Incroyable article de propagande qui ne repose que sur le ressentiment anti-occidental, si cher aux "années folles" du messianisme tiers-mondiste dont l’auteur pense peut-être encore être un élément utile.

Il faut juste lire sa pitoyable projection intellectualiste par laquelle il suffirait que des enseignants universitaires soient bien payés et considérés - et accessoirement, qu’ils puissent envoyer des satellites - pour que le "progrès" soit décrété, et l’ "intelligence du peuple" fêtée.

 Le "peuple" au nom duquel l’auteur se fait le ventriloque outré, seul contre cet Occident (qui n’a pas de peuples ), pourra toujours crever dans ce régime islamiste et admirer le progrès bien logé dans les étoiles.

 La société civile n’existe pas, les "femmes" vont bien, et les Juifs aussi, comme du temps du Tsar de toutes les Russies !

 (Mais si, puisqu’ils vous le disent librement ! L’auteur a même les communiqués ! ... qui sont difficiles à obtenir ! )

 L’iran, islamiste ? Mais non, c’est encore une pernicieuse taxinomie occidentale, même si, en Iran tout n’est pas rose, loin s’en faut, les mêmes maux de corruption, de népotisme, gangrènent la société.
 
 Voilà l’auteur (qui aime bien évoquer le juste Garaudy) sauvé de toute partialité ou de binarisme.

Sauf que l’auteur a chopé le manichéisme bien avant de "plonger" si scolairement dans cette culture "mystérieuse" dont le vilain Occident persiste à nier l’humanité en bloc !

 Critiquer les volontés politiques de l’Iran (qui sont très loin d’être pacifiques) revient quelque part à être un pro-Bush à peine déguisé, ou alors, un vilain pro-occidental qui prend plaisir à dominer les "damnés de la terre", eux qui essaient - et peuvent, nous assure l’auteur ! - lever la tête. (toute analogie avec le colonialisme n’est que fortuite).

 Après Castro, voici venu le tour de Khomeyni. Si ce n’est pas fait, l’auteur avec son talent d’analyste et d’humaniste reviendra nous dire que cet Occident (toujours dépourvu de peuples) est bien méchant face à Kim Jong-il, qui comme tous les pays, souffre juste de corruption et de népotisme ...

 Il y a quelque chose de fossile dans l’auteur qui peine à carburer sans polluer. Finalement, on n’est réduit qu’à détester, lorsqu’on est un mal décolonisé.