollon, Orphée, dès qu’il aperçut les Sirènes, se mit lui aussi à chanter. Un chant si fantastique que les Sirènes, surprises et charmées, laissèrent filer le navire. »
Aujourd’hui quand j’entends parler du protectionnisme, je ne peux pas m’empêcher de penser à ces chants de sirènes qui ont tué tant de marins…
Car que disent toutes les analyses des crises passées, et singulièrement celle de 1929 ? Que le protectionnisme qui a suivi a accru les conséquences de la crise, qu’il s’est aussi matérialisé par un renforcement des nationalismes et qu’il a conduit à la guerre.
Car que voit-on si l’on analyse nos produits quotidiens ? Qu’ils sont le fruit d’un travail collectif enchevêtrant bon nombre de sous-traitants et de pays et que le détricotage est impossible sans une décroissance économique accélérée.
Car que donne l’observation de la façon dont fonctionnent nos villes occidentales ? Que ce sont des centaines de milliers, voire des millions d’Asiatiques et Africains qui peuplent nos villes d’Europe. Que ce sont des centaines de milliers, voire des millions, d’Américains du Sud qui peuplent en plus les villes d’Amérique du Nord. Que la montée des égoïsmes nationaux risque de conduire à une explosion sociale, face à laquelle l’explosion des banlieues paraîtra une « bluette ».
Oui la crise est réelle, mais le protectionnisme n’est pas une solution, juste un leurre, une tentation dangereuse.
Aussi, comme Ulysse et ses matelots, bouchons-nous les oreilles à la cire et attachons-nous à des mâts.
Ou mieux, comme Orphée, inventons ensemble de nouvelles règles qui construiront une musique beaucoup plusattractive et contemporaine que celle des sirènes du protectionnisme.
En liaison avec cet article, lire mes articles sur la crise actuelle
111 réactions à cet article
-
Si on avait appliqué un peu plus de protectionnisme on en serai pas là !
-
Je ne crois pas... Nos pays ont très largement profité de la mondialisation qui a assis notre richesse toutes ces denrières années. Maintenant, cette "exploitation" des autres n’est plus possible, mais est-ce si "immoral" ?
Si l’on veut établir aujourd’hui le protectionnisme, cela va désorgnaiser les systèmes de production et accélérer la crise.
Reste que, chez nous, la richesse est injustement répartie, que certains dirigeants ont abusé de leur position... mais c’est un autre sujet : il faut "remoraliser" le fonctionnement de nos organisations. -
Vous avez écrit le mot magique : remoraliser.
Alors, nous avons le choix :
- nous instaurons du protectionnisme qui vaut autant que le dumping, ou toutes les autres solutions pernicieuses citées par les intervenants ci-dessous...
- nous choisissons de vivre avec 2 bols de riz par jour (et sincèrement pour moi : il faut une bonne sauce pour faire passer)
Dans un autre de vos articles, vous m’avez sorti que la réaction des Chinois face à la clause "buy americain" était un "chant de sirène".
Je vais croire que vous êtes en permanence en patrouille à la BAC et que vous révez de la sirène même pendant la nuit. -
@plancherdesvaches
Je ne me souviens pas de ma réponse employant déjà le chant des sirènes ... mais si vous le dites !
De mon côté, j’aime bien le riz (mais pas gluant), mais je n’ai pas non plus pour objectif de vivre avec 2 bols... et les chinois non plus... Donc nous avons bien avec eux un objectif commun.
L’atteindre va dépendre de notre capacité à inventer le vrai protectionnisme, celui des hommes - qu’ils soient européens, africains, asiatiques... - contre les systèmes...
Et cela n’est pas gagné, je vous l’accorde... -
Si (j’écris bien SI) vous voulez rejoindre l’objectif commun des Chinois, des Finlandais du sud-est, des Camerounais du Berry, des Thailandais de Los Angeles,..
Je porte à votre connaissance que le revenu moyen par HABITANT de la PLANETE en 2007 était de 400 Euros par mois. (un RMI)
Et vu la conjoncture actuelle et le prix du fil à couper le beurre, si on va vers les 100-200 Euros, je ne serai pas spécialement surpris.
Va falloir payer, old lad, comme en 29.
(Je m’excuse de tricher un peu face à vous : j’ai des données économiques que vous n’avez pas ou que vous voulez ignorer)
Un constat néanmoins :nous n’avons pas les mêmes valeurs. -
je sens que je vais vous surprendre : non seulement j’ai aussi des données économiques, mais je suis même allé dans la plupart de ces pays et pas mal d’autres, ai vécu plus 3 ans avec un chinois, 3 avec un polonais et 2 avec un noir américain (j’ai même vecu un moment à Harlem..) ... donc tout ceci n’est pas seulement des chiffres pour moi.
oui la solution est difficile, oui construire la nouvelle planète globale est compliqué et passera par des transformations. Mais j’ai une conviction : soit nous faisons face lucidement à cette réalité difficile (en incluant le risque environnement) et nous cherchons la moins mauvaise issue ensemble, soit nous allons tous "sauter" ensemble ! -
Donc : vous dites savoir comme moi.
100 Euros par mois ou protectionnisme.
Qu’est-ce que vous choisissez ? -
la montée du nazisme, il a été montré depuis longtemps qu’elle a été plutôt due à une crise spécifique à l’Allemagne de l’époque, écrasée sous les réparations de la 1ère guerre.
-
A l’instar de la formule : " pertes socialisées, profits privatisés", Il y a un protectionnisme classique que l’on pourrait qualifier de national, et un protectionnisme structurel que l’on pourrait qualifier de transnational. Le premier protégeant les intérêts des salariés, le second les intérêts des actionnaires. Dès lors, on comprend les ressorts du discours dominant : "Les protectionnismes nationaux (des autres) nuisent aux intérêts de nos entreprises cependant que le protectionnisme structurel(transnational) protège nos entreprises". Le tour de passe passe consistera à magnifier l’intérêt supérieur de l’entreprise au nom de l’intérêt commun aux deux catégories concernées, les salariés et les actionnaires.
La " menace protectionniste ", ce concept vide de sens par Frédéric Lordon :
"Le " non-protectionnisme " n’existe pas autrement qu’en fantasme, car à part le délire de l’économie-un-seul-monde définitivement homogénéisée, toutes les différences restent autant de distorsions, c’est-à-dire, pour certains, de protections de fait… Le monde différencié, le nôtre pour longtemps encore, est par conséquent – à savoir : en tant qu’il est différencié – protectionniste ! N’est-il pas absurde alors de hurler à la " menace protectionniste " dans un monde qui l’est nécessairement ? À moins, focalisant jusqu’à l’hystérie le regard sur certaines protections, que ce soit pour mieux faire oublier les autres… la concurrence des marchés, c’est le protectionnisme (dénié) des structures."-
Je comprends vos propos et le souhait de revenir à des organisations locales et de proximité.
Mais ce n’est plus le monde dans lequel nous vivons, que nous le voulions ou non. Les systèmes de production sont trop entremêlés. Par exemple pour l’automobile, on ne parle que des emplois des usines d’assemblage, mais le processus de producion est beaucoup plus complexe avec des sous-traitants, des fabriquants de machines permettant la constitution des chaînes de production, des bureaux d’études...
Et aussi par exemple, nous n’aurions plus d’ordinateurs, de logiciels et de télécommunications.
Par contre une relocalisation des activités de production agricole est un vrai sujet, compte-tenu notamment de l’environnement.
Reste aussi le sujet de la répartition des profits, mais c’est un autre et vrai sujet. CEci suppose de revoir les règles de fonctionnement et l’émergence de structures politiques mondiales. Mais il faut d’abords faire des profint !
Et si la vague de protectionnisme se développe, c’est tout le système économique qui va s’effondrer -
Robert Branche je ne vous demande pas de ""comprend(re mes) propos et le souhait de revenir à des organisations locales et de proximité.""
D’autant que vous n’avez rien compris de mon commentaire et encore moins de l’article de Frédéric Lordon que vous n’avez manifestement pas lu, parce que ce texte qui est à des milliers de pieds d’altitude au dessus du votre, ne peut laisser personne indifférent. -
@JL
dont acte j’ai répondu trop vite à votre commentaire sans prendre le temps d’aller lire le texte de Frédéric Lordon, et ai donc fait une fausse interprétation de votre propos...
Effectivement, comme l’indique Lordon, il y a beaucoup d’hypocrisie et d’imprécision dans le discours actuel.
Je vais donc préciser mon propos...
Tout d’abord sur le texte de Lordon, oui il y a actuellement en place un "protectionnisme", c’est-à-dire des systèmes de règles nationales et pour certaines internationales dans lesquelles s’installent le jeu économique.
Mais ma conviction forgée par mon activité professionnelle est que les grandes entreprises, en tirant parti de leur puissance financière et des possibilités ouvertes par les nouvelles technologies, ont réussi à très largement s’abstraire de ces règles (car sauf exeception elles ne sont pas mondiale), ou du moins à en jouer à leur profit. Le système financier en est le meilleur exemple. Ceci a conduit à des abus, mais aussi à une accélration du développement économique.
Venons-en maintenant au discours actuel sur le protectionnisme.
S’il s’agissait de redefinir des règles mondiales qui vont venir "protéger" les différences structurelles - ce qui me semble être le propos de Lordon -, je suis évidemment d’accord. Ces règles auraient des traductions locales et géographiques, mais seraient pensées et acceptées par tous. C’est effectivement ce dotn on a besoin et d’urgence. Mais ceci suppose des actions politiques concertées et on en prend pas le chemin.
Aujourd’hui, quand on parle de protectionnisme, ce n’est pas du tout de cela que l’on parle, mais de la montée des égoïsmes nationuax et locaux. Dans une forme de "sauve qui peut" non réfléchi, on voit se développer la volonté de garder pour soi ce que l’on peut. Mais c’est un peu comme si, alors qu’un bateau est en difficulté, au lieu se concerter sur comment agir, chacun arrache un morceau de bois et, de ce fait, accélère la destruction du bateau.
C’est cette attitude que je vise dans mon article et que j’appelle "le chant des sirènes du protectionnisme".
Est-ce que ceci vous semble compatible avec l’article de Lordon ??? -
@ Robert Branche : votre réponse me fait dire que ce qu’on appelle protectionnisme est la réponse du berger à la bergère lobbyisme, et réciproquement : une sorte de relation de poule à l’œuf.
Alors s’il faut réfuter le protectionnisme d’Etat, réfutons également le lobbyisme international. Et avec lui, tous ces passes droits que sont l’L’UPOV, les brevets sur le vivant, les droits à polluer, etc. Ces passe droits sont antagonisytes du principe de précaution, tout comme le capitalisme et la démocratie. Le principe de précaution est bafoué par ces droits privés, et c’est pourquoi les lobbyistes de tous bords pullulent sur les forums.
Il y a protectionnistes et protectionnistes. Pour s’en convaincre, je conseille également à tous ceux que les questions de protectionnisme intéresse autrement que du point de vue de leur chapelle, cet excellent article :
En finir avec la gratuité du vivant. Extrait : " Frédéric Bastiat, libéral conséquent qui ferraillait contre les protectionnistes de son temps avait pressenti le principe économique de notre modernité néo-libérale, la croissance illimitée, quel qu’en soit le coût : toute activité gratuite, parce qu’elle lèse le secteur marchand correspondant, devra être soit interdite soit taxée à son profit… Les êtres vivants commettent un crime impardonnable : ils se reproduisent et se multiplient gratuitement. Certains en éprouvent même du plaisir. Depuis plus de deux siècles, notre société livre à cette gratuité une guerre longtemps secrète dont la dernière bataille est en cours. (convention de l’" Union pour la protection des obtentions végétales (UPOV) signée En 1961par les six pays fondateurs du Marché commun. …En novembre 2004, l’Assemblée nationale unanime (sauf le groupe communiste) avait transposé la Directive européenne 98/44 de soi-disant " brevetabilité des inventions biotechnologiques ". Tout ce qui transgénique est brevetable (article 4), ce qui, comme le montre l’exemple nord-américain, mettra fin à la pratique fondatrice de l’agriculture : semer le grain récolté. Il est piquant que les communistes défendent maintenant les valeurs libérales – et significatif qu’ils soient seuls à le faire. La version 1991 du traité de l’UPOV confère à l’obtenteur le " droit exclusif de produire, reproduire, conditionner au fins de la reproduction ou de la multiplication, offrir à la vente sous toute autre forme, exporter, importer, détenir à une des fins ci-dessus mentionnées du matériel de reproduction et de multiplication de la variété protégée "…. " En somme, le gouvernement demande au législateur de créer un privilège sur la reproduction des êtres vivants. Contre l’intérêt public. Contre celui des agriculteurs Au profit de producteurs de poisons. Au nom du libéralisme !" …" Il s’agit d’euthanasier l’agriculture biologique – dont le seul tort est d’utiliser la gratuité de la nature plutôt que des pétro-intrants marchands ruineux pour les humains, les sols, l’eau, bref, notre milieu de vie –, au moment même où se ferme la parenthèse d’une pétro-agriculture industrielle obsolète fondée sur la thermodynamique du XIXe siècle !"
-
@JL
Le lobbysme est un des leviers d’action des entreprises. Et ce lobbyisme est d’autant plus efficace qu’il a en face de lui des règles locales, car il arrive à "jouer" avec.
Par contre quand il y a des règles internationales, il est obligé de les appliquer (à condition bien sûr qu’il y ait une autorité chargée de la mise en oeuvre). Il aura cherché à les influencer en amont, mais ensuite il les applique. Un exemple est toutes les évolutions récentes en matière d’environnement (en y incluant la taxe carbone) qui induisent un nouveau comportement dans les investissements industriels, et il était temps. Dans un exemple que je connais directement par mon travail ceci s’est traduit pour un projet d’extension d’une usine par un surcoût de plus de 40 % : je peux vous dire que ceci n’a pas été fait de "gaité de couer" par l’industriel, mais parce que sans cela il n’avait aucune chance d’avoir l’autorisation. Sur ce thème de l’environnement, reste à étendre les règles à tous les pays.
Vous abordez aussi le sujet de la réglementation sur le vivant et notamment les semences. C’est un grave sujet de préoccupation et il faudrait revoir les règles de fonctionnement actuel. A nouveau cette évolution doit être mondiale et non pas locale : le "protectionnisme efficace", c’est-à-dire qui améliore vraiment les protections, ne peut plus être obtenu par des solutions locales. -
@ Robert Branche : "" le "protectionnisme efficace", c’est-à-dire qui améliore vraiment les protections, ne peut plus être obtenu par des solutions locales. ""
Mais au niveau mondial, il faudrait définir les protections de qui, sinon on parle dans le vide, et les mieux placés tireront une fois de plus les marrons du feu. Je vous renvoie à ce que je disais sur le lobbyisme.
En attendant, la nation étant toujours le seul bien de ceux qui n’ont rien, leur meilleure protection reste le protectionnisme classique ! Je regrette pour cette tautologie !
La guerre des protectionnismes n’est qu’un des aspects de la guerre des classes. Je concluerai que, pour moi, le meilleur protectionnisme est le protectionnisme démocratique, à commencer par le protectionnisme du vivant, des cultures, des savoirs, et non pas le protectionnisme financier, par les plus riches pour les plus riches.
Désolé si je ne m’investis pas davantage dans cette discussion. -
Non je crois que dire "soyons réalistes", c’est précisément ce dangereux chant des sirènes : si nous l’écoutons tous, il va nous précipiter dans la désorganisation du système économique et dans une récession beaucoup plus grave que celle de 29... Et ce chant est si séduisant, si "logique", si attractif ! Mais il ne tient absolument pas compte de la réalité du fonctionnement des entreprises, ni des analyses faites sur la cirse de 29 (tout démontre qu’elle a été accrue par le protectionnisme et résolue par... la guerre...)
-
Absolument pas. Ce que vous dénoncez n’est pas le protectionisme mais le socialisme.
Le protectionisme c’est simplement cloisonner les marchés. C’est laisser à une industrie, petite ou géante, qui fabrique quelque-chose en France et qui paye correctement ses charges, lui laisser la disponibilité du marché français. Comme on interdit déjà de donner la priorité aux français en France il n’est pas surprenant qu’on essaye d’appliquer la même contrainte aux industriels français.
Maintenir en activité par le financement public une entreprise obsolète, sans marché et non rentable, cela s’appelle du socialisme et a été fait trop longtemps dans notre pays.
Le protectionisme n’empêche en rien les multinationales de prospérer et de s’établir partout. Le protectionnisme cloisonne les marchés dans des lots de développement sociale et économqiue semblable. Avec un protectionisme à 100% on aura toujours Toyota fabriquant en France des autos qui viendront concurrencer sur le marché français d’autres autos faites aussi chez nous. Ceux qui disent que le protectionisme c’est la ligne Maginot et le replis sur soi sont des ignorants ou des gens de mauvaise foi.
Maintenant, si vous voulez continuer à vous mettre en concurrence libre et faussée avec le moins disant existant sur la planète faites-le mais commencez par ne vivre plus qu’avec 200 euros par mois, par refuser le remboursement de la sécu quand vous achetez un médicament etc. Car c’est cela que vous et Branche souhaitez pour vos concitoyens et pour ma part c’est inadmissible.
Il faut cloisonner les marchés et il faut limiter le commerce international au minimum nécessaire.
L’argument de Branche qui dit que le mondialisme a produit une croissance économique forte ne tient absolument pas la route. Le pouvoir d’achat des américains est en chute depuis 1974. Idem en Franc et dans les pays européens. Le chômage est en hausse partout. La réalité a été masquée par un endettement colossal des Etats conduisant à des bulles (comme l’élévation fictif du niveau de vie des irlandais ou des islandais) et au dur réveil actuel.
L’UE dans sa forme actuelle n’est pas faite pour défendre les intérêts des Européens et doit être supprimée. Elle a montré sa nocivité. Il faut la remplacer par des accords bilatéraux ou des associations momentanées et conjoncturelles entre les nations.
-
@Internaute
non le cloisonnement des marchés est une illusion impossible à réaliser :
- soit c’est "efficace" et cela va désorganiser tout le système de production et aboutir à une récession sans précédent,
- soit c’est une passoire (ce qui est le plus probable), et, comme vous le dites vous-mêmes, les grands groupes sauront passer par les trous, ce sans aucun contrôle : ce sera de fait l’ultra-libéralisme
Notre prospérité a longtemps été financée par le maintien du sous-développement en Afrique, Asie et Amérique du Sud. DEpuis les années 80, le rééquilibrage est en route, ce qui explique la baisse tendancielle de notre niveau de vie (ce surtout dès que la croissance baisse).
Voulez-vous les maintenir en état de pauvreté ? Avec quelles armées ? Combien de temps ?
Ou alors ne faut-il pas accepter ce rééqulibrage et voir comment le faire "au mieux" au travers de règles mondiales et avec des systèmes protégeant les plus faibles dans nos pays ?
Que préférez-vous ? -
donnez nous des exemples clairs et précis au lieu de jargoniser et d’élucubrer ...
ou c’est impossible vu vos "contrats"
Espliquez nous l’industriel DANONE de par le Monde qui péripate du lait à l’eau en passant par Lu et les bières.... A partir de la célèbre OPA ratée de 68 puis contenu/contenant
Comme par pur hasard le lien
http://www.jeboycottedanone.com/ est naze !! -
Danone est effectivement un bon exmple comme Nestlé d’entreprise dont il est difficile de définir la nationalité et d’où viennent les produits (sauf le cas des eaux gazeuses qui sont par principe localisées).
C’est bien face à de telles structures internationales que l’on a besoin de règles internationales : toute règle nationale est sans effet ... -
Prenons le cas de Danone.
On taxe l’importation en France de faux biscuits LU à un niveau tel que les rayons se vident dans un premier temps. Vous verrez que trés rapidement Danone lui-même trouvera brusquement rentable d’ouvrir une biscuiterie Lu en France.
Au bout du compte on aura récupéré les biscuits, le savoir-faire et les emplois. Maintenant, si les biscuits LU fabriqués en France sont trop chers pour être vendus en Chine ou Maroc, laissons Danone faire produire son usine turque pour ces marchés. L’exportation n’est en rien une nécessité. Il est beaucoup plus important de recréer le tissus industriel que les députés ont fait disparaÎtre.
Les dégâts causés sur la production par un peu de protectionisme ne sont rien à côté de ceux causés par la mondialisation. -
mais si on commence à ce "jeu" là et si tous les pays font pareil, est-ce que vous vous rendez compte où nous allons ????
-
Où nous allons ? mais vers le plein emploi et la multiplicité des saveurs, monsieur.
Il n’y a pas si longtemps il y avait des biscuiteries à la fois en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, enfin un peu partout. Il suffit de tailler les industries selon celle de leur marché. -
Mes exemples sont un peu réducteurs et loin de moi l’idée de fermer complètement les frontières de l’hexagone.
Le maître mot est que le commerce international doit être un commerce de complément et non un commerce de remplacement.
C’est en oubliant cette règle de base que nous en somme arrivés à la catastrophe actuelle. L’idée même de supprimer une production en France parcequ’ailleurs c’est moins cher est une trés mauvaise idée. Nous l’avons vécu par exemple avec les fruits et légumes et l’entrée de l’Espagne dans le marché commun, faisaint suite déjà à la disparition de la culture de la tomate à cause de la concurrence hollandaise.
Le résultat est que nous n’avons plus de culture vivrière et que les productions qui restent en Bretagne sont simplement imangeables. Les règles du commerce international libre font que la seule tomate qu’on peut acheter doit être produite sur étagères à des millions de tonnes par un minimum d’employés.
Expliquez-nous où se trouve le bénéfice ? La spécialisation des nations est une erreur monumentale qui nous conduit à la dépendance et à la suppression des nos libertés. -
Je comprends mieux votre propos avec vos nouvelles précisions : je suis d’accord avec vous dans le domaine de l’agriculture la mondialisation des approches est contreproductive et de plus a des conséquences négatives en matière d’environnement. Une relocalisation des productions agricoles est souhaitable.
Mon propos portait lui essentiellement sur les biens industriels pour lesquels la mondialisation des orgnaisations n’a pas ces effets négatifs.
Dans les 2 cas, nous avons besoin de règles communes, sinon cela va tourner au pugilat international ! C’est l’intérêt de tous de relocaliser les productions agricoles (par exemple la mondialisation du riz a aboutit à détruire les productions locales en Afrique de l’Ouest...) et de développer la mondialisation des produits industriels (avec des règles et des organisations politiques constituant des contrepouvoirs) -
@Alchimie
Je viens d’écrire exactement le contraire, puisque je dis qu’il faut songer à "relocaliser les productions agricoles", cela veut dire partir du local et non plus les mondialiser !
Donc laisser les pruneaux à Agen, le foi gras dans le Sud-Ouest et les truffes en Périgord et en provence (je parle en connaissance de cause étant moi-même petit producteur de truffes en provence) -
Décidemment au vue de vos derniers articles jetant l’anathème sur le protectionnisme, on pourrait croire que la haute élite de l’entreprise qui profite de la mondialisation commence à réellement s’inquiéter de ne plus pouvoir escroquer en toute légalité le bien public des états pour se payer son évergétisme narcissique.
Je vous le demande encore une fois : QUE FAIT-ON ALORS ?
Attendu que :
- l’oligarchie ne mettra pas en place une gigantesque redistribution des biens du haut vers le bas (seule chose qui pourrait rendre supportable vous avez raison là-dessus l’attente de l’ordre mondial nouveau).
- la Chine et l’Inde ont des capacités de réserve d’esclaves illimités avec encore plus d’un milliard de paysans.
- la Chine saura bientôt fabriquer des TGV, des avions et des centrales nucléaires.
- le progrès scientifique qui aurait pu donner un avantage à l’Occident a été oblitéré par les oligopoles en collusion avec l’Etat quand ce progrès allait contre leurs intérêts mercantiles bien compris.
- que malgrè la croissance (virtuelle pour moi) des 20 dernières années le salaire des occidentaux a stagné voir baissé. Si l’économie repart demain (ce qui m’étonnerait), les salaires continueront a baissé pour cause de fameux ajustements structurels qui accouchent en réalité d’une éconmie dépressive.-
Tout d’abord mon problème n’est pas de "ne plus pouvoir escroquer en toute légalité le bien public des états pour se payer son évergétisme narcissique" !
Non personnellement je ne vis que de mon travail et de la rémunération que j’en tire !
Je pense simplement que, si on laisse se propager la vision actuelle du protectionnisme, ou pour être plus précis (voir la réponse que je viens de faire à l’excellent commentaire de JL) la montée des égoïsmes nationaux et locaus, on va aller encore plus vite dans le mur ! Car ceci va tout désorganiser.
Oui je suis en faveur des protections contre les plus faibles, mais cela ne passe pas par les égoïsmes nationaux : c’est de l’anti-protectionnisme. Cela va tout détruire !
Il est donc urgent de penser des réactions concertées entre pays, probablement sous la forme de tache d’huile, l’Europe pouvant amorcer le processus. Et ce n’est pas des attitudes comme notre président qui ne fait que surfer sur la nationalisme (il ne fait qu’ enfourcher les vagues qui se présentent les unes après les autres) qui va dans le bon sens -
Lu recemment :
http://www.alternatives-economiques.fr/faut-il-ceder-a-la-tentation-protectionniste-nbsp-_fr_art_633_42051.html
Les limites d’une ouverture sans contrôle
Nombre d’économistes réputés admettent désormais qu’une ouverture sans contrôle avec des pays au mercantilisme agressif, comme la Chine, capables de produire à peu près tout à bas prix, n’a pas que des effets positifs. Les mêmes ou d’autres observent que les pays qui sont parvenus à sortir du sous-développement ont tous pratiqué une ouverture sélective. Enfin, on ne voit pas pourquoi des domaines comme l’agriculture, l’éducation ou la santé devraient être ouverts sur la base des seules considérations commerciales.
Autant on peut défendre le principe d’une économie ouverte, autant l’architecture du commerce international doit être revue, pour préserver les droits des pays en développement, et donner leur juste place, dans les règles commerciales, aux questions sanitaires, environnementales et sociales.
-
oui bien sûr. Mais comme je vous ai déjà répondu à votre commentaire sur mon article d’hier, ces règles doivent être pensées au plan mondial. Elles ne peuvnet pas venir de l’agglomération des égoïsmes locaux. Le protectionnisme actuel est un pseudo-protectionnisme, qui ne protégera personne !
-
Désolé je n’avais pas vu la réponse d’hier et je ne retrouvais plus mon commentaire...
Tout a fait d’accord, il faut des règles internationales, pas du chacun pour soi, mais en respectant les particularités de certains pays et les situations différentes.
Sans être expert je pense qu’il faudrait autoriser aux différents pays une marge de manoeuvre pour qu’ils puissent se protéger sans être jeté en pature aux marchés internationaux... Ca fait aussi partie du "jeu", et on n’a pas beaucoup respecté ça ces dernières années (cf. préconisations du FMI). -
oui la notion de marges de manoeuvre doit faire parti des règles
-
Le chant des sirènes, c’est ce chant libéral qui a mis l’économie mondiale dans la mouise et tu préconises de continuer à l’écouter.
Aujourd’hui tu affirmes que le retour en arrière serait pire que le mal,c’est faire peu de cas des capacités des populations européennes.Mais surtout le point important ,les dirigeants des grandes entreprises freineront des 4 fers pour ne pas avoir à reduire leurs marges.
Pour terminer,il est irréaliste de croire que les chinois continuront à travailler et nous , à nous goberger,si tu crois ça ,c’est que tu n’es pas conscient de la réalité .-
quelques précisions
- non je ne préconise pas d’écouter le chant des sirènes du libéralisme, qui est aussi dangereux. Il nous faut de nouvelles règles mondiales, mais pas des règles issus des égoïsmes nationaux qui ne feront que tout déorganiser et pousser à l’affrontement
- le "retour en arrière" suppose de démeler les fils tissés entre tous les pays ; la production d’un logiciel se fait entre les USA, l’Europe et l’Inde et souvent avec des équipes mixtes et éclatées ; la plupart des biens manufacturées sont assemblés en un lieu mais font intervenir de très nombreux pays. Donc démeler ces fils prendrait du temps et viendrait dans les 1ères années tout désorganiser et provoquer un effondrement de toutes les économies. La récession serait telle que la guerre sera alors inévitable.
- Je ne crois rien concernant les chinois ! Simplement je les connais un peu (j’y suis allé souvent, ai vécu avec un chinois, ai participé à créer une entreprise avec eux...) et il y a là-bas un dynamisme que l’on ne fait souvent que caricaturer ici. Notre force venait jusqu’à présent de notre capacité à avoir exploité des pays sous-développé : ce n’est plus possible et c’est très bien !
- reste le sujet de la répartition des revenus dans nos pays. C’est là qu’il faut agir pour rendre la situation actuelle supportable aux plus faibles.
- il faut aussi des règles mondiales nouvelles pour mettre en place de vraies protection et donc un "protectionnisme" moderner et efficace, mais qui ne soit plus construit à partir des égoïsmes nationaux -
C’est curieux cet acharnement contre le supposé vicieux protectionnisme. A entendre ses détracteurs, c’est une espèce de synonyme de fascisme, ou de sauvagerie, ou peut-être de stupidité.
Et ce qu’il y a de curieux, c’est que plus la crise s’aggrave et se déploie, plus on nous met en garde contre le protectionnisme. Aujourd’hui (14 h 30), jour de rencontre de Sa Majesté avec les partenairsocio, c’est la quatrième diatribe anti-protectionnisme qui me tombe sous le nez ou dans l’oreille. Alors que le pays emblème du libre-échange, les USA, balance des taxes à l’importation tant qu’il peut, interdit des reprises d’entreprises américaines, intervient directement dans ses prix agricoles, etc. Et balance des bombes sur les pays qui n’ont pas l’heur de plaire à son gouvernement.
Evidemment : chaque fois qu’on annonce une avancée dans la mondialisation, avec un sourire gourmand, les travailleurs de base en prennent plein la gueule. Les salaires sont gelés depuis les 35 heures ? La baguette est devenue aussi chère que le caviar ? Le patron triple ses bénéfices et moi j’ai rien ? Eh oui, mais mon vieux, c’est la mondialisation, c’est super génial. On allège les impôts des super-riches ? Eh oui, mais vous comprenz, avec la mondialisation, il faut leur donner envie de rester chez nous, etc. Alors du coup, ils sont contre. Même chose avec le mot "réforme", d’ailleurs.
Plutôt que de parler de protectionnisme (encore un truc en "isme"), parlons donc de choses plus concrètes : comment protéger les salariés du pays, par exemple. Ou comment éviter aux gens de s’appauvrir.-
Effectivement suite aux derniers commentaires, j’ai été amené à repréciser mon propos : le danger actuel est dans la montée des égoïsmes nationaux, que l’on appelle protectionnisme, mais qui, loin de protéger qui que ce soit, vont tout désorganiser et tout détruire. Ces égoïsmes là sont aussi dangereux que la libre-échange sans règle qui conduit à des crises, comme la crise financière.
L’objectif doit être comme vous le dites concret - protéger les salariés, les plus faibles, l’environnement -.
Et ceci ne passe plus, je pense, par des réponses nationales, mais par des approches beaucoup plus globales et par des règles mondiales (avec les systèmes pour les contrôler).
Le "vrai protectionnisme" ne passe pas par les égoïsmes nationaux. Ce protectionnisme-là est celui qu’il faut promouvoir -
@Actias
En quoi est-ce de l’idéologie, je ne saisis pas bien ? -
Si j’ai bien compris ce que vous souhaitez c’est :
surtout pas le chacun pour soi dans son coin mais l’action politique concertée .
Si c’est ça ça me semble juste ...
-
oui c’est bien mon propos : il y a actuellement une tendance dangereuse en associant une valeur positive "développer des protections" à la montée de protections nationales, et donc des égoïsmes nationaux. Je pense en effet que c’est extrêmement dangereux, car la montée de "protections" nationales n’aboutira qu’à détruire tout le système et en fait à abolir toute protection. Comme on appelle cela protectionnisme, je suis opposé à ce protectionnisme nationaliste cat il est contreproductif.
Le vrai protectionnisme efficace ne peut être que mondial -
Reprenons.
D’abord, une longue et inutile citation d’Homère. Ensuite, viennent deux ou trois âneries sur la composition de nos populations urbaines, sans oublier les références ineptes à l’Histoire, comme si celle-ci ne permettait pas d’étayer n’importe quelle thèse et faisait systématiquement jurisprudence, les circinstances étant visiblement égales dans le crâne de sapiens de nos Libéraux palucheurs d’abstractions, de statistiques et de concepts. Enfin, sans autre forme d’argumentation que la bonne foi de l’auteur, tombe l’idée géniale et sentencieuse : Le protectionnisme, c’est le Mal. Et voilà, et la messe est dite par par notre applaudisseur sans frontières.
J’aurais volontiers polémiqué avec l’auteur, qui semble-t-il ne doute de rien : seulement voilà, que rétorquer au vide absolu ?
-
@Guit’z
Merci pour cette caricature sympathique de mon propos !
Je n’ai jamais été pour le libre-échanges ou le sans frontières. Je suis pour le développement de vraies protections contre les excès. Simplement la montée d’égoismes nationaux va aboutir au contraire (voir mes différents commentaires suite à cet article).
Effectivement mes papiers sont courts, car je crois que c’est mieux d’être concis. Si vous voulez mieux me comprendre, il suffit de lire mes différents articles sur AgoraVox, ou encore sur mon blog plus complet... cela vous évitera la caricature ! Et donc ensuite nous pourrons peut-être débattre... -
J’ai été un peu sec, j’espère ne pas vous avoir heurté. Sur ce, je vais lire vos papiers.
-
@ l’auteur
article un peu succint mais qui rappelle des points de bon sens
en economie il faut etre pragmatique, appliquer les solutions qui marchent
quelles ont ete en France les grandes periodes d’expansion et de prosperite ?
c’est au XIX siecle d’abord la monarchie de Juillet et surtout ensuite le second Empire
et au XX siecle toute la periode qui suit l’apres 2nde guerre mondiale
quel etait la politique economique au cours de ces periodes ?
elle etait a chaque fois marquee par une grande ouverture du marche !
n’allez pas en conclure que j’enonce : liberalisme allez toutes et protectionnisme zero ..
un protectionnisme limite et temporaire sur certains secteurs peut parfaitement se justifier
simplement globalement et a long terme le protectionnisme ne saurait etre une solution
l’economie pour se developper et etre florissante a besoin d’ouverture, de la stimulation de la concurrence ..-
Je préfère les articles courts, car ils sont plus faciles à lire, à comprendre et éventuellement à critiquer. Mais j’en écris régulièrement et ils constituent un tout (et serviront de bas à un livre prévu pour fin 09).
Oui bien sûr, le libéralisme n’est pas non plus la solution : il faut des règles, mais des règles mondiales et non plus locales. Restent que pour certaines produtions comme l’agriculture ou pour la culture, le maintien de logique locale est essentielle, mais devrait être accepté collectivement.
Ensuite dans des périodes de transition, on peut accepter des clauses locales de sauvegarde, mais à nouveau collectivement : c’est ce qui est fait régulièrement en Europe, où des systèmes dérogatoires sont mis en place pour les nouveaux entrants ou pour des régions fragiles. -
Actias,
Au moins, vous ne pourrez pas reprocher à l’auteur de snober ceux qui postent des commentaires sous ses articles. Il ne faut pas oublier le temps passé à répondre (en complétant l’article au passage si besoin) aux intervenants du forum. -
@Actias
C’est bien votre logique : vous préférez quelqu’un qui développe un long article et refuse le débat à l’inverse ! Mon approche est exactement l’inverse ! Je pense qu’il est dangereux d’avoir a priori trop de certitudes, de les enrouler dans un raisonnement fermé et de chercher à les imposer ! Je suis ici pour le débat, la confrontation et progresser par les échanges.
Pour votre information, par mon métier et ma formation, je sais écrire de long argumentaire fonctionnant sans aspérité et très efficace : je suis même payé pour cela et bien ! Mais la situation est trop sérieuse pour "jouer" à cela.
Donc je prend le parti d’articles courts et "tranchés". Mais il suffit de lire la série pour voir ce qui se dessine (sur ce site et sur mon blog). Le tout devant devenir un livre fin 09.
J’en viens à votre commentaire.
Tout d’abord c’est dommage que vous ne preniez même pas la peine de comprendre mon propos, car vous y verriez que ma critique est sur la notion de protectionnisme, et non pas une défense du libéralisme.
Le danger actuel est dans la montée des égoïsmes nationaux et dans l’illusion que ceci aboutira à plus de protections. Or c’est l’inverse : cette montée de nationalismes n’aobutira qu’à tout désorganiser.
Ce sont de règles internationales dont on a besoin -comme vous l’écrivez vous-mêmes - mais ce n’est pas du tout ce que les gens ont en tête quand ils parlent de protectionnisme ! Le "protectionnisme" efficace doit lutter contre les égoïsmes nationaux et mettre en place des régulations efficaces (des règles + des modes de contrôle), et ceci en distinguant le système financier, le système de production des biens industriels, les produits agricoles (où on aurait intérêt à relocaliser les fabrications pour des raisons liées à l’environnement), les langues et la culture (où la préservation de la diversité est vitale pour maintenir la richesse future de l’humanité).
-
@Olga
Merci d’avoir compris la logique de ma démarche : je pense qu’AgoraVox doit être un lieu de débat et d’échanges et non pas l’alignement de longs articles pompeux et indigestes (comme parfois c’est le cas ) -
@ Actias
Je vois que nos points de vue se rapprochent, comme quoi la confrontation a du bon !
Sur la qualité de l’article initial, j’ai pris le pari - contestable comme tout choix ! - d’écrire pas mal d’articles (1 par jour) pour provoquer des débats, tester mes idées et m’aider à les mettre en forme... D’où effectivement l’importance des réponses aux commentaires ? C’est un choix que j’assume. C’est aussi pour moi un myen de préparer l’écriture d’un livre dont la sortie est prévue pour fin 09.
Sur le protectionnisme, ce que je conteste ce n’est pas en fait la notion de protectionnisme au sens éthimologique - proteger - mais la récupération qui en est faite : derrière ce mot, se cache le plus souvent un nationalisme dépassé et désuet. Je ne crois que l’on peut continuer à défendre des intérets nationaux, tous les systèmes et pays sont trop interdépendants. Par contre, il faut réflechir aux règles qui vont permettre de vraiment protéger les plus faibles et le plus fragiles : oui je suis en faveur de ce protectionnisme-là, mais il n’est pas national !
Vous évoquez aussi la question de la valeur des biens produits : vraie question, mais qui n’est pas liée au lieu où ils sont produits. On retrouve toute la réflexion sur l’impact sur l’environnement et le sens à donner à la production et au travail... -
la comparaison entre le nombre d’articles et une mitraillette est quand même de parti pris, non ?
A nouveau, je cherche un débat et pas un monologue. ESt-ce qu’il vaut mieux une pensée qui se construit progressivement, qui s’expose, qui se confronte, qui prend le risque de la concision ou une pensée aboutie, structurée, monobloc, "à prendre ou à laisser"... -
Comme toujours en économie, ceux qui réussissent sont ceux qui avancent masqués...
On va donc laisser parler les libéraux (dont apparemment l’auteur fait partie) pour la publicité sur "le protectionnisme c’est mal" et pendant ce temps, on va discrètement mettre en place des règles protectionnistes (par exemple, des normes de sécurité innapliquable par les produits des pays à bas prix, des subventions cachés) mais qui ne diront pas leur nom.
Tout les pays qui ont réussis, c’est à dire ceux qui dictent les règles économiques, ont fait ainsi depuis des temps immémoriaux. On ne devient pas meilleur que les autres avec les mêmes règles, sinon cela signifierait peu ou prou que nous sommes supérieurs aux autres...un discours qui amène rapidement à une idéologie nauséabonde...
Il n’y a pas à transiter, on ne fait pas le poid face à un pays comme la chine, 20 fois (au moins) plus peuplé que nous, aussi intelligent que nous...à terme, on sera laminé, si on continue à vouloir jouer la "concurrence libre et non faussée" (vaste blague ).-
je ne suis pas d’accord avec votre vision : je ne crois pas du tout que la performance économique viendra de l’empilement d’égoïsmes nationaux entrant en compétition. C’est une image qui vient du passé et n’est plus la nouvelle logique : les systèmes sont aujourd’hui trop entremêlés pour cela.
Je pense que, si l’on poursuit avec ces "sirènes" de l’appel au nationalisme, on aboutira à une destruction de l’économie actuelle et donc à moins de protection : ce protectionnisme aboutit à l’inverse de ce qu’il affirme.
Mais je ne suis pas un libéral pour cela : simplement les règles ne doivent pas être nationales (voire mes différentes réponses).
Par ailleurs, je n’ai jamais pensé que nous étions "supérieurs aux autres", et c’est pour cela que je ne vois ce qui justifierait que nous maintenions le reste du monde non occidental en état de sous-développement pour préserver notre niveau de vie... -
@l’auteur
ce que je décrit, c’est ce que je constate, et je ne dit pas que je partage ce point de vue, loin de là...
Par contre, ce qui me fait bien rire, c’est quand vous dites, je cite :"je ne crois pas du tout que la performance économique viendra de l’empilement d’égoïsmes nationaux entrant en compétition"
Alors donc, l’égoîsme individuel proné par les libéraux devient néfaste quand il est mis en place par un groupement d’individus, à savoir les nations ? décidément, les libéraux n’ont pas changés...tout pour l’individu, rien pour le groupe.
"Mais je ne suis pas un libéral pour cela : simplement les règles ne doivent pas être nationales (voire mes différentes réponses). "
Effectivement, pour les libéraux, la notion même de nation est un problème, car les libéraux ont à coeur de détruire tout groupe qui ne soit pas uniquement économique, groupe qui d’ailleurs ne connaît pas le principe démocratique, ni la notion de culture. Vous me rétorquerez que les nations pourraient bien exister en dehors de l’économie, mais comme celle-ci fini par contaminer toutes nos relations, les nations finiront bien par exploser elles aussi, et cela, les gens ne le veulent pas, tout simplement.
L’atomisation de la société, voulu par les libéraux de tout bords se heurtent à la volonté d’un peuple qui veut partager une même culture, et s’attache à une vision commune historique et linguistique (d’ailleurs, c’est certainement pour cela que l’europe a tant de mal à fonctionner...)
Vous pouvez me traiter de nationaliste si cela vous chante, mais je préfèrerais toujours mes voisins français à mes voisins alllemands (même si je n’ai rien contre eux, bien au contraire), et eux même à mes voisins africains, etc...tout simplement parce que la proximité géographique implique une "promiscuité" qui oblige à partager une culture commune pour vivre ensemble. Je sais que les libéraux n’ont pas la même vision du monde, ce qui explique qu’il parte facilement à l’étranger, n’ont plus vraiment de "patrie" (oh, le vilain mot...) à l’heure de la globalisation. Et bien, s’ils veulent partir, qu’ils partent, je ne les regretteraient pas...
Qu’on le veuille ou non, ce n’est pas en ostracisant les poches de pauvretés (comme les banlieues difficiles), en niant leur existence, en les considérant comme des étrangers sur leur propre pays, que l’on arrivera à rendre la France plus vivable...les libéraux ont toujours eu l’art de la fuite en déplacant le problème pour ne plus le voir. Ou en se déplacant eux.
Je ne pense pas que chercher d’abord à protéger notre pays se fasse nécessairement en s’opposant aux autres pays ; je pense simplement que des échanges équilibrés (au niveau de la balance commerciale) est nécessaire.
Quand à votre idée de règles supra-national, c’est un doux rêve, comme le communiste...aucun pays n’aura envie de perdre son pouvoir de décision pour une vision utopique d’échanges équilibrés. Si les états-unis sont devenus ce qu’ils sont, c’est d’abord parce qu’ils ont pensé à eux, fait les règles du jeu pour qu’ils puissent gagner, et ceux qui les suivent ne seront jamais que leurs laquais qui ramasseront les quelques miettes qu’ils voudront bien leur laisser. Je suis d’ailleurs convaincu que c’est le point de vue (caché bien sûr) de la plupart des atlantistes bêlants qui empoisonnent les médias.
On semble avoir oublier qu’il n’y a qu’une seule monnaie de référence, et que ceux qui la détiennent sont ceux qui dictent leur lois.
Pour terminer, effectivement nous ne sommes pas meilleurs que les autres, et c’est donc pour cela que nous serons écrasés par des pays qui ont une puissance économique bien supérieur à la notre...tout simplement parce qu’ils auront un poid démographique bien supérieur. Et je pense que le principe de la spécialisation de la production par pays, qui nous fait dire que notre seule porte de sortie est notre avance technologique, est en train de s’essoufler et arrive aux limites.
bien à vous.
-
@xbrossard
vous écrivez :" les libéraux ont à coeur de détruire tout groupe qui ne soit pas uniquement économique, groupe qui d’ailleurs ne connaît pas le principe démocratique, ni la notion de culture."
Je ne sais qui sont ces libréraux là, mais en tout cas, je n’en fais pas partie ! Tout mon propos est justement de dire que nous avons besoin de construire des structures politiques pour faire le contrepoids face aux entreprises. Je pense que le tout écomique est dangereux et malsain.
Là où je diverge avec vous, c’est que je crois que l’émergence de logique transnationales est irrémédiable, et que c’est ce qui rend nécessaire la création de structures politiques à ce niveau.
Mais je crois à un monde de la diversité dans lequel chacun peut suivre son propre chemin : donc certains resteront dans des logiques de proximité géographique - comme vous -, d’autres plus des logiques de proximité "mentale" et non géographique. L’important est le respect de chacun et l’existence de systèmes politiques communs.
Une dernière remarque suite à votre commentaire : quand vous parlez de votre voisin, je pense que vous êtes conscient qu’il est aujourd’hui souvent d’origine chinoise, arabe ou autre. La proximité géographique est aujourd’hui une mixité des races et des origines... -
@l’auteur
mon voisin de proximité est d’abord français, et je me fiche de savoir s’il est d’origine arabe ou chinoise. Du moment qu’il vit en Françe parce qu’il y est née, ou parce qu’il aime la culture française et qu’il veut en faire son pays, il aura ma préférence (et dédolé pour les pauvres du monde entier...) -
ok et s’il habite là simplement parce que cela lui plait ? Pensez-vous avoir un droit de propriété du sol français ?
-
Je suis bien d’accord, je suis de plus en plus inquiet... mais je ne peux pas admettre que le pire soit certain, d’où mon implication récente dans le débat.
Rien n’est certain tant qu’il n’est pas arrivé ! -
oui c’est vrai : la Route est terrifiant dans la force de la vision projetée.
Mais c’est en faisant face à ce type de vision apocalyptique que l’on pourra trouver une réponse approriée...
Je pense écrire prochainement quelques lignes sur ce livre dans mon blog -
Monsieur,
C’est avec une certaine surprise que je constate votre repulsion face au protectionnisme. Faites-vous la difference entre autarcie et protectionnisme reel ? ne pensez-vous pas que l’etat du monde actuel ne saurait vous pousser a davantage de de circonspection sur la panacee salvatrice internationale.
Vous l’avez souligne avec une certaine justesse : l’economie mondiale est un enchevetrement de differentes industries a travers le monde. Mais il est faux de penser que les pays se sont developpes dans une ouverture sur le monde. Bien au contraire, les differentes nations ( de l’Angleterre au 18e siecle, a la France apres la guerre) se sont rapidement developpees lorsque prevalait le protectionnisme, c’est a dire la priorite aux industries locales sur les industries etrangeres. Il en va de meme pour les Etats-Unis ou la Chine. Leur ouverture n’a pu se faire qu’apres la constitution de puissants poles specialises au sein de ces nations. Ces ouvertures ont de fait ecrase les autres nations moins developpees economiquement.
Les crises petrolieres ont ete un argument commode pour saigner l’industrie europeenne et par extension les autres industries manuelles.
A qui profite le crime ?
Les personnages denues de scrupules qui ont organise des concentrations d’abord horizontales puis verticales avant de vendre le tout a des groupes etrangers qui curieusement pouvaient se permettre un certain protectionnisme dans leur pays.
Finalement, une minorite de gens proche du pouvoir et possedant quelques fois les memes diplomes que vous, ont enfreint cette loi, que vous cherissez tant mais que bien peu de vos pairs respectent, pour s’enrichir. La remontee du protectionnisme ( encore actif sous De Gaulle) serait un obstacle a la libre circulation des capitaux et surtout favoriserait la justification sur la provenance de cet argent.
Cela serait alors terrible pour les gens possedant des capitaux a l’origine douteuse ainsi que les intermediaires qui en vivent.-
nno je ne crois pas que le développement soit venu du cloisonnement. Il est toujours venu historiquement des échanges :
- d’abord à l’échelle locale quand tout se passait avec l’énergie animale et le vent. On avait simplement le pouvori des ports et des structures politiques transnationales (successions des empires),
- avec l’energie, sont apparus les transports mécanisés et l’automatisation des processus de production, qui ont donné un nouveau stade à ce développement. Ceci n’a pas eu que des aspects positifs : utilisation des pays sous-développés au profit des pays occidentaux, accroissement de la taille des villes et apparition des "guettos" urbains, appauvrissement de l’intérêt du travail pour certains... Mais ceci s’est traduit par une accélération du développement
- avec les technologies de l’information (informatique + télécommunications), l’organisation mondiale en temps réel est devenu possible. Ceci a amélioré considérablement l’efficacité des systèmes financiers et industriels. Mais cela a donné une expansion effrenée et non contrôlée de la finance, et a mis en compétition tous les territoires, et ce sans structures politiques en face
Donc pour moi, la montée de nationalismes n’a pas de sens car cela sera complètement contreproductif : nous avons besoin de définir des règles mondiales à imposer aux systèmes économiques, sinon ceux-ci resteront tout puissants -
@bob
on ne peut pas mieux dire... -
On peut être d’accord aisément avec vous sur le fait que le "protectionnisme à la papa"
ne peut plus marcher, d’abord parce que des Lois supranationales et qui ignorent la
démocratie (celles de l’OMC) nous l’interdisent, ensuite parce qu’il n’y a plus de produits
100% français (quasiment) que nous avons abandonné des savoirs-faire et qu’une part
non négligeables de nos entreprises vise l’export...
Mais un nouveau protectionnisme "relatif" et régional est souhaitable. D’abord en faisant
localement et régionalement tout ce qui peut se faire. Nous pouvons par ex décroître notre
consommation d’énergie et à terme être autonome sur le plan énergétique(un marché disparaîtrait pour
les producteurs d’énergie fossile, mais serait-ce un mal pour les emplois chez nous et le climat ?).
En quoi créer des emplois non-délocalisables et dépenser moins (car nous vendrons moins)
serait-il préjudiciable ?
En quoi une taxe carbone (droits de douane) au prorata des distances franchies par les marchandises
importées serait-il du protectionnisme ? Cela freinerait les exportations de tout le monde, mais
donnerait de nouveaux revenus pour les Etats.
Favoriser ses entreprises sans interdire les importations n’est du protectionnisme que depuis
que l’OMC l’a décidé pour le bonheur des transnationales.
Sinon c’est du bon sens.-
oui vous donnez de bons exemples qui pourraient servir de base à ces règles mondiales qui sont à définir et qui devraient encourager la relocalisation autant que possible quand elle est créatrice de richesse à long terme (en protégeant l’environnement, encourageant les énergies renouvelables, les langues et cultures locales..) et aussi à rendre le plus fluide possible le reste (mais au sein de règles et de systèmes de contrepouvoir pour éviter des dérives comme les bulles financières).
Si le protectionnisme est cela, oui c’est positif. Mais ce que l’on appelle actuellement protectionnisme est seulement un habillage des nationalismes : c’est un peu de le coup de l’école privée qui a réussi à se faire appeler école libre ! -
Par ailleurs, ne vous trompez pas, la plupart des regimes dictatoriaux ont ete finances ou sponsorises par des groupes internationaux. Bush ( le grand pere) pour le nazisme est un exemple parmi tant d’autres.
Correler l’autarcie ( ce que vous appelez le protectionnsime mais que vous decrivez comme etant de l’autarcie ) n’est pas un generateur de nationnalisme. L’ideologie financee par des groupes economiques souvent internationaux peut le devenir.-
Effectivement les groupes internationaux savent tirer parti des égoïsmes nationaux et ont le cynisme de financer les dictatures sans état d’âme.
C’est pour cela qu’il faut mettre en place des règles mondiales au plan politiques et les imposer aux groupes économiques...
Le protectionnisme nationaliste ne gène pas tant que cela les groupes financiers qui savent s’en servir : la vraie crainte de ces groupes est l’émergence de système de régles mondiales ... -
Force est de constater que jusqu’a maintenant, les differentes organisations internationales ont fortement favorise les grands groupes apolitiques au detriment de la moralite populaire.
-
oui mais ces organisations internationales ne sont pas des structures politiques...
-
Tant que le poids des lobbies d’entreprises peu scrupuleuse voire criminelles sera aussi importante, les lois supranationales seront aussi vaines que suspectes.
Par ailleurs, vous pourrez constater que les individus integrant les commandes de ces groupes sont ceux-la meme qui ont deja ete rejete democratiquement. ( VGE, Strauss-khann... ) Comment peuvent-ils s’accorder une legitimite populaire dans le cadre d’une democratie ???-
mais c’est parce qu’il n’y a pas de réelles structures politiques internationales. Du coup le pouvoir est laissé aux entreprises...
Et si le protectionnisme national se développe, cela n’arrangera rien, car les entreprises resteront sans contrepouvoir au plan international... -
Imaginez-vous une entite politique internationale acculturee ?
Quels sont les points commun entre la culture chinoise et francaise ( pour enoncer celles que vous connaissez ) ?-
je pense que voilà le vrai débat : quelle structure politique demain en respectant les différences culturelles ?
C’est là dessus que je réfléchis et qui sera l’objet d’un livre prévu pour fin 09.
Sur ce sujet, je vous conseille de lire la dernier livre de François Jullien "De l’universel, de l’uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures"... -
Bravo pour les citations, mais j’en viens à votre argument. Vous dites :
Que le protectionnisme qui a suivi a accru les conséquences de la crise, qu’il s’est aussi matérialisé par un renforcement des nationalismes et qu’il a conduit à la guerre.
Il me semble que c’est un raccourci historique plutôt peremptoire et assez contestable.
Je ne suis pas historien. Cependant, il me semble qu’il entre en jeu la situation de l’Allemagne après la première guerre mondiale, la montée de fascisme, Hitler, l’antisémitisme, etc.
Résumer les causes de la seconde guerre mondiale à des raisons économiques ne me semble pas faire état d’un certain nombre de paramètres essentiels.
D’ailleurs, vous dites bien que le protectionnisme en l’occurrence matérialise le nationalisme, diriez-vous qu’il le génère (sans doute pas), qu’il l’accentue ? Ou qu’il en est juste une conséquence ?
Je laisserai le soin à des historiens plus chevronnés d’entrer dans un débat plus circonstancié.
Quant au lien direct que vous faites entre protectionnisme et nationalisme, il ne me semble pas aller de soi. J’ai souvenir, dans mon enfance (fin 70 début 80), d’un slogan qui passait à la télé pour inciter à consommer français. Il ne me semble pas qu’on avait pour autant vu fleurir des drapeaux bleu-blanc-rouge aux balcons...
-
oui mon résumé est trop brutal : mais j’aime mieux des articles concis avec le risque de l’approximation (dans un livre, tout est plus développé et pesé).
Mon propos est de dire qu’il y a aujourd’hui confusion dans les discours : je vois se propager des discours favorables à des égoïsmes nationaux que l’on "habille" en l’appelant protectionnisme. Or je pense que ceci sera loin d’apporter des protections, mais va venir tout désorganiser et conduire à la pire des récessions, et donc à la perte des protections pour les plus faibles.
De plus aujourd’hui que veut dire consommer français :
- la Smart fabriquée en Alsace ? La Renault 1er prix qui vient d’europe de l’est ? la Toyota assemblée ici ? ....
- le shampooing de L’Oréal ou celui de Nivea ?
- le PC ou le téléphone d’Apple, sony, samsung (tous fabriqués en Chine)
- la chemise Yves Saint Laurent, Tex (marque Carrefour) ou celle de la Redoute ?
- le carburant d’une station Total ou le KW éléctrique venant des centrales nucléaires ?
....
-
je pense que voilà le vrai débat : quelle structure politique demain en respectant les différences culturelles ?
C’est là dessus que je réfléchis et qui sera l’objet d’un livre prévu pour fin 09.
Sur ce sujet, je vous conseille de lire la dernier livre de François Jullien "De l’universel, de l’uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures"...-
ronchonaire 18 février 2009 20:20Faux problème et faux débat, nos pays sont déjà fortement protectionnistes et depuis longtemps : l’agriculture est totalement protégée aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, l’industrie est tranquillement à l’abri derrière nos "normes de qualité" et la plupart des services ne sont pas échangeables (ce qui le sont étant eux aussi protégés par lesdites normes). Jetez un oeil aux taux d’ouverture (exportations+importations rapportées au PIB) des grands pays industrialisés ; vous verrez que nous sommes finalement très peu ouverts au commerce international.
-
oui et non...
Oui il y a déjà des règles protectionnistes et souvent elles génèrent des contre-effets au plan mondial (comme l’effondrement de l’agriculture en Afrique...), car elles sont là pour protéger nos avantages acquis contre les pays en voie de développement.
Non, car les entreprises ont appris à faire avec et manipulent très bien ces normes. Comme il n’y a pas de structures politiques mondiales, elles ont de fait pris le pouvoir... -
La repartition europeenne des voix lors des votes au siege europeen ( les voix d’un luxembourgeois pesent davantage que celles d’un francais) laisse songeur quant a la perenite et a la pertinence d’une entite plus importante.
Une fois de plus, a niveaux de vie differents, a cultures differentes, il apparait bien risque de s’aventurer sur un terrain politique mondial alors meme que la nature des crises differe selon les pays.
Par ailleurs, si ce chantier apparait comme interessant, quel est le rapport avec la stigmatisation du protectionnisme que vous designez comme afferant au nationalisme ?-
parce que le protectionnisme dont on parle aujourd’hui n’est qu’un habillage des égoïsmes nationaux et locaux, et que ceci est dangereux et contreproductif
-
Causez nous du Terroir du fin Gastronome Français
et de la France boycottée foies gras roquefort et autres victuailles.....
Quelle Baguette Robert ?
La croûte industrielle de l’Hyper
celle du Franchisé Banette ?
celle du fournil de l"artisan-boulanger dans votre pâtée de maisons
du pain sortant de votre MAP - machine à pain
avec une recette adaptée de feu Poilane,
expliquée par/ chez les fofolles de http://www.supertoinette.com/ ? -
Donc si on renonce à l’argument historique un peu trop rapide, il reste :
- celui de "tricotage" des productions localisées par les multinationales dans différents pays.
Je ne nie pas que la réalisation est complexe, mais on pourrait imaginer taxer différemment les différents sous-éléments du produit final.
Il y a probablement quelque chose à contrôler dans le processus de délocalisation au sein des multinationale (je suis salarié d’une d’entre elle).
- celui de produits fabriqués uniquement en Chine. A ce propos, je constate que ces délocalisations concernant la haute technologie correspondent souvent à une obéissance dogmatique aux desiderata de l’actionnaire plus qu’à une réduction effective du coût.
J’ai peu de doute qu’en taxant très raisonnablement ces produits nous soyons en capacité d’en construire de semblable en Europe par exemple pour un prix tout à fait concurrentiel.
-
je ne crois pas à des réponses nationales - que ce soit par des taxes ou des subventions (qui sont des taxes négatives) - car cela conduit à des surenchères entre pays et finalement ce sont les entreprises qui en profitent via des chantages bien organisés.
Non à nouveau il faut des structures politiques internationales et des règles internationales -
Vous voila bien peremptoire.
Provenant de l’encadrement gouvernemental puis de celui de l’Oreal, ne pensez-vous pas que votre categorie soit bien plus ancree dans ce que vous appellez les egoismes nationaux et locaux ???
Quant aux habillages, pourriez vous nous donner des exemples s’il vous plait ?
Enfin, n’oubliez pas que la richesse d’un pays repose aussi sur les classes moyennes. Leur disparition ou leur diminution entrainerait un probleme autrement plus important que la crise actuelle.
-
je nesuis pas péremptoire : j’exprime des convictions et les mets en débat.
Oui je viens d’une catégorie favorisée mais si vous me connaissiez vous verriez que je suis plutôt atypique et peu dans la logique majoritaire issue de ces écoles...
Autrement de quels habillages parlez-vous ? Je ne comprends pas votre question ?
Sur les classes moyennes, vous avez totalement raison : leur affaiblissement est une inquiétude majeure (comme symétriquement l’apparition de classes moyennes dans des pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil est une source d’espoir) -
Au risque de vous facher, peu nombreux sont les gens sortant des ecoles d’elites francaises qui ont reussi grace a leurs seules competences a l’etranger.
En France, l’inverse se produit et cela peut exceder les forces vives qui ont le potentiel pour creer une industrie mais qui ne le peuvent faute de moyens sociaux.-
cela ne me fâche pas ! Effectivement bon nombre de ceux qui sont élus des grandes écoles frnaçaises se sont enfermés dans un nationalisme désuet et ne comprennent rien au monde actuel et à ce qui se passe. D’où le vide quasi sidéral de notre classe politique et administrative sur ces sujets...
-
Est-ce par nationalisme ou egoisme ?
Quel est le systeme qui vous autorise toute action avec un minimum de controle ?
Ne pensez-vous pas que l’appat du gain est valorise dans un melange pseudo mondialiste ?
Ne pensez-vous pas que le protectionnisme ( notemment par le controle des capitaux ) peut s’averer d’une aide plus grande que le mondialisme qui par definition aura tendance a dissimuler l’origine et la destination de ces memes capitaux ?
L’accent est mis sur les capitaux car ils sont le nerf de la guerre et non pas par marxisme primaire.-
oui bien sûr i lest important d’avoir une réflexion sur les motivations - l’appat du gain, notamment - et sur les contrôles à mettre en place, mais ce n’est plus de protectionnisme dont on parle
-
Vous etes cependant assez violent avec nos elites qui a mon sens sont loin d’etre nationalistes mais ne vivent que par l’etat contrairement aux idees qu’ils preconisent pour les citoyens de CSP inferieur au leur.
-
J’insiste un peu, mais les entreprise FONT aujourd’hui du chantage organisé...
De fait, il me semble que vous avez une conviction, que je respecte, mais pas beaucoup plus que ça ?
Cependant, si nous divergeons sur l’analyse, pour aller dans votre sens, je comprends et partage votre inquiétude que les pays jouent les uns contre les autres et plus globalement que la situation s’envenime. Mais ceci pourrait aussi venir d’une révolte sociale...
-
protectionnisme ou pas..cela ne dépendra pas de notre volonté, à mesure que nous allons entrer dans la crise ce sera sauve qui peut. Je doute que les états soit suffisamment forts ou influents pour résister et contrer ces mécanismes. Ils feront ce qu’ils ont toujours fait, il accompagneront et suiveront ces mouvements. Il faut se rendre à l’évidence la plupart des états ont perdu tout crédits à la différence de l’état américain vers lequel se tournent tout les regards qui s’est résolument engagé dans une statégie de reconquéte de son crédit. Notre état à nous, d’aprés sa manifestation télévisuelle de ce soir ne semble méme pas se rendre compte de cette perte. Il lui aurait fallu pour commencer à y remedier reconnaitre qu’il s’était fourvoyé, il ne l’a pas fait.. les rapports de domination n’évolueront pas..l’essentiel est conservé,les classes moyennes paieront par "solidarité" pour les classes moyennes inférieurs..et alors...elles s’appauvriront tandis que la banlieue de Neuilly et qui nous gouverne s’enrichira encore..la belle affaire
-
je comprends votre pessismisme et le respecte.. mais, peut-être par folie, je ne m’y résouds pas et pense que d’autres voies sont possibles....
-
Danone est effectivement un bon exmple comme Nestlé d’entreprise dont il est difficile de définir la nationalité et d’où viennent les produits (sauf le cas des eaux gazeuses qui sont par principe localisées).
Oui mais Nestlé "cassé" que restera t’il de la Suisse
déjà sans Avions sans Sandoz sans Roche ... ?
sans Emmentaler - son nouveau label depuis septembre 86 http://www.emmentaler.ch/fr/histoire/
dans les laiteries et fruitières on fabrique de la mozarella
et de Feta "danoise"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discuter:Feta-
...inventons ensemble de nouvelles règles qui construiront une musique beaucoup plus attractive et contemporaine que celle des sirènes du protectionnisme.
Les sirènes du dumping fiscal et social ne sont pas mal non plus. C’est ainsi que l’Europe se détricote en jouant les pays membres les uns contre les autres.
Un protectionnisme raisonnable à l’échelle de l’Europe vaudrait mieux que les décisions aberrantes de la Comission Européenne qui n’à qu’une idée en tête : imposer la concurrence la plus impitoyable entre chaque états membres au nom d’une idéologie importée d’Outre-Atlantique durant le début des années 80.
Mais nos cousins américains sont moins stupides que nous. Il n’existe pas réellement de concurrence entre la Californie, le Texas ou le Michigan (du moins pas de la même manière que chez nous).
Je ne suis pas spécialement américanophile (ni américanophobe, d’ailleurs) mais il faut reconnaître que le tirage au sort ne nous a guère été favorable. Les pragmatiques sont à washington, les fanatiques (dont la légitimité est contestable puisque non élus) à Bruxelles.
Le protectionnisme ne signifie pas nécessairement la fermeture du pays.-
et oui.. Nous devons commencer par faire le ménage chez nous en Europe avant de nous plaindre des autres...
-
Je dirais oui et non !
Je comprends bien que la globalisation veut dire que tous les blocs participent a la production la consommation et la recherche, comme les poles de competences en france en quelque sorte.
Mais ceci n’est valable encore une fois que s’il y a equilibre et répartition territoriale ; dans le cas de la France c’est en effet géré aussi par l’Etat.
Le probleme est que le mondialisation actuelle ne se fait pas dans l’harmonie ; chacun tente de tirer a soi le maximum d’investissements par le dumping social et surtout par le fait que les différences entre blocs ont été utilisés par les grands groupes non pas pour arriver , par une vision humaniste, a une répartition amiable mais pour des objectifs purement egoistes de profitabilité et de visées monopolistiques.Ils ont ainsi participé au déséquilibre de la répartition de la globalisation.
De fait c’est tout azimut que des transferts se sont opérés et bien sur des pays a fort savoir-faire vers les autres. (Voir Wal-mart au Etats-unis)
Pensez-vous que la chine va se limiter d’elle-meme a faire des gadgets en plastique alors qu’ils commandes des avions avec les plans et le transfert technologique par contrat et qu’ils se lancent dans l’envoi de missiles ?
Le protectionisme aurait été de rigueur c’est a dire que les Nations ou grand bloc devaient définir un noyau d’activité sstatégiques inaliénables en quelque sorte au-dela ququel les richesses marginales pouvaient commencer a etre redistribuées entre blocs .
C’est exactement comme le monopoly qui se joue en 2 phases :- celle ou l’on achete le maximum de cartes- celle, ensuite, ou avec ses cartes ou fait payer les autres.
Ainsi dans les conditions de déséquibilbre des situations des différents blocs d’un point de vue social et politique, certains auront beaucoup plus de moyens pour rafler un maximum de cartes au départ ;
or au monopoly, la statégie joue peu s’il y a déséquilibre dans la répartition.Ce n’est qu’une question de nombre de tours et on arrive rapidement a 1 joueur qui possede tout et les autres qui vont boire une bierre.
Et puis d’un point de vue politique il n’est ecrit nul part qu’une communauté qui s’est donné un modele de société soit obligée soudain de la sacrifier pour les autres car nous savons ce qu’est une Nation en europe ; nous devons réaprendre que c’est la plus grande richesse que nous avons.... au-dela nous ne savons pas dans quelle forme d’organisation nous allons verser mais vu la tendance des dernières années, je dirais que les peuples européens risquent, apres 250 ans de construction douloureuse, les regretter amèrement......leurs Nations qui se vident de leur substance a grande vitesse.
-
Je suis en phase avec le ton et le sens général de votre commentaire.
Je pense que, comme vous le sous-tendez implicitement, nous avons besoin de mettre sur pied des instances politiques internationales réelles. Sans elles, le pouvoir est laissé au tout économique.
Vouloir remonter des barrières nationales ou même au niveau d’un continent, c’est prendre le risque d’exarcerber les égoïsmes locaux et de désorganiser le tissu industriel (qu’on le veuille ou non, tout est aujourd’hui entremêlé et tout détricotage serait destructeur de valeur au moins immédiatement).
La question face à nous est en la simplifiant : serons-nous capables de mettre en place ces institutions sans passer par la case "déflagration mondiale" ou pas ? J’espère que oui.... -
A quoi sert le protectionnisme si pour garder les usines en france on maintient un chomage technique payé à 75%. cela fait 200 euros de moins sur le salaire. j’en conclu : protectionnisme = baisse de salaire. (mais où vont-ils chercher tout ça ?, que d’idées géniales)
Heureusement qu’en ce moment ils passent en boucle à la télé que trop manger et trop boire donne le cancer, parce que nous serions désespérés.-
et oui ce type de protectionnisme est contre-productif : en fait il diminue les protections réelles et va conduire à un appauvrissement accéléré...
-
@ Cathy30 : ""Heureusement qu’en ce moment ils passent en boucle à la télé que trop manger et trop boire donne le cancer, ""
Version libérale de Matin brun : Après la guerre au tabac chargé de tous les maux, on va s’apercevoir que les gens s’obstinent à mourir de cancers ! Alors il faudra trouver un autre bouc émissaire. On interdira l’alcool. Puis après, on interdira les aliments bio ... -
l’auteur nous dit :
*** et que le détricotage est impossible sans une décroissance économique accélérée.***
Enfin nos concitoyens vont arreter (ou du moins ralentir) leur course folle pour acheter des choses dont ils n’ont pas besoin avec de l’argent qu’ils n’ont pas encore gagné !
Cela me rappelle le temps ou j’étais commercant et ou j’offrais le crédit gratuit, tu me portes 100 f chaque semaine, et dans 10 semaine je te donnerai ton transistor...
-
oui sauf que cette décroissance accélérée mettrait au chômage un nombre important de citoyens...
-
AINSI
ROBERT BRANCHE, l’auteur,
TOUT COMME LES GRANDS DU G7 LUTTE CONTRE LE PROTECTIONNISME !
Le protectionnisme en ligne de mire de la réunion du G7 de Rome
Les grands argentiers du G7 sont arrivés vendredi à Rome pour une réunion au cours de laquelle ils devraient s’engager à ne pas céder au protectionnisme et tenter de trouver des lignes d’action commune face à la crise sur fond de nouvelles toujours plus alarmistes.
Les ministres des Finances et les banquiers centraux des sept pays les plus industrialisés (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada) entameront leurs discussions lors d’un dîner vendredi soir.
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, qui sera présent à Rome, a aussi mis en garde contre un "protectionnisme qui peut revenir par la porte de derrière, en particulier dans le secteur bancaire".
A la veille de la rencontre, de nombreux responsables ont multiplié les appels à résister au protectionnisme comme le Japon qui l’a qualifié de "mal absolu". *
QUELLE BELLE PROPAGANDE
*Le ministre japonais des Finances dément avoir été ivre au G7 de Rome Shoichi Nakagawa a démenti lundi avoir été saoul lors d’une conférence de presse du G7 à Rome et justifié son état par l’absorption de médicaments contre le rhume.
HIC ! oups !
-
la montée du nazisme, il a été montré depuis longtemps qu’elle a été plutôt due à une crise spécifique à l’Allemagne de l’époque, écrasée sous les réparations de la 1ère guerre.
-
zemmour sur la crise de 29 et le prtotectionisme
http://www.dailymotion.com/video/x8ejc5_zemmour-crise-1929-2009-protectionn_news-
merci pour cette video très interessante... mais dans laquelle les arguments de Zemmour sont vraiment pas convaincants et au niveau des autres intervenants.
J’ai par contre été surpris par la qualité des interventions de Jospin et la pertinence de son analyse mondiale et des risques associés -
partant du principe que nous sommes libres de nous donner nos propres lois pour organiser notre société, et que ces lois ne sont pas limitées par le domaine économique, il est légitime que nous nous protégions dans les domaines que nous souhaitons.Une taxe sur les produits issus de pays n’apportant pas à leur population un minimum de droits fondamentaux , sanitaires, sociaux, écologiques me semblerait légitime et assainierait le "marché" d’une concurrence déloyale.
-
Robert, ton CV. ne justifie en aucune maniere la pertinence de tes propos. Nous en avons pour criant exemple : celui des dirigeants de ce pays et leurs conseilles de tous bords, qui se targuent d’etre sortis des grandes ecoles de ce pays, ou/et d’avoir travaille pour les plus grandes multinationales. Nous pouvons constater le resultat de la mise en pratique de leurs affligeantes theories et de leurs navrantes repercussions sur le monde (au niveau ecologique, pour ne parler que de ce probleme, qui est tres tendance actuellement... Mais il y en a bien d’autres dont on parle moins...) et sur ces humains que nous sommes encore malgre tout et oui !!!! Et qui n’en deplaise a certains ne sont pas tous simplement que des consomateurs completement avides et decerebres. Et ton avis, n’est que celui de quelqu’un qui se trouve d’un cote de la barriere, et tu n’as et tu ne peux donc pas avoir une vision globale des problemes....Et donc par la meme, pas en mesure d’imaginer des solutions adequates
-
Merci de ce commentaire ouvert, mesuré et positif ! On vous sent plein d’humanité. C’est bien.
Donc je suis d’accord avec vous mon CV ne justifie rien, mais ne m’interdit pas non plus de parler. Je n’ai ici aucun passe-droit et m’exprime comme tout un chacun. J’expose mes idées et les mets en débat.
Pourquoi alors avoir mis mon cv ? Pour ne pas être anonyme et affirmer qui je suis, quelle est mon expérience et aider à comprendre "d’où je parle". J’ai fait le choix de ne pas prendre de pseudonyme.
Ce n’est pas votre choix : vous vous abritez derrière un pseudo (luxopher !) et vous n’avez même pas pris la peine de dire en quelques lignes qui vous êtes.
Mais voyez comme je suis stupide, cela ne m’a empêché de prendre quelques minutes pour répondre à un inconnu anonyme et masqué ! -
pour Robert tout individu qui se fait agresser dans la rue et ne veut pas donner son porte feuille aux voleurs est un egoiste.
c’est pour ca qu’il croit le protectionisme c’est mal.-
Ah que c’est drôle, cette caricature ! Je peux compléter votre liste.
Je suis favorable à :
- quand on se fait violer, à ne pas oublier de payer pour cet acte sexuel imprévu et libérateur,
- quand on croise un mendiant, à l’emmener chez soi, lui donner son appartement, puis retourner dans la rue ,faire la manche et ensuite apporter au mendiant le résultat de cette aumone,
- ....
Voilà ce qu’il faut faire selon moi. C’est bien cela, j’ai bien compris ce que vous pensez ? -
C’est bien mon canard... Tu commences a apprendre.
-
La liberté dde circulation des marchandises est pour les classes supérieurs un dogme, une véritable foi.
Dans ses traits généraux, l’adhésion au dogme libre-échangiste recoupe l’intérêt personnel. Les détenteurs de capital sont favorisés, dans tous les cas de figure, et au jour du jugement dernier, ils seront les derniers fidèles de la foi.
Mais la foi est en train de devenir mauvaise foi, visible, palpable, frôlant parfois le ridicule.
Les gens sérieux ne sont pas toujours sérieux !
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON