@ Jérome notamment :
à propos de savoir si la France a plus d’industrie que la GB , article du Monde hier :
La crise affecte une industrie française déjà affaiblie
La France part en position de faiblesse pour profiter de ce "grand retour de l’industrie" espéré par Louis Gallois, président d’EADS. 1
La crise affecte durement ce secteur économique. La production industrielle a reculé de 11,4 % (hors énergie et industrie agroalimentaire) durant le quatrième trimestre 2008, par rapport à la même période de l’année précédente et de 8,6 % par rapport au troisième trimestre, selon l’Insee.
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Les industries des voisins européens sont aussi touchées. Mais la situation française pourrait se révéler plus critique, car, durant la décennie écoulée, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée a plus reculé en France que chez eux.
Elle est passée de 16,5 % en 1995 à 12,2 % en 2007, un taux inférieur à celui du Royaume-Uni (12,6 %), de l’Italie (18,4 %), ou de l’Allemagne, où la part de l’industrie dans la valeur ajoutée (23,9 %) a même légèrement augmenté durant cette période.
A la différence de ses voisins, pourtant eux aussi touchés par la concurrence des pays à bas coûts de main-d’oeuvre et par l’euro fort, l’industrie française n’a pas profité des années fastes.
En 2006, quand la croissance mondiale était forte, et que la production industrielle augmentait de 5 % dans la zone euro, elle régressait en France. Seuls certains secteurs, comme l’industrie aéronautique, avec EADS et ses sous-traitants, l’industrie pharmaceutique, ou les industries du luxe faisaient exception. Mais, déjà, la production automobile reculait de 5 %. Cet écart entre la France et ses voisins a continué de s’accroître en 2007.
MODERNISATION INSUFFISANTE
Plusieurs raisons sont invoquées pour expliquer ces divergences. La spécialisation sectorielle en est une : "La concurrence des nouveaux Etats membres de l’Union européenne s’accroît plus spécifiquement dans l’automobile, la chimie et les machines-outils, qui sont aussi les trois premiers secteurs d’exportations de la France vers l’Allemagne", explique l’Insee dans son dernier ouvrage sur L’Industrie en France, paru le 15 janvier.
L’insuffisante modernisation de l’appareil de production en est une autre : l’investissement corporel des grandes entreprises a continué de reculer en 2007, en particulier dans l’industrie automobile et dans la haute technologie. Tous secteurs confondus, les investissements engagés pour produire de nouveaux produits ne cessent de fléchir depuis 2005, selon l’Insee.
Il n’en est pas de même pour les petites et moyennes entreprises (PME) françaises, dont les investissements ont augmenté en 2007. Mais elles ne parviennent pas à renouveler le tissu industriel. Elles ont du mal à croître en France, faute de financements et de confiance de la part des grands donneurs d’ordres.
Annie Kahn
(1) Gallois souhaite une politique industrielle européenne ""