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Commentaire de Schweitzer

sur Lettre ouverte à Houria Bouteldja


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Schweitzer 2 mars 2009 17:18

Mme Houria Bouteldja pense que « Vous les Blancs de souche, vous êtes des privilégiés, vous nous colonisez. Et nous les indigènes, nous sommes les opprimés, les persécutés », elle le dit et c’est son droit.

Johan Livernette s’en offusque et le dit, ce qui est aussi son droit. A partir de là, on discute, on s’insurge, on reproche à M. Livernette ses sympathies et ses admirations, et finalement il y a davantage de commentaires sur la forme et sur les intervenants, que sur le fond de la question.
 
Tout d’abord, il faut bien comprendre que Mme Bouteldjia ne dit pas quelque chose qui lui passe par la tête. Elle dit ce qu’elle ressent profondément.
 
Ce genre d’arguments ne se combat évidemment pas ni avec des raisonnements ni avec des démonstrations. Nous sommes dans le domaine de l’affectif pur et croire que la raison peut l’emporter sur les sentiments est une illusion absolue.
 
Plutôt que de nous insurger, comme le fait M. Livernette, interrogeons-nous plutôt sur le parcours de Mme Bouteldja. Ce qu’elle affirme n’est, à l’évidence, pas le produit d’une démarche intellectuelle délibérée. C’est le fruit d’un certain nombre d’expériences personnelles corroborées, ultérieurement, par des observations au quotidien, par des lectures, par des réflexions, par des échanges, qui l’ont renforcée dans sa conviction.
 
A partir de là, on se pose la question : - Et si Mme Bouteldja avait en partie, voire en totalité, raison ?
 
Si on considère les réalités de notre monde, on est bien obligé de constater que la civilisation arabe n’est en rien comparable à la civilisation chrétienne, que le Maghreb n’est en rien comparable à l’Europe, que l’Algérie n’est en rien comparable à la France et que la communauté musulmane en France n’est en rien comparable à la communauté française originelle.
 
A partir de là, nous nous trouvons en face de deux mondes qui ne sont unis que par une citoyenneté dont le caractère abstrait n’échappe à personne. Et ces Français qu’on prétend volontiers « comme les autres », sont en fait très différents des autres, si par « autres », il faut comprendre les de souche.
 
Alors, les différences en cela qu’elles touchent aux comportements des individus, à la vie en société et à la psychologie des peuples, conduisent à se demander s’il n’y a pas, d’une part, des peuples qui ont vocation à être "privilégiés" et "colonisateurs", et d’autre part, des peuples qui ont vocation a être "opprimés" et "persécutés" par les premiers ?

Auquel cas, on serait bien obligé de conclure que Mme Boutedja a raison, terriblement raison, mais que cela ne modifie en rien les dramatiques, et potentiellement très dangereuses, réalités du problème...

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