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Commentaire de jc74

sur « Oui, nous avons été visités »


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jc74 21 février 2009 21:20

Pour ceux qui souhaitent analyser rationellement la chose, voir le Paradoxe de Fermi (énoncé en 1950)  : fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Fermi

En résumé, Enrico Fermi part du raisonnement logique que si les conditions nécessaires à la vie ont pu se reproduire ailleurs, une civilisation ayant quelques millions d’années d’avance aurait déjà colonisé toute la galaxie. A moins que... et là on touche à la question fondamentale de l’évolution et de ce que serait une civilisation ultime ). Très intéressant.

Extrait (une hypothèse parmi d’autres expliquant pourquoi )

La vie intelligente est vouée à l’autodestruction avant d’essaimer [modifier]

Il y a au moins trois raisons qui peuvent soutenir cette hypothèse.

La première est que l’intelligence est directement liée à l’agressivité, et qu’elle en rend les effets de plus en plus graves. À l’extrême, elle peut s’auto-exterminer, et avec elle une bonne partie des formes vivantes de la planète. C’est le scénario brutal.

La seconde est que la vie animale est régulée et motivée par des systèmes émotionnels (douleur, angoisse, plaisir, etc.), que l’intelligence permet de modifier, court-circuiter. Si on donne à un rat la possibilité d’auto-stimuler ses centres nerveux associés au plaisir, il le fait, et il en meurt. Les drogués donnent un autre exemple similaire, et la façon dont les émotions naturellement associées à la reproduction (plaisir sexuel, émotions familiales) sont maintenant court-circuitées et obtenues sans reproduction (avec chute de la natalité sous le seuil de maintien de la population, dès que les techniques adéquates sont disponibles) est également très éclairante. Inversement, l’intelligence peut donner une angoisse existentielle face à une réalité vertigineuse, conduisant au suicide individuel. La perspective de voir une espèce intelligente disparaître « de bonheur » ou « d’angoisse » n’a rien d’inimaginable. C’est le scénario de la disparition en douceur.

La troisième est que sur le chemin des avancées technologiques menant à l’essaimage, il s’en trouve au moins une qui soit incontournable mais mène immanquablement à la perte. Par exemple une dont toute expérimentation a un résultat cataclysmique (vitrification de la planète), ou une très utilisée mais aux effets délétères découverts trop tard (endommagement irréversible de l’environnement ou de l’espèce). Dans ce cas nous serions voués nous aussi à provoquer notre perte.

Dans tous les cas, la vie intelligente peut disparaître avant de se diffuser ou de laisser des traces visibles. Sans aller jusqu’à l’extinction, elle peut aussi se retrouver suffisamment rare pour que chaque individu ait déjà assez à faire pour découvrir seulement la planète, et pour que les ressources importantes nécessaires à un voyage ou un signal spatial ne soient plus disponibles.


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