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Accueil du site > Tribune Libre > Le Kosovo à un clou du scellement définitif du cercueil serbe (...)

Le Kosovo à un clou du scellement définitif du cercueil serbe ?!...

Le 17 février dernier le Kosovo fêta, sobrement, crise économique planétaire oblige, le premier anniversaire de sa déclaration unilatérale d’indépendance vis-à-vis de la Serbie. La couverture de l’évènement par les principaux médias occidentaux s’inscrivit dans la droite ligne de la liberté d’expression leur étant reconnue, c’est-à-dire en conformité avec la position officielle sur la question du Kosovo des états dont ils sont issus.

C’est ainsi que les fervents partisans de l’indépendance de la province serbe firent des gorges chaudes des prédictions alarmistes des opposants à cette atteinte au droit international et, profitant du fait qu’aucune ne se soit encore pleinement matérialisée, ne manquèrent pas de retourner les arguments de leurs contradicteurs pour illustrer la justesse de leur propre thèse, à savoir que l’entorse du Kosovo n’est pas un précédent mais un cas unique non susceptible de renouvellement.

Ils se vantèrent donc de l’absence de bain de sang résultant d’un conflit entre les Albanais du Kosovo et les quelques 120.000 Serbes y demeurant encore, du départ massif de ces derniers, ou encore d’une réaction en chaîne de mouvements de sécession de par la planète, les plus honnêtes faisant cependant allusion aux cas de l’Ossétie du sud et de l’Abkhazie, qu’ils ne manquèrent cependant pas de présenter comme des errements attribuables à la Russie.

Quant au fait que les Albanais se soient retenus de finir d’exterminer le peu de Serbes non encore chassés du Kosovo, ce à quoi ils se livrent depuis des décennies déjà, ce n’est certes pas faute d’intention, mais bien du fait de leurs protecteurs dont la position sur le dossier du Kosovo n’est toujours pas assez ferme sur la scène internationale pour se permettre de laisser passer une troisième vague de nettoyage ethnique après celles ayant accompagné l’entrée de l’Otan dans la province serbe en 1999 et les trois jours de pogrom du 17 au 20 mars 2004.

Pour ce qui est des Serbes osant encore fouler le sol de leurs ancêtres, les autorités de Belgrade, alors encore aux mains du premier ministre Vojislav Kostunica quand les Albanais firent sécession, firent tout en leur pouvoir pour garantir leur survie au Kosovo car parfaitement conscients qu’une fois le dernier des Mohicans parti il leur serait pratiquement impossible de continuer à revendiquer cette terre parsemée de vestiges témoignant du début de la civilisation serbe.  

Passés ces gargarismes en guise d’introduction, ces mêmes médias se penchèrent sur la situation du Kosovo un an après et firent grand cas de la situation économique dans laquelle il se trouve. En ces temps où règne l’adage « dis moi quel est l’état de ton économie et je te dirai qui tu es » les chiffres mis en avant par ce territoire approximativement de la taille du Qatar sont loin d’être folichons, les plus frappants étant ceux du chômage, que l’on estime toucher environ 50% de la population active, et celui selon lequel 45% des quelque deux millions d’habitants que compterait le Kosovo vivent sous le seuil de pauvreté, situé à 1.5 € par jour. 

A cela vous ajoutez les quelques 30.000 jeunes, sur une population dont plus de la moitié est âgée de moins de 25 ans, arrivant sur le marché du travail chaque année sans qualifications et pratiquement sans espoir de trouver un job, une corruption endémique et un déficit commercial astronomique, les exportations couvrant à peine 10% des importations.

Le pire indicateur, cependant, et qui s’annonce comme la principale menace à la paix sociale, voire à la paix tout court, est le tarissement progressif des envois de fonds des nombreux Albanais du Kosovo de la diaspora du fait de la crise économique frappant leurs pays d’accueil, où ils font souvent office de premières victimes. Cet argent représente un apport indispensable à nombre de leurs proches à qui il permet de garder la tête hors de l’eau.

En guise de baume au cœur, ces mêmes médias évoquent la perspective du méga projet de centrale électrique, un investissement de l’ordre de trois milliards d’euros destiné à tirer profit des énormes réserves de lignite aux abords immédiats de Pristina, la capitale du Kosovo comptant quelques 500.000 habitants, et devant approvisionner toute la région en électricité.

Au-delà des risques pour l’environnement, auquel les deux centrales déjà sur site et parmi les plus polluantes d’Europe portent déjà copieusement atteinte, il est difficile d’imaginer que cette centrale fasse du Kosovo un nouveau Koweït avec une population qui, avec le taux actuel de fécondité des Albanais, aura plus que probablement dépassé les 2 millions ½ d’habitants d’ici à ce qu’elle soit opérationnelle dans une dizaine d’années.  

Un autre argument avancé afin de nourrir l’espoir de jours meilleurs dans ce qui s’annonce chaque jour d’avantage comme une future bande de Gaza à l’européenne, consiste à rappeler la conférence de donateurs organisée à Bruxelles l’été dernier au cours de laquelle 1.2 milliards d’euros furent promis, dont 500 millions en provenance du budget de l’Union européenne et 300 millions que les pays membres de l’UE se sont engagés à offrir directement.

Bien qu’à ce jour aucun rapport officiel n’ait tenu le public informé sur la bonne tenue des promesses faites à Bruxelles, les indications faisant part de difficultés pour les remplir se multiplient. Celles-ci évoquent tantôt le problème de la corruption au Kosovo, qui empêche la traçabilité des fonds déboursés, ou la crise économique avec, par exemple, la Slovénie, pourtant un ardent défenseur de l’indépendance de la province serbe, ayant déjà annoncé le report de son engagement, une excuse à laquelle bon nombre d’autres « généreux » donateurs ne manqueront pas d’avoir recours.

Conscients que l’euphorie ayant accompagné la proclamation de l’indépendance de la province ne suffit plus à calmer les esprits face à l’urgence d’une situation sociale de plus en plus explosive, les autorités kosovares se retournent vers leurs protecteurs et tentent, d’un côté, de les convaincre d’offrir du travail à leurs ressortissants en établissant des quotas de personnes autorisées à aller travailler dans l’UE, et de l’autre, de débloquer le fonds de quelques 300 millions d’euros tirés du processus de privatisation et destinés à rembourser les propriétaires, serbes dans leur quasi totalité, des entreprises vendues sans l’accord de ces derniers.

Dans l’immédiat, et en guise d’aparté, le premier ministre du Kosovo Hashim Thaci pourrait tenter d’endiguer les effets de la crise grâce aux nouveaux revenus tirés du trafic de cocaïne qui, selon un nouveau rapport de l’Onu, fait désormais son entrée en Europe via les routes de l’héroïne contrôlées par la mafia albanaise implantée en Albanie, au Kosovo et dans l’est de la Macédoine habitée par les Albanais.

Ce rapport s’appuie en partie sur de nombreuses mises en garde d’Interpol et des services de renseignement allemands BND, dont trois agents avaient d’ailleurs été arrêtés à Pristina le 19 novembre dernier suite à l’explosion d’une bombe dans la cour des bureaux du Représentant spécial de l’UE au Kosovo. Il s’avéra par la suite que ces derniers travaillaient à l’élaboration d’un dossier sur l’étendue des activités criminelles de Mr. Thaci et leur rapatriement en Allemagne fut permis après qu’une soit disant « Armée de la République du Kosovo » inconnue ait fait une revendication bidon de l’attentat via un email envoyé à la police.

C’est cependant à l’égard des Serbes toujours présents au Kosovo que les risques de débordement du « mécontentement populaire » sont les plus grands et les signes avant coureurs de la création d’une atmosphère favorable à une nouvelle vague de violence dont ils seraient les victimes tendent à se multiplier.

Nos médias formant l’opinion publique semblent à nouveau activés comme courroie de transmission de la « machine à mentir » dont les dépeceurs de l’ancienne Yougoslavie firent un recours systématique au cours de toutes les années de leur sordide besogne et qui manifestement servira jusqu’à ce que le peuple serbe, l’enfant terrible des Balkans car éternel insoumis, soit confiné à l’espace que certains semblent estimer lui revenir de droit, soit à la portion congrue.

C’est ainsi que Belgrade et les Serbes vivant au Kosovo, particulièrement ceux situés au nord de la province où ils jouissent d’une relative position de force car non détachés de la Serbie à proprement parler, sont pointés du doigt comme ceux empêchant de tourner la page de ce « conflit pernicieux », comme l’écrivent trois des anciens médiateurs de la crise kosovare dans un article commun publié sur le site de Project Syndicate et repris par de nombreux médias. 

Le nouveau prix Nobel de la paix et ancien envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu Martti Ahtisaari, son adjoint d’alors l’Autrichien Albert Rohan et l’Allemand Wolfgang Ischinger, qui représenta l’UE dans la troïka incluant aussi l’Américain Frank Wisner et le Russe Alexandar Botsan-Harchenko, attribuent la persistance de la question kosovare au refus de la Serbie d’accepter la « nouvelle réalité » et à ses efforts en vue d’empêcher une normalisation de la situation.  

Ils accusent Belgrade d’ordonner aux Serbes du Kosovo de refuser de collaborer avec le gouvernement de Pristina et la mission européenne Eulex, ce qui, « ironiquement » disent-ils, et les amateurs mesureront le degré de cynisme dans le choix de ce terme, empêche la mise en pratique des larges droits réservés aux communautés prévus par le plan Ahtisaari.

Considérant le Kosovo comme partie intégrante de la Serbie, les Serbes refusent de se faire enfermer dans ce concept de minorité au sein de leur propre pays, une question sur laquelle nos trois « défenseurs de la paix » enfoncèrent d’ailleurs le clou en affirmant que ces derniers ne représentent que 5% de la population, ce qui laisse à penser qu’ils considèrent le nettoyage ethnique des quelques 250.000 autres s’étant réfugiés en Serbie comme un acquis de cette nouvelle réalité qu’ils veulent imposer.  

Au delà de cette dénonciation du pouvoir de nuisance démesuré, du haut de ses 5%, attribué à cette minorité, les médias tant kosovars qu’européens ont entrepris de systématiquement dépeindre l’enclave serbe au nord du Kosovo comme une terre de non droit où quelques caïds locaux exerceraient une tyrannie sans nom.

(Voir, à ce titre, le texte suivant, digne de ce que l’on pouvait lire quand il était question de justifier la campagne de l’Otan)

Afin de ne pas être taxés de discours discriminatoire à caractère ethnique, ils s’efforcent de mettre l’accent sur les conséquences économiques résultant du non contrôle de Pristina sur le nord du Kosovo et épinglent l’hémorragie de « millions » d’euros non perçus par les caisses du nouvel état après que les Serbes aient brûlé les postes de douane placés aux points de passage les séparant de la Serbie. A cela s’ajoutent les reproches formulés envers la Serbie qui refuse l’entrée de produits en provenance du Kosovo depuis que Pristina a décidé de les marquer du label « République du Kosovo ».

Dans ce contexte, une série d’incidents ayant eu lieu dans la partie nord de la ville de Mitrovica, où vit une majorité de Serbes mais comptant toujours des Albanais, à la différence de la partie sud où les derniers Serbes qui vivaient dans l’enceinte « protégée » de l’église orthodoxe furent chassés lors du pogrom de 2004, furent attribués d’office aux soi-disant bandes criminelles serbes, et ce non seulement par les Albanais, ce qui va de soi, mais également par les forces de l’Otan (Kfor) et le Représentant spécial de l’UE au Kosovo Pieter Feith, faisant ainsi l’impasse sur la dimension ethnique de nombre d’entre eux.

Ces dernières semaines c’est l’enclave serbe de Strpce (prononcez chteurpsé) la plus au sud du Kosovo qui, après une période de calme ayant duré depuis l’automne 2005, fut le théâtre de divers incidents, le dernier impliquant un jeune Albanais qui entra dans un café fréquenté par les Serbes avec une mine antipersonnelle fixée au torse et en possession d’une grenade et d’une Kalachnikov.

Un exode de Strpce, qui compte près de 10.000 Serbes et dont le principal attrait est la station de ski de Brezovica sur laquelle les Albanais rêvent de mettre la main, donnerait à coup sûr le signal de départ de la plupart des petites enclaves serbes disséminées au sud de la rivière Ibar divisant les Serbes et Albanais à Mitrovica.

La situation actuelle de semi vide de pouvoir résultant du retrait de la mission onusienne, la Minuk, et son remplacement par Eulex dont le rôle dans les zones serbes reste confus du fait d’interprétations contradictoires, couplée à la précarité croissante d’une majeur partie de la population albanaise confrontée à une pressante question de survie et un pointage du doigt systématique du rôle soi-disant malfaisant de la minorité serbe, crée une atmosphère propice à de nouveaux débordements de mécontentement populaire « spontanés » tels ceux de mars 2004 qui permirent de rayer bon nombre de petites enclaves de la carte du Kosovo.

Dans ce contexte, l’invitation envoyée au président du Kosovo Fatmir Sejdiu et son premier ministre Hashim Thaci par la nouvelle secrétaire d’état américaine Hillary Clinton à venir lui rendre visite à Washington le 24 février prochain pourrait sonner comme une note d’espoir que la situation restera sous contrôle.

Quand on sait, cependant, que les bombardements de la République fédérale de Yougoslavie par l’Otan en 1999, au mépris du droit international car non avalisés par l’Onu, furent décidés sous l’administration de Bill Clinton et qu’Hillary se vanta, lors de sa campagne à la présidence l’année dernière, d’avoir fortement poussé son mari à prendre cette décision. Quand on sait aussi que le vice président américain Joe Biden fut l’un des principaux avocats de l’indépendance du Kosovo aux Etats-Unis, et que le message envoyé par le président Barack Obama à l’occasion du premier anniversaire de la « proclamation d’indépendance historique par le Kosovo » promet d’aider un Kosovo « indépendant… dans ses efforts pour prendre une place méritoire de membre à part entière de la communauté des états », les Serbes restent en droit de se demander s’ils comptent de nombreux amis dans la nouvelle administration américaine.


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40 réactions à cet article    


  • Dubrovac 24 février 2009 14:14

    Ce sont les Serbes eux-mêmes qui se sont enfoncés les clous dans leur cercueil comme vous dites avec leur impérialisme criminelle des années 90 fomentés par Slobodan Milosevic en Serbie et Radovan Karadzic en Bosnie, sans oublier Milan Babic en Croatie. Ce sont les Serbes eux-mêmes qui ont placé au pouvoir des dirigeants criminels (Slobodan Milosevic, Radovan Karadzic, Milan Babic) qui mirent à feu et à sang la Slovénie, la Croatie, la Bosnie et le Kosovo durant toute la décennie 90. On dirait que vous avez tous la mémoire courte et sélective concernant les crimes massifs commis par les Serbes de Zagreb à Pristina, en passant par Vukovar, Sarajevo, Dubrovnik, Sebrenica et j’en passe. La communauté internationale n’a rien fait entre 1991 et 1995 pour sauver les Croates et les Bosniaques victimes du terrorisme serbe, heureusement pour les Kosovars la communauté internationale a fait pour eux ce qu’elle aurait du faire pour les Croates et les Bosniaques : à savoir libérer les non-serbes de la terreur criminelle de la Serbie de Slobodan Milosevic. Mais qu’est-ce qui a popussé les Serbes à mettre la Slovénie, la Croatie, la Bonsie et le Kosovo à feu et à sang ? Leur appétit colonialiste, plus communément appellé politique "grand-serbe" qui es tle rêve de tous les nationalistes serbes de créer une Grande Serbie ethniquement pure, entendez par-là vidée de toutes les populations non-serbes. Dieu merci, les nationalistes Serbes ont échoué dans leur projet criminel. Mais leur délire criminel a eu un prix que tous les Serbes n’ont pas fini de payer : indépendances successives de la Slovénie, de la Croatie, de la Bosnie, du Monténégro et du Kosovo ! Mais fallait réfléchir avant au lieu d’agresser à tout va les non-serbes !!! Je vous précise que dans mon pays le prix de l’agression serbe a couté la vie à 20 000 personnes, il y a toujours plus de 2000 disparus, des villages entiers ont été rasés, des centaines d’églises ont été incendiés, des monuments et des villes historiques (Zadar, Dubrovnnik) ont été saccagé. Nous ne sommes pas prêts ni d’oublier ni de pardonner aux Serbes leurs crimes. C’est pourquoi je comprends aussi les Bosniaques et les Kosovars vivtimes eux aussi comme nous du terrorisme grand-serbe dans les années 90.


    • Mader Mader 24 février 2009 18:52

      Un grand merci pour votre long commentaire qui me rappelle, une fois de plus, que trop peu de Français sont justement informés sur les abominations que votre peuple a fait subir à d’autres peuples dans un passé récent et un peu plus lointain (Serbes, Juifs et Tziganes, pour ne citer que les principales victimes) qu’il est nécessaire de mettre en relief pour mieux comprendre le drame du dernier conflit survenu dans votre beau pays.

      Je m’étendrais sur le sujet une autre fois et relève simplement aujourd’hui, en guise de commentaire à l’un de vos arguments, que l’opération Oluja par laquelle la Croatie a rayé de la carte quelques 250.000 Serbes ayant vécu dans les Krajina depuis plusieurs siècles n’aurait certainement pas aussi bien réussi, ou réussi tout court, sans la précieuse aide reçue des Américains et Allemands et l’absence de résistance offerte par les Serbes...

      Pour le reste la vérité finit toujours par ressortir et le différend frontalier entre la Slovénie et la Croatie qui freine actuellement l’accès de cette dernière à l’Union européenne ne manquera pas de mettre en relief certains ’traits de caractère’ de nos bons amis croates... nous y reviendrons.


    • Manggiofagioli 24 février 2009 23:57

      "Ce sont les Serbes eux-mêmes qui se sont enfoncés les clous dans leur cercueil avec leur impérialisme criminel"
      Ainsi, vous justifiez la partition forcée de la Serbie par les actes commis par des criminels, dont certains des chefs ont été élus, je vous l’accorde.
      Je crois avoir compris que c’est également la version officielle de la nébuleuse Otanesque.
      Mais, dites moi, c’est une régle de portée générale ?
      Que proposez vous comme sanction contre une autre puissance bien connue qui a commis autrement plus de crimes ces dernières années ?
      Leur chef a été élu démocratiquement de la même manière.
      Il me semble même qu’il a été ré-élu alors que les véritables raisons de ces attaques "impérialistes criminelles" étaient connues de tous.
      Bien sur que Milosevic, Karazic et d’autres sont d’épouvantables criminels.
      Mais utiliser cela comme prétexte pour ce genre de "punition collective" me semble dangereux.
      Je crois que la blessure Serbe ne se refermera pas tant que le Kosovo sera "indépendant", regardez comment nous avons ruminé la perte de l’Alsace et de la Lorraine.
      Il n’y a pas de justification morale a cette partition. Cela deviendra une fixation pour les Serbes, y compris pour les générations futures, et une grave source de tension pour longtemps.


    • zelectron zelectron 24 février 2009 14:16

      Si le territoire du Kosovo Serbe n’avait pas été si attractif pour les "pauvres Albanais staliniens" redevenus opportunément mususulmans après la période d’athéisme communiste...sans oublier les monstrueux transferts "titistes"
      Israël est le berceau des Juifs ? Le Kosovo est les berceau des Serbes !


      • Deneb Deneb 24 février 2009 17:58

        zelectron : ... "pauvres Albanais staliniens" redevenus opportunément mususulmans après la période d’athéisme communiste !

        Et les Serbes, ne sont-ils pas devenus tout d’un coup fondamentalistes orthodoxes ?


      • ronchonaire 24 février 2009 16:17

        Les chiffres que vous citez (50% de chômage, 45% de pauvreté) étaient déjà avérés avant l’indépendance et n’ont rien de surprenant pour une région qui était déjà la plus pauvre de Yougoslavie et dont l’histoire des dix dernières années se résume à une guerre et une mise sous perfusion internationale. D’ailleurs, puisque les serbes sont soi-disant aussi attachés au Kosovo, il faudra qu’ils nous expliquent pourquoi ils ont laissé ses habitants (y compris les serbes) vivre dans la misère pendant des décennies. On a connu des pays qui traitaient le "berceau de leur civilisation" bien mieux que ça.

        Dans ces conditions, il semble évident que le Kosovo n’allait pas devenir riche comme la Suisse en un an à peine ; il n’y a pas la moindre infrastructure, même l’aéroport n’est pas aux normes, il n’y a de l’électricité que quelques heures par jour, etc., etc. Bref, tout est à construire ou à reconstruire et cela prendra du temps.


        • dona 24 février 2009 18:48

          Les serbes des victimes !!!??? vous voulez rire, monsieur ! Depuis 1912, date à laquelle les serbes ont occupé le Kosovo, les albanais n’ont connu que massacre et extérmination. Contrairement à vos mensonges criminelles tout cela est documentés par des observateurs neutres. Quant à la drogue, renseignez vous auprès des internationaux qui travaillent au Kosovo et qui confirme que la criminalité n’est pas plus élevé au Kosovo que dans les pays Européens et je ne parle pas de la criminalité en Serbie. Quant aux 100 000 serbes qui sont réfugiés en Serbie, 95 % ont fui pour éviter de rendre des comptes de leur crimes ou par peur. Seul quelques serbes ont subit des pressions de la part de quelques extrèmistes albanais. Une dernière chose, dans votre logique haineuse le berceau des serbes se trouve en russie et non dans les balkans.


          • Mader Mader 24 février 2009 19:10

            J’imagine que l’ensemble des absurdités que vous venez d’écrire font partie des manuels d’histoire des petits écoliers kosovars depuis qu’ils ont été libérés... des Serbes peut-être, mais des préjugés et de l’ignorance crasse certainement pas !... Expliquez-moi seulement comment les monastères serbes au Kosovo datant du 13ème siècle et répertoriés comme faisant partie du partrimoine de l’humanité par l’Unesco sont arrivés là si ces derniers ont envahi le Kosovo qu’en 1912 ?!... Encore heureux que la dite communauté internationale dispose encore d’un vernis de culture historique pour financer les quelques soldats de l’Otan tenant encore ces joyaux hors de portée de vos compatriotes qui ne manqueraient pas de les détruire comme les Boudas de Bamyan... une fois cette tâche achevée le Kosovo sera effectivement totalement votre et maudit... (Oteto Prokleto, comme disent les Serbes)...


          • dona 25 février 2009 19:45

            Une mentalité crasse, c’est ça la vérité pour vous. Avec ce genre d’écrits vous ne faite qu’amuser votre cercle aux instincts plus que douteux !
            Tout ce que j’ai écrit est véridique. Il est vrais qu’au 13ème siècle les serbes ont envahit et dominé pendant un siècle et demi le Kosovo ainsi que les autres régions des balkans. Dans cette logique il faudrait donner le Kosovo mais aussi la Macédoine, la Grèce... aux serbes ! 
            Le Kosovo est dans une situation économique difficile, mais ce que vous ne dite pas c’est que la Serbie à tout détruit depuis 1989, date de la supression de l’autonomie du Kosovo par l’hitlérien serbes miloseviç.
            Autre chose, il y a de nombreux serbes qui vivent paisiblement au Kosovo entourés d’albanais. Seul les serbes génocidaire sont inquiétés.


          • Deneb Deneb 24 février 2009 19:13

            Le Serbes sont pacifistes. Ils souhaitent voir la Sérbie s’etendre jusqu’au Pacifique ...


            • Deneb Deneb 25 février 2009 20:24

              Alors, on n’aime pas l’humour serbe ? Celle là m’a été raconté par mon beau frère belgradois.


            • Mader Mader 27 février 2009 23:11

              beau frère belgradois.... et serbe ? A vous lire j’en doute, ou alors vous ne l’aimez pas beaucoup !... J’imagine que la blague à laquelle que vous faites allusion est ’Srbija do Tokja’ (la Serbie jusqu’à Tokyo)...


            • Deneb Deneb 28 février 2009 10:10

              Non, c’est "Srbi su pacifisti : Srbija do Pacifika !"

              Mais je l’aime bien, Zika, mon beauf. Il est comme tous les Serbes - toujours le mot pour rire. Les Sérbes sont indiscutablement un des peuples les plus rigolards de l’Europe. Au contraire des Français, c’est un peuple avec le sens de l’(auto)dérision très developpé. Ils sont aussi d’exellents acteurs et ont le sens inné du théatre. Ils ont produit dans les dérnières années de très bons films, hélas peu connus en France. Je parle de Klopka, de Apsolutnih Sto, de Srdan Golubovic, si l’on ne s’en tienne qu’aux plus récents. Sans oublier l’excellent acteur Miki Manojlovic et le legendaire metteur en scene Kusturica, qui , bien qu’issu de la communauté bosniaque musulmane, se reconnait dans l’identité serbe. La Serbie semble être une terre fertile pour l’art théatral, le cinema, la litterature, mais aussi pour la science. Les Serbes sont des gens tout sauf ininteréssants.

              Malheureusement, à la frontière entre deux civilisations, ils ont aussi developpé l’habitude de guerroyer. Nombreux poémes épiques chantent les exploits de Hajduks, des resistants contre l’empire ottoman. Ils ont été aussi victimes de la religion orthodoxe, qui representait toujours (sauf dans la Yougoslavie de Tito) un pouvoir parrallèl, le "pop", pretre orthodoxe faisait souvent office de juge populaire. L’orthodoxie serbe a decidé de se venger de celui qui l’a exclu : Tito. Son offensive a commencé dés la mort du vieux maréchal. Jouant sur les sentiments nationalistes, elle a reussi à faire pencher quelques academiciens. Le carrierisme de Slobo a fait le reste. Bilan : des centaines de milliers de morts, pays démantelé, Kosovo perdu. Merci Slobo !


            • Deneb Deneb 28 février 2009 12:13

              D’ailleurs, la Voivodine semble être une bonne candidate à la prochaine secession. Ou alors le Sandzak, terre musulmane, qui pourrait être tenté de se rapprocher de Bosnie Croato-musulmane. Ils ont intéret à filer droit, les dirigeants serbes, sinon l’idée des Shiptars risque de faire d’autres adeptes.


            • daniel 24 février 2009 19:29

              Excellent article qui met bien en relief la situation réelle du Kosovo.
              Les commentaires sentent pour beaucoup la propagande Onusienne (n’est ce pas Dona ?).

              Je n’ai pas de sympathie particuliére pour Milosevic (un crétin doublé d’un criminel) ou la Serbie, mais il faut bien reconnaître que les Serbes se sont fait voler leur pays, le coeur de leur pays...

              On a créé là les conditions pour beaucoup de guerres futures et un ferment de haine permanent entre chrétiens et musulmans de la région. Car il ne faut pas se leurrer , la seule justification réelle à ce coup de force qu’a constitué la création de "L’état Kosovar" était de complaire aux magnats du pétrole tout proche ...
              Imaginez un seul instant : un état Kosovar chrétien crée à partir du cadavre d’une Serbie musulmane...Ouais : carrément pas croyable !...

              Enfin laissons les imbéciles cracher à la gueule des "95% de Serbes coupables", laissons les applaudir aux pogroms et aux massacres ...Même les bébés sont coupables , n’est ce pas....

              La question est de savoir si nous survivrons à cette indignité et à cette lâcheté . Pour se rassurer on pourra toujours se dire que ça aura permis à Kouchner de se faire du gras pendant quelques années....


              • zelectron zelectron 24 février 2009 23:06

                Source JDD International 23/02/2009 - 18:20
                Le Kosovo relié à la mer via l’Albanie

                L’Albanie va laisser le Kosovo, ancienne province serbe indépendante depuis un an, utiliser un de ses ports sur l’Adriatique, Shengjin, a annoncé lundi le Premier ministre albanais Sali Berisha. "Le Premier ministre Berisha (...) a déclaré que l’Albanie était tout à fait disposée à permettre au Kosovo d’utiliser un de ses ports pour répondre à ses besoins", a ainsi déclaré le service de presse du Premier ministre albanais qui venait de recevoir le ministre kosovar des Transports, Fatmir Limaj. Les deux hommes ont même décidé d’étudier un projet d’extension du port de Shengjin, situé près d’une route en construction qui réduira le temps de trajet entre la côte et le Kosovo, territoire albanophone enclavé.


                • Mader Mader 24 février 2009 23:46

                  GrossAlbania, précisement... Cette annonce de Berisha a été faite à l’occasion de la visite du Ministre kosovar des transports Fatmir Limaj, lui même "absous" de ses pêchés par le Tribunal Pénal pour l’ex-Yougoslavie, avec qui il a aussi été question de toutes sortes d’autres mesures visant à favoriser le rapprochement du Kosovo et de l’Albanie.. dont je pense reparler dans une intervention future...


                • Deneb Deneb 25 février 2009 07:57

                  On fustige, sans doute à raison, le Kosovo mafieux, plateforme de tous les trafics. Tout en disant - ah, vous voyez bien, l’independance ce n’était pas une bonne idée. Ah, si Kosovo était resté serbe, ça ne se serait pas passé comme ça...

                  Il y a un autre exemple dans la region, la Republika Srpska, l’entité serbe de Bosnie. Malheureusement ce n’est pas, loin s’en faut, une reussite. Karadzic en fut plus ou moins l’instigateur et Mladic le réalisateur. Ce pays, bien que faisant partie de la Bosnie-Herzégovine, est très hostile à l’autre partie de la Bosnie : la fedération croato-musulmane. C’est une entité serbe nouvellement crée au sein de l’Europe, grande comme une region française. Resultat direct du nettoyage ethnique (on a expulsé la plupart des musulmans et de croates), il veut se rapprocher de la Serbie, mais les Serbes de Serbie ne sont pas si emballés que ça. A l’instar du Kosovo, c’est un pays noyauté par la mafia, une plateforme de trafic d’armes et de la drogue. Un pays qui contraste avec la fedération croato-musulmane, bien plus libérale et democratique. En matière de corruption, la Republika Srpska n’a rien à envier à Kosovo.

                  Les Serbes de Bosnie sont assez celebres dans l’histoire. Souvenez vous de Gavrilo Princip, qui à tué l’archiduc Ferdinand à Sarajevo en 1914, ce qui a déclanché la 1ère guerre mondiale. Ce sont aussi eux qui ont declanché la plus recente, et très sanglante guerre de Bosnie, en tirant sur une manifestation pacifiste en 1992. Jamais 2 sans 3 ?


                  • Jack Nico 25 février 2009 11:17

                    la geurre avait deja bien commencé avant 1992 , en Croatie !

                    avez vous oublié Vukovar ???? ou pour vous ne compte que ce que les media occidentaux ont declaré comme etant "guerre" car trop inféodés a leurs gouvernements de laches qui ont laissé les serbes massacrer les Croates, pour affirmer que l’etat de guerre etait en Croatie en 1991 et non des opération de police , comme certain media l’ont dit et ecrit !

                    tenez pour vous raviver la mémoire :

                    http://www.youtube.com/watch?v=p690qz8DDWM

                    http://www.youtube.com/watch?v=uHvkgNMf0Y8&feature=related

                    http://www.youtube.com/watch?v=1YU3r1p0lIE&feature=related


                  • Deneb Deneb 25 février 2009 12:08

                    Mon colonel, la guerre avait déjà commencé en Croatie, en effet. Mais la Bosnie se voulait à ce moment là le champion du pacifisme : souvenez vous l’initiative YUtel, une chaine de télé pan-bosniaque et pro-yougoslave. Une fusillade à Sarajevo - les snipers serbes tirent sur la manifestation pour la paix organisée par YUtel - à mis KO tous les efforts pacifiques. C’était officiellement le coup de départ de la guerre en Bosnie, avec son lot d’exactions, génocides, mensonges etc., qui s’est arretée avec les accords de Dayton.

                    Vous avez sans doute fait parti des casques bleues en Bosnie, moncolonel. Souvenez vous d’un héros français, le genéral Morillon, écarté après avoir essayé de proteger l’enclave de Srebrenica. Ce choix a couté la vie à 7000 habitants non-serbes de cette bourgade.Le criminel genocidaire Mladic court toujours.


                  • Jack Nico 25 février 2009 12:47

                    premièrement je suis pas officier, mais "Stožerni Narednik" Adjudant de l’armée Croate, et surement pas casque bleu !

                    et votre exemple des pacifistes Bosniaque et des tirs de sniper sur la manif de Sarajevo, me rappelle de triste souvenir, mais aussi nos commentaire de l’époque " bien fait pour eux , ils ne nous ont pas soutenu , ils ont voulu se la jouer pacifistes et neutre, pendant que l’aviation, l’artillerie, les chars nous massacraient en Croatie, et maintenant ils ont la guerre juste, retour de bâton ."

                    pour morillon que vous qualifiez de héros, je me gausse, c’est une crevure , lâche parmi les lâches comme tout les casques bleu, sachez que lors de l’avancée des blindées de mladic sur Srebrenica , des chasseurs bombardier français "tueur de chars" étaient en vol ? et que l’ordre d’attaque n’a jamais été donné !
                    que la honte du désarmement des hollandais a Srebrenica, n’a jamais été sanctionné (ils ont reçu des médailles) ! quelle honte !

                    alors oui Maldic et les serbes sont des pourris, mais l’ONU c’est pires car, ils pouvaient arrêter le massacre et ils n’ont rien fait, comme a Vukovar, et dans toutes la Croatie !

                    comment l’ ONU a t’elle pu laisser la création d’une unité de moudjahidine de l’armée bosniaque, moudjahidines qui venaient tout droit des camps afgans, lybien et qui ont commis les pires crimes, des exécutions de civils croates de Bosnie et de soldats dans des villages du centre du pays en juin 1993, ils avaient la charge du camp de kamenica ou ils ont commis des actes de torture, passages à tabac, meurtres et décapitations perpétrés contre les prisonniers croates ou serbes .

                    alors s’il vous plaît, informez vous, lisez , et surtout ne croyez pas aveuglement a la propagande onusienne !


                  • Jack Nico 25 février 2009 10:50

                    @ mader c’est incroyable le flot de mensonges que vous osez proférer !!

                    vous écrivez : Je m’étendrais sur le sujet une autre fois et relève simplement aujourd’hui, en guise de commentaire à l’un de vos arguments, que l’opération Oluja par laquelle la Croatie a rayé de la carte quelques 250.000 Serbes ayant vécu dans les Krajina depuis plusieurs siècles n’aurait certainement pas aussi bien réussi, ou réussi tout court, sans la précieuse aide reçue des Américains et Allemands et l’absence de résistance offerte par les Serbes...

                    mais vous savez très bien que c’est faux , vos 250 000 serbes ne sont tout au plus que 150 000 et ils sont partis sur ordre de milan babic et du gouvernement auto proclamé de la RSK !
                    si les serbes dont vous dites qu’ils ont vécus plusieurs siècles en Croatie (accueil fait par les Croates car vous étiez en fuites devant les ottomans et incapable de vous défendre ), n’aviez pas fait un nettoyage ethnique des Croates en 1991, par l’assassinat a grande échelle, la torture, le pillages des biens Croate , la destruction a l’explosif des églises Catholiques " détruisant irrémédiablement des joyaux de l’art architectural religieux", vous n’auriez pas eu a fuir comme des voleurs, comme des assassins !
                    nous n’avons pas eu besoins ni des allemands , ni des américains pour vous mettre en déroute, Ante Gotovina nous a bien fait manoeuvrer et vous avez tout perdu !


                    n’insultez pas nos intelligences en essayant de faire passer votre propagande, vous êtes globalement responsable de votre déchéance et de la perte de votre kosovo !


                    • Jack Nico 25 février 2009 11:05

                      a noter quand même que pour moi ex volontaire dans l’armée Croate qui a combattu la J.N.A et les para militaire, de Nustar , sisak, pétrinja en 1991, en Dalmatie en 1992 et en Herzegovine en 1993 , le Kosovo est serbe !



                      • Deneb Deneb 25 février 2009 12:36

                        Le Kosovo est sérbe comme la Corse est française. Ils ont, en effet, il y a 5 siècles, perdu une bataille décisive contre l’empire ottoman. Le masacre est sujet de nombreux poèmes épiques comme Smrt Majke Jugovica, Hasanaginica etc . La tragedie du peuple serbe est d’avoir été aux frontières du christianisme, resistant en première ligne aux incursions turques qui parfois arrivaient jusqu’en France. Kosovo a été un de ces "point chauds" de cette zone militatisé, la "Vojna Krajina", qui marquait pendant des siècles la frontière entre deux civilisations. Plus recemment, dans la Yougoslavie, la population albanophone, les Shiptars de culture musulmane, ont decidé d’utiliser l’arme démographique - faire des enfants. Ils ont ainsi rapidement dépassé la population sérbe, avec laquelle ils vivaient en semi-entente. Tito a pris une sage decision : il a declaré Kosovo province autonome dans le cadre de la Republique Socialiste de Serbie, membre de la fedération yougoslave. Il a reussi à les calmer pendant 40 ans - beau succes, quand on connaît la région. Malheureusement, quelques mis après sa mort, c’est reparti de plus belle.

                        Kosovo ne devrait être ni sérbe, ni albanais. Il devrait y avoir une force européene, avec sa police, pendant au moins dix années encore. L’Europe serait-elle capable de faire de Kosovo un état-modèle en y imposant sa loi, pas en tant qu’occupant mais une assistance policière et juridique, en respectant les deux populations ? De relever ce défi, l’Europe en sortirait certainement grandi.


                      • Jack Nico 25 février 2009 11:31

                        erratum : ce n’est pas
                        Babic qui a emis l’ordre d’evacuation de la Krajina en 1995 , mais Milan MARTIC  :


                        TRADUCTION du document publié par Politika, le 23/08/1995, qui accuse Milan Martic d’avoir sciemment ordonné l’évacuation des civils serbes de "Krajina".

                        RÉPUBLIQUE SERBE DE KRAJINA
                        Conseil suprême de Défense

                        Knin, le 4 août 1995, 16 h 45
                        Réf : 2-3113-1/96.

                        Compte tenu des tout derniers développements résultant de l’agression de la République de Croatie contre la République serbe de Krajina, et en dépit des premiers succès de nos actions défensives, la plus grande partie du territoire de Dalmatie du Nord et une partie de la Lika s’est trouvée menacée, c’est pourquoi

                        NOUS DÉCIDONS

                        1. que l’on mette en œuvre l’évacuation planifiée de tous les civils hors d’état de combattre dans les districts de Knin, Benkovac, Obrovac, Drniš et Gracac ;

                        2. que l’on procède à l’évacuation planifiée selon les plans préétablis et suivant les axes qui convergent vers Knin et se prolongent vers Otric, Srb et Lapac ;

                        3. que l’on requière l’aide de la FORPRONU du Secteur Sud basée à Knin.

                        KNIN, le 4 août 1995
                        LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
                        Milan MARTIC

                        CERTIFIÉ à l’état-major de l’armée serbe de Krajina, le 4 août 1995 à 17 h 20, et enregistré sous la référence susmentionnée.


                        • Georges Yang 25 février 2009 12:58

                          @ l’auteur

                          Je souscris pleinement à votre analyse. Le thème Kosovo est utilisé à des fins partisanes à sens unique comme c’est d’ailleurs le cas pour de nombreux conflits. La vision américaine de force du mal fait qu’il ne peut y avoir que des « bons » et des « méchants » selon l’orientation des médias. Il en est de même pour le Darfour.

                          Vous ne rappeler cependant pas le rôle néfaste de Kouchner qui a aussi sa part de responsabilité. Le Kosovo est devenu un état mafieux , faisant passer à coté l’Italie du sud pour une Scandinavie morale, malgré la Camorra , la N’drangheta et le clan des Siciliens.

                          Le 11 juin 2007, je posais déjà la question sur Agoravox : faut –il vraiment accorder l’indépendance au Kosovo ? http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=25576

                           

                          Le réponse me paraît évidente


                          • Mader Mader 27 février 2009 23:03

                            Je me rappelle avoir lu votre article et suis d’accord sur le rôle on ne peut plus néfaste joué par Kouchner au Kosovo au début du mandat de la Minuk, soit le moment le plus délicat de la mission, sans parvenir à vraiment cerner ses motivations : idéologie, opportunisme, lucre... ? Je vais tâcher de mettre la main sur le bouquin de Péan pour m’en faire une meilleure idée..


                          • stef stef 25 février 2009 21:38

                            Kosovo je srbija !


                            • Jack Nico 25 février 2009 22:38

                              Jebiga srbija ! lol


                            • Aleks 25 février 2009 22:51

                              Pour dubrovac si je comprend bien taes commentaires il faut subire la meme chose aux serbes ? he o tourné la page un peu les serbes ne sont pluus pareils mais ils ont encore plus la rage n’est ce pas braco srbi ?


                              • Aleks 25 février 2009 23:01

                                Jme suis emporter un peu car il ya des commentaires vraiments stupides qui ne savent rien a la serbie. si le kosovo est independant pourquoi on ne laisse pas la republika srpska et la krajina independant ou meme les pays basques jvais vous expliqué une chose sur le kosovo et les albanais. Les albanais sont venu au kosovo emigré emigré emigré puis des qu’ils ont vus qu’ils sont majoritaire ils veulent l’independance. C’est comme si des chinoi vivait dans la bretagne pendant pres de 100 ans puis ils sont majoritaires par rapports aux francais puis ils demandent leur independance.C’est exactement sa sé comme si on venait chez vous et on vous fait sortir de votre maison et on dit cette maison m’appartient vous vous degagez d’ici.
                                ESt ce logique ou pas ?
                                Puis les francais comment ils remercient les serbes ont leur detruisant leur terre precieuse jrappele que les serbes ont beaucoup aider les francais a la 1ere guerre mondiale et la 2eme.


                                • octavien octavien 26 février 2009 23:48

                                  C’est drôle dans toute ces affaires yougoslaves la plupart des intervenant désigne un seul coupable : la démoniaque Serbie, la vilaine, la pas belle, l’assoiffée de sang, etc...

                                  Rien que cela me pousse à me poser des questions sur un scénario un peut trop simpliste.
                                  Au fait quelqu’un pourrait il me renseigner :

                                  y a t il des personnes autres que serbes qui ont été inculpés ou condamné par TPIY ?

                                   


                                  • Mader Mader 27 février 2009 22:55

                                    Il y en a, mais pas beaucoup. Je n’ai pas les chiffres en tête mais il s’agit de quelques Croates et Bosniaques musulmans plus 1 ou 2 Albanais pour la galerie... les Serbes constituent le gros des troupes, ce qui contribue à nourrir la théorie selon laquelle ils furent les instigateurs du démembrement de l’ex-Yougoslavie...


                                  • Alexis 27 février 2009 07:51

                                    Ah, voilà un sujet qui vaut son pesant de cacahuétes. Non pas à cause des pleurnicheries habituelles débitées par l’auteur, mais parce que mon mercenaire favori y fait une apparition remarqué. Dire que je me suis époumoné à lui expliquer l’histoire du coin au Jack. Mais que voulez vous, des fois il fonctionne en mode binaire. Chrétien = Bien, Musulman = pas bien. Alors si vous mettez un peu de gris dans tout ça (Albanais = 70% musulman + 30% chrétiens) il ne s’en sort plus le pauvre. Il perd tout ses repéres. Mais comme 70 c’est plus grand que 30 alors il se dit que ça suffit pour faire fonctionner son système.
                                    Je t’aime bien Jack tu sais. Mais ce qui me chagrine c’est qu’en plus tu es corse. Et quoi de plus proche d’un albanais qu’un corse. Tu en doutes ? Fais un voyage au Kosovo et en Albanie. De préférence dans les zones montagneuses. Tu te croiras sur ton ile. Ca risque de te faire un sacré choc.

                                    • Alexis 27 février 2009 08:21

                                      Occupons nous à présent des jérémiades de l’auteur. Pas spécialement utile de tout reprendre à 0.
                                      Juste un détail. L’auteur parle de 250 000 serbes chassés du Kosovo après la guerre !!! Magnifique ! Le dernier recensement yougoslave de 1991 fait état, AU MAXIMUM, de 209 000 serbes et monténégrins vivant au Kosovo (sur une population de 1,9 millions). L’auteur nous dit qu’il reste aujourd’hui encore 120 000 serbes au Kosovo (ce qui est vrai). Mais il n’arrête pas de répéter qu’après l’entrée des troupes de l’OTAN en 1999... 250 000 serbes auraient été chassés du Kosovo.

                                      Cela suppose qu’entre 1991 et 1999, 161 000 serbes (soit plus de 77% de la population serbe déjà implanté) sont venus s’installer au Kosovo ou sont apparus là par magie. Dans un pays déjà sinistré économiquement, il faut m’expliquer cette prouesse. J’aimerai vraiment savoir et comprendre comment ces 161 000 serbes ont fait pour s’installer au Kosovo entre 1991 et 1999. Et si on n’arrive pas à m’expliquer, je me permettrai de considérer que le nombre de 250 00 serbes chassés après 1999 est un éniéme gros mensonge qu’on essaye de faire avaler à ceux qui n’ont pas le temps d’analyser.

                                      • Alexis 27 février 2009 08:21
                                        Sinon, plutôt que de reprendre tous les mensonges et toutes les approximations volontaires de l’auteur, passons directement à l’actualité. Hier, le TPI a condamné 5 hauts responsables du gouvernement serbe pour les exactions comises par la serbie au Kosovo. Ils sont entre autres coupables de crimes de guerre, crime contre l’humanité, transfert et déportation forcée de population (on parle de plus de 700 000 hommes, femmes, enfants, vieillards).

                                        Voilà ce que dit le tribunal :
                                        " Cette campagne a été menée par l’armée et les forces du ministère de l’Intérieur (MUP) sous le contrôle des autorités de la RFY et la Serbie, responsables des expulsions massives de civils albanais du Kosovo de leurs maisons, ainsi que des meurtres, des violences sexuelles et des destructions délibérées de mosquées.

                                        « Ce sont les agissements délibérés de ces forces, lors de la campagne, qui ont entraîné le départ d’au moins 700 000 Albanais du Kosovo, dans la courte période allant de la fin du mois de mars au début du mois juin 1999 », a déclaré le Juge Iain Bonomy à l’audience, qu’il présidait.

                                        Cette « campagne généralisée de violence dirigée contre la population albanaise du Kosovo entre mars et juin 1999 » a « été menée de façon organisée, en utilisant largement les moyens de l’État », a conclu la Chambre."

                                        Imaginons donc, que demain, notre beau pays, décide de faire subir aux Corses ou aux Bretons ce que le gouvernement serbe a décidé de faire subir aux albanais du Kosovo en 1999. Imaginons que pour stoper l’action de notre beau pays, il faille une intervention internationale. Une fois l’ordre rétabli et les corses ou bretons rentrés chez eux en sécurité, auront t’ils légitimement le droit de ne plus faire confiance à un gouvernement et un pays qui a voulu les exterminer ? Si oui, auront t’ils légitimement le droit de ne plus vouloir être "gouvernés" par ce pays ?

                                        C’est tout simplement ce qui s’est produit au Kosovo. Ni plus ni moins. Et c’est bien à cause de cela qu’il n’y avait et qu’il n’y a AUCUNE autre alternative que l’indépendance du Kosovo.

                                        Il ne faut pas oublier que ceux qui décident de l’avenir d’un pays sont les citoyens qui l’habitent, et non les cailloux qui ont été posés là il y a des siècles de cela. Et aujourd’hui, 95% de la population du Kosovo veut l’indépendance. 95% pas 51% !!!

                                        L’idée que le Kosovo ne pourrait être indépendant sous prétexte qu’il y a des monastères orthodoxes au Kosovo est tout simplement risible. En Egypte, pour construire le barrage d’Assouan et le lac Nasser, des cailloux autrement plus importants et plus significatifs pour l’humanité, ont été déplacés voir purement et simplement noyés et à jamais perdus.
                                        Donc si le seul argument des serbes pour prétendre à une quelconque souveraineté sur le Kosovo tourne autour de cette histoire de monastères, la réponse est on ne peut plus simple. Le gouvernement de Belgrade prépare un chéque, et les albanais du Kosovo déplaceront pierre par pierre les dits monastère et iront les installer à l’identique à l’endroit choisi par le gouvernement serbe... en territoire serbe.
                                        L’opération a déjà été réussie en Egypte pour des constructions autrement plus anciennes et plus imposantes que les quelques monastères prèsents au Kosovo.


                                        • Mader Mader 27 février 2009 22:46

                                          Mon cher Alexis, je ne sais pas au travers de quelle passoire vous décodez les évènements des Balkans mais je dois avouer que vous m’avez bien fait marrer sur un sujet ne prêtant pourtant pas à la rigolade... et je trouve notre Jack Nico plus intéressant que vous sur ce thème...

                                          Au fait, mis à part votre contestation mathématique du nombre des réfugiés, qui, indépendemment de leur nombre, demeurent des personnes comme vous et moi chassés de la terre de leur ancêtres du seul fait du besoin de Lebensraum des Albanais, et votre copié collé du jugement rendu hier par le TPIY, avez vous des arguments concrets à nous offrir ? Permettez moi d’en douter...


                                        • Alexis 28 février 2009 02:38

                                          Des arguments concrets sur quoi ?

                                          La position des albanais du Kosovo est la suivante. L’Etat Serbe a planifié, organisé, et executé un plan visant à chasser la population albanaise du Kosovo. Par conséquent, il est inconcevable pour cette population d’être de nouveau gouverné par un Etat qui a voulu l’anéantir. Le socle de toute souveraineté repose sur la théorie du contrat social. Or, à partir du moment où un gouvernement cherche à anéantir une population qu’il est censé gouverner, le contrat social n’existe plus... et donc les prétentions de souveraineté du dit gouvernement sont caduques.
                                          Le TPI dans sa décision, prouve, si il en était besoin (mais visiblement pour certains c’est le cas), que le gouvernement Serbe, en cherchant à chasser la population albanaise du Kosovo a mis un terme a lui même décidé de l’indépendance du Kosovo. Si le plan du gouvernement Serbe avait fonctionné, les albanais du Kosovo seraient aujourd’hui des réfugiés. Mais comme son plan a échoué, et je m’en réjouis comme vous ne pouvez pas l’imaginer, la population qui a retrouvé sa liberté et sa possibilité de s’exprimer a choisie de ne plus être gouverné par ceux qui ont voulu l’anéantir.

                                          Dois je vous rappeler que la tentative de 1999 n’est que la dernière d’une longue liste qui démarre en 1912 avec l’occupation du Kosovo par l’armée serbe. Dois je vous rappeler que les théories sur la colonisation du Kosovo ne datent pas de Milosevic mais de 1937 et du Mémorandum que Vasa Cubrilovic a présenté au gouvernement serbe de l’époque et dont le plan consistait à... chasser les albanais du Kosovo vers la turquie pour les remplacer par des colons serbes.

                                          Que vous faut il de plus concret ?


                                        • Alexis 28 février 2009 02:54

                                          Je reviens aux chiffres. Contrairement à ce que vous dites, ils sont importants. Quand on commence à les manipuler, on fait... de la propagande.
                                          Et quand on ment sur les chiffres, comment être crédible sur le reste ?

                                          Car 250 000 réfugiés et 80 000 réfugiés, ce n’est pas vraiement la même chose.

                                          Par ailleurs, la décision du TPI est encore une fois utile. Elle rappelle que plus de 700 000 albanais du Kosovo (sur une population de 2 000 000) ont été chassés de chez eux. La décision rappelle également le nombre hallucinant de maison détruites (400 villages rasés). Or, quand cette population reviens chez elle, vous attendez quoi de sa part ? De la compassion ? Non, quand elle revient, elle n’a qu’une envie : la justice par la vengeance.

                                          En 1945, 3 millions d’allemands des sudétes ont été expulsés et chassés par l’armée rouge et les tchéques. 3 millions, pas 80 000.

                                          Qui ça émeut ? Moi pas. De la même façon, le sort des 80 000 réfugiés serbes du Kosovo ne me fait ni chaud ni froid. Ils ont élus et soutenus un régime qui avait pour politique affirmé et affiché de vouloir anéantir et chasser par les armes tous les voisins (croates d’abord, musulmans bosniaques ensuite, albanais enfin). Dès 1989, les régime de Belgrade met en place un système d’apartheid au Kosovo. Ce systéme interdisait entre autre TOUS les post du secteur publique aux albanais. Dans un pays socialiste où le secteur publique emploie 90% de la population, je vous laisse imaginer les conséquences. Tous ces posts ont été occupés par des serbes qui vivaient au Kosovo à ce moment là. Les serbes du Kosovo ont profités de la ségrégation et du systéme d’apartheid mis en place à l’encontre des albanais du Kosovo dès 1989.

                                          A eux, y compris aux inocents, d’assumer collectivement les actes d’un gouvernement qu’ils n’ont eu de cesse de soutenir.


                                          • Emmanuel Aguéra LeManu 28 février 2009 04:08

                                            Mladic au Panthéon !

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