Le Kosovo est sérbe comme la Corse est française. Ils ont, en effet, il y a 5 siècles, perdu une bataille décisive contre l’empire ottoman. Le masacre est sujet de nombreux poèmes épiques comme Smrt Majke Jugovica, Hasanaginica etc . La tragedie du peuple serbe est d’avoir été aux frontières du christianisme, resistant en première ligne aux incursions turques qui parfois arrivaient jusqu’en France. Kosovo a été un de ces "point chauds" de cette zone militatisé, la "Vojna Krajina", qui marquait pendant des siècles la frontière entre deux civilisations. Plus recemment, dans la Yougoslavie, la population albanophone, les Shiptars de culture musulmane, ont decidé d’utiliser l’arme démographique - faire des enfants. Ils ont ainsi rapidement dépassé la population sérbe, avec laquelle ils vivaient en semi-entente. Tito a pris une sage decision : il a declaré Kosovo province autonome dans le cadre de la Republique Socialiste de Serbie, membre de la fedération yougoslave. Il a reussi à les calmer pendant 40 ans - beau succes, quand on connaît la région. Malheureusement, quelques mis après sa mort, c’est reparti de plus belle.
Kosovo ne devrait être ni sérbe, ni albanais. Il devrait y avoir une force européene, avec sa police, pendant au moins dix années encore. L’Europe serait-elle capable de faire de Kosovo un état-modèle en y imposant sa loi, pas en tant qu’occupant mais une assistance policière et juridique, en respectant les deux populations ? De relever ce défi, l’Europe en sortirait certainement grandi.