Monsieur, nous sommes en parfait accord avec votre écrit et vous félicitons pour la finesse et la justesse de votre analyse. Notre fils, Hervé Pierra, est décédé suite à l’application de la loi Léonetti après 8 ans 1/2 de coma végétatif après une tentative de suicide par pendaison. Notre requête fut entendue après 14 mois de lutte avec le corps médical et l’appui des plus hautes instances médicales et politiques. Notre enfant était prisonnier de son corps qui se dégradait à tel point que la médecine ne pouvait pratiquement plus le maintenir dans des conditions décentes. Il était tout recroquevillé et ses seules manifestations de vie étaient de très violentes et permanentes expectorations accompagnées de régurgitations.
Notre fils est mort en 6 jours d’agonie atroce, secoué par de violents et inhumains troubles hydro-électrolytiques. Il n’a pas été sédaté du tout, les médecins craignaient d’être poursuivis par la justice si notre enfant mourrait trop tôt. Ces médecins ont été unanimement condamnés par leurs pairs. Nous avons été auditionnés le 28 mai par la mission d’enquête parlementaire sur l’évaluation de la loi Léonetti.
Nous tenons cependant, à apporter un éclairage particulier sur ces morbides délais d’agonie. Beaucoup de témoignages nous parviennent faisant état d’agonies de 10 à 15 jours pour la survenue de la mort des personnes en état végétatif chronique. Ce prétendu temps du deuil, préconisé par le docteur Régis Aubry s’avère être, avec le recul, le temps de l’horreur et du traumatisme. La frontière entre le licite (laisser mourir) et l’illicite (faire mourir) est si ténue que les médecins, par peur de poursuites judiciaires « font durer » cette ultime et atroce dernière étape de vie, sous les yeux effarés des familles.
Nous vous remercions, Monsieur, pour votre investissement guidé par un flagrant souci d’humanisme et de compassion.
Monsieur, nous sommes en parfait accord avec votre écrit et vous félicitons pour la finesse et la justesse de votre analyse. Notre fils, Hervé Pierra, est décédé suite à l’application de la loi Léonetti après 8 ans 1/2 de coma végétatif après une tentative de suicide par pendaison. Notre requête fut entendue après 14 mois de lutte avec le corps médical et l’appui des plus hautes instances médicales et politiques. Notre enfant était prisonnier de son corps qui se dégradait à tel point que la médecine ne pouvait pratiquement plus le maintenir dans des conditions décentes. Il était tout recroquevillé et ses seules manifestations de vie étaient de très violentes et permanentes expectorations accompagnées de régurgitations.
Notre fils est mort en 6 jours d’agonie atroce, secoué par de violents et inhumains troubles hydro-électrolytiques. Il n’a pas été sédaté du tout, les médecins craignaient d’être poursuivis par la justice si notre enfant mourrait trop tôt. Ces médecins ont été unanimement condamnés par leurs pairs. Nous avons été auditionnés le 28 mai par la mission d’enquête parlementaire sur l’évaluation de la loi Léonetti.
Nous tenons cependant, à apporter un éclairage particulier sur ces morbides délais d’agonie. Beaucoup de témoignages nous parviennent faisant état d’agonies de 10 à 15 jours pour la survenue de la mort des personnes en état végétatif chronique. Ce prétendu temps du deuil, préconisé par le docteur Régis Aubry s’avère être, avec le recul, le temps de l’horreur et du traumatisme. La frontière entre le licite (laisser mourir) et l’illicite (faire mourir) est si ténue que les médecins, par peur de poursuites judiciaires « font durer » cette ultime et atroce dernière étape de vie, sous les yeux effarés des familles.
Nous vous remercions, Monsieur, pour votre investissement guidé par un flagrant souci d’humanisme et de compassion.
Très cordialement, Paul et Danièle Pierra.