Contrairement à ce que vous pensez, je suis un fervent défenseur de la vie animale, Romain et je prends beaucoup de plaisir lors de mes randonnées, notamment en montagne, à observer et photographier les bêtes, des grands mammifères jusqu’aux plus humbles insectes.
Mais je ne suis pas d’accord pour autant avec vos messages car ils méconnaissent une réalité de péril de l’existant qui n’est en aucun cas basée sur le seul profit. A vous lire il faudrait laisser faire et constater ce qui se produit sans rien tenter pour enrayer un processus qui aboutirait, tous les spécialistes sont d’accord sur ce point, à bouleverser les équilibres des zones humides.
La réintroduction du loup ou celle du lynx peuvent se faire sans trop de danger car ces animaux n’ont pas un taux de fécondité galopant comme le ragondin, et ils prennent place dans les biotopes sans en modifier profondément les équilibres. Que vous le vouliez ou non, il arrive un moment, surtout lorsqu’il s’agit d’un animal introduit sans précaution et privé de prédateurs, où la régulation devient une urgente nécessité. Le cas va d’ailleurs se poser très vite pour un autre animal, magnifique et dont j’ai suivi la réintroduction en France : le vautour fauve dont les colonies deviennent pléthoriques au point que, poussé par la faim, il en oublie ses moeurs de charognard pour attaquer des animaux vivants. J’y consacrerai un prochain article.
Un mot pour finir : j’ai parlé de régulation, en aucun cas d’éradication.