L’admiration pour l’argent et ses symboles est bien trop forte dans les sociétés occidentales et maintenant dans les classes montantes des pays "émergeants" pour qu’un autre orientation soit décidée.
Les hommes au pouvoir admirent l’argent des entrepreneurs de haut vol qui eux, n’attendent rien de plus qu’un "dégagement législatif" favorable à leur liberté de gestion (ou d’exploitation). En échange de ce dégagement ces chefs économiques favoriseront par tous moyens l’accession au pouvoir de ceux qui leur offrent des gages suffisants de sincérité idéologique.
Le problème est aussi dans les classes populaires qui n’ont pas encore cultivé ce regard lucide sur la richesse, regard qui, débarrassé de toute jalousie, les amèneraient à refuser les excès de privatisation de la richesse, celle-ci étant toujours une oeuvre COLLECTIVE.
Ainsi, dans ce flou, voire cet aveuglement de l’esprit, on admire la richesse et ses symboles, en omettant les dommages collatéraux qu’elle induit : injustice viscérale et inégalités insupportables, origine des tensions et des impasses du système, condamnant d’avance toute réforme digne de ce nom.
La modération et la modestie, pour tous, est la seule voie possible de progrès. Les différences de revenus n’étant fondées que sur l’utilité publique (réelle, donc toute relative, et forcément modérée) et la différence des talents et aptitudes (qui du fait de leur dissémination effective, n’ont rien d’exceptionnel comme le pousse à croire certaines... rémunérations). Limitation des écarts salariaux à 30x, imposition des transactions financières, fermeture des paradis fiscaux, progressivité dans l’impôt comme dans l’attribution de l’aide sociale, règles sociale minimales et universelles, pas de "réformes", une révolution !
On est donc bien à des années lumières des références idéologiques du G7, et sans doute encore du G20, les dirigeants des "BRIC" ayant bien assimilé la culture élitistite de l’occident et ses privilèges.