Vous commencez à comprendre beaucoup de choses... Savez vous que les jacobins étaient d’extrème-gauche, caricaturés alors dans toute l’Europe comme les bolchéviques plus tard, le couteau entre les dents ? Que certaines personnes se disent aujourd’hui de gauche en considérant les Jacobins comme des droitistes (alors que la droite ne les a jamais revendiquée, ni de près, ni de loin) en dit long sur les renoncements de la gauche...
J’ai toujours été de gauche, mais je considère qu’il ne faut pas rêver : l’Etat est le meilleurs allié de la gauche, lorsque celle-ci gagne les élections, à condition qu’elle n’y renonce pas. Le peuple est souverain, et c’est une idée de gauche à l’origine (même si certains de droite la partage maintenant, il s’agit d’une conquète historique), et c’est comme ça, et pis c’est tout. Et ça définit la Patrie peut-être plus que tout le reste. Par exemple, Aubry s’est ridiculisée en négociant ses 35h avec le patronat (les "partenaires sociaux"), les vidant ainsi de toutes substances, trahissant la volonté populaire, alors que la droite les démentèle aujourd’hui à l’assemblée.
Et la souveraineté populaire se définit à travers des frontières et une langue commune. La Patrie, pas forcément négativement opposée au reste du monde, simplement le cadre dans lequel des gens prétendent maîtriser leur destin. Je vois pas vraiment comment faire autrement, par contre, je vois très bien comment la droite la plus réactionnaire peut vider ces idées de toute substance en les discréditant, en réussissant à les faire qualifier de réactionnaire jusque dans les rangs de la gauche.
La seule contrainte démocratique, c’est que les politiques menées doivent être conforme à la constitution, et être réversibles. Si la gauche perd les élections, la droite a le droit de faire le contraire, c’est tout. Aubry et Jospin ont trahi la souveraineté populaire en négociant avec la droite. Incroyable erreur politique dont le PS paye toujours le prix, faute d’autocritique.
Quand la gauche est au pouvoir, elle doit cogner aussi fort que la droite. Puiqu’elle ne l’a pas fait, elle est passé dans le meilleurs des cas comme étant faible, dans le pire des cas comme complice de la droite, dans tout les cas, elle a donné la victoire idéologique à l’adversaire, qui lui, se fout éperdument de négocier quoi que ce soit.