Il y a dans ce que vous présentez comme un simple sommaire factuel quelques inexactitudes qui affectent la crédibilité de votre propos.
Mais restons-en à l’essentiel, les accusations de quatre membres du commando (et de trois épouses ou compagnes que vous oubliez d’ailleurs), votre argument d’accusations dues à la pression policière en garde à vue se heurte, pour l’instant, à plusieurs éléments :
- On ne voit d’abord pas trop l’intérêt des policiers d’introduire un homme qu’ils ne soupçonnent pas et qu’ils laisseront d’ailleurs s’enfuir
- le fait que ces dénonciations (précises, détaillées, concordantes) aient été réitérées à plusieurs reprises devant les juges.
- leurs auteurs ne se sont rétractés que 18 mois plus tard (après qu’Yvan Colonna ait affirmé, dans une lettre, son innocence)
- Surtout, la prestation au premier procès de ces accusateurs a été calamiteuse pour Yvan Colonna ; entre les silences, les contradictions, le manque de conviction, les amnésies et les phrases à double sens des uns ou des autres, rien n’a donné corps à votre explication (des dénonciations dues à la pression policière)
- Yvan Colonna lui-même s’en était plaint :
" Mr Alessandri, c’est bien ce qu’il dit, mais il n’y a aucune explication….Franchement ça ne me satisfait pas "
"J’ai trouvé le témoignage de Mme Alessandri pas clair, pas précis. Pourquoi elle ne dit pas franchement que je n’étais pas le 7 février 98 au matin chez Alain Ferrandi ? Je ne comprends pas son attitude. »
« Je ne comprends pas Mme Alessandri, je ne l’accepte pas " ?
"Je reste avec un goût amer de tout ça. Je ne suis pas satisfait de leur prestation”.
Quoi qu’il en soit, nous serons fixés cette semaine, avec les auditions de ces accusateurs. Ces auditions donneront-elles, ce qu’elles n’ont pas fait en première instance, juste un début de soupçon de plausibilité à la thèse de dénonciations sous pression policière ?