Un peu de temps pour répondre mais la lecture de la littérature de l’INSERM n’est pas immédiate.
L’inserm propose en effet de repérer des facteurs de risques, mais j’invite les personnes intéressées à lire le rapport d’expertise pour se faire leur opinion qui, à mon sens, ne peut se résumer à :
"L’INSERM était le fameux organisme qui avait conseillé le Président et le Ministère de la Santé pour qu’on dépiste les maladies mentales sur les jeunes enfants dès 3 ans, en présentant des études sur des enfants sous traitements antidépresseurs (oui, ça s’appelle des cobayes humains, et c’est disponibles sur leur propre site, sauf qu’il faut se taper leur verbiage qui fait filtre...), "
L’INSERM fait le point sur les études qui se sont déroulées et leur résultats, les contextes familiaux, sociaux à risque etc. Nous sommes dans le domaine du factuel, de l’analyse et de la prise de décision scientfique.
Par ailleurs l’INSERM n’encourage pas la prise d’antidépresseurs par les enfants, comme vous le prétendez. Sa recommandation est la suivante : "Si la sévérité du trouble des conduites l’exige un traitement pharmacologique peut être proposé. Trois classes de médicaments non spécifiques (antipsychotiques, psychostimulants et thymorégulateurs) sont actuellement utilisées et agissent essentiellement sur les comportements agressifs. Le groupe d’experts recommande de développer de nouveaux essais cliniques avec des associations de médicaments et de nouvelles molécules."
Ce qu’en fait l’Etat et les décideurs est autre chose et ressort du processus de décision politico-démocratique qui n’est pas du même domaine. Mais là ce n’est pas l’INSERM qui est en cause mais autre chose qui relève plus du politique. Vous vous trompez de cible.
Il est toutefois évident que l’irruption de l’Etat dans la sphère privée ne doit pas être considéré comme un fait anodin : il faut se souvenir de la psychiatrie russe. Le problème commence avec la définiton de la Sante en 1948 par l’OMS, qui est je le rappelle : « la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. ».
J’ai dans un précédent post fait une rapide analyse de cette définition. Son titre était le suivant : "Revoir la définition de l’OMS ? Est-il encore opportun d’y maintenir la notion de bien-être social ?"
PS : je ne partage pas votre opinion : pour moi ce n’est pas faire un effort que de fournir ses références, c’est le minimum.