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Commentaire de Achka

sur Guadeloupe : la vie au temps des restrictions (V)


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Achka 27 février 2009 15:32

Bonjour,

C’est mon premier commentaire ici. J’espère ne vexer ni ne faire de peine à personne.

Etant allé à plusieurs reprises dans l’archipel, j’ai peine de voir et lire comme ces iles si belles s’apauvrissent à mesure que durent les troubles.

Je réagis car hier, j’ai reçu d’un de mes proches un mail avec une pièce attachée abjecte dans laquelle il était question de généralisations, de "blancs" opposés aux Guadeloupéens et autres sornettes que de trop nombreux métropolitains gobent tels que, tellement influencés par nos média et le discours officiel. Un texte bien sur pas signé (quel courage) et à la fin duquel, il était indiqué de "faire suivre". Une ordure raciste, une incitation à la haine. Je ne peux en vouloir à mon proche qui a diffusé de bonne foi. Mais, au vu des nouvelles qui nous arrivent de là-bas, j’ai été révulsé.

J’ai de la peine pour l’essentiel nos concitoyens englués dans une crise compliquée, là-bas si loin de Paris, loin de notre confort, de nos parfois basses préoccupations quotidiennes. Lire la souffrance des étudiants, des boss de PME locales qui vont faire faillite sans tarder à cause d’une minorié, même si la racine des troubles est bien profonde et doit être affichée à tous, eux qui ne demandent que de pouvoir travailler, me saisis le coeur. J’aimerai pouvoir les aider avec mes moyens réstreins de cadre moyen de métropole, habitant dans un appart moyen... Je ne sais à vrai dire comment faire......... sinon maintenir mon projet de l’année.

Vous devez vous dire que je délire !

Que neni ! Mon projet de l’année est d’aller passer une semaine de repos et de plongée, ma passion, au soleil. Dans l’archipel de NOTRE belle Guadeloupe, aux Saintes.

J’angoisse un peu de mon arrivée et du transfert de Pointe-à-Pitre vers Terre de Haut. Mais après tout, une fois sous le tropic, l’essentiel sera fait : je serai sur place.

Après tout, que faire depuis nos banlieues, nos cités ou nos vilages de France continentale, sinon maintenir par nos petits moyens l’économie locale. J’irai donc plonger aux Saintes, mais aussi, j’ai loué un petit studio, faire fonctionner l’épicerie du coin, parler avec ces français du bout du monde, échanger des idées, le soir aidé d’un verre de rhum, refaire le monde et leur dire qu’ils ne sont pas seuls au monde.

Voilà, commentaire mediocre et peu constructif pour les personnes confrontées à la réalité locale. Je n’ai d’autre idée pour venir en aide à mes concitoyens des Antilles que de proner le maintien des seules aides qui leur arriveront par le tourisme, d’une façon ou d’une autre, surement en maigre proportion au regard des sommes que nous versons. Fates tout pour aller sur place, essayer de comprendre, écouter les gens dire ce qu’ils ont surement besoin d’exprimer pour vider leur sac. C’est maigre comme contribution, mais je souhaite que chacun, s’il en a l’occasion puisse faire de même et ne pas laisser les grands groupes touristiques annuler purement et simplement les séjours aux Antilles : c’est les dé-servir, ce n’est pas charitable, mais surtout, ce n’est surement pas la bonne voie vers une meilleure société locale plus autonome, plus juste que de leur couper toute finance.

Bien à vous. Promis, je vous raconterai mon séjour au paradis des poissons multicolores, des cocotiers, du rhum, de la douceur de vivre, dès mon retour.
Hervé


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