Séduisant mais nuisible : le ragondin !
Il y a quelques jours, mon épouse et moi nous promenions au bord de la Vilaine. Parvenus près de la charmante écluse du Comte, nous avons pu assister à la capture d’un énorme ragondin, piégé dans une solide nasse métallique par deux employés de la ville de Rennes. « Il va finir en pâté », nous a confié l’un des deux hommes en souriant. Des milliers de ragondins sont ainsi détruits chaque année. Malgré leurs incontestables qualités gustatives – si l’on en croit nos piégeurs –, on peut le regretter. Il n’y a, hélas, pas d’autre solution tant les dégâts occasionnés par ces rongeurs prennent chaque année un peu plus d’ampleur. Sans compter les risques sanitaires…
De nos jours, les spécialistes estiment que le ragondin a colonisé plus de 80% du territoire national. Seules les régions montagneuses et l’extrême nord de la France échappent encore à l’invasion des espaces aquatiques par cet animal peu craintif. Une colonisation heureusement freinée par les hivers les plus rigoureux qui augmentent leur mortalité naturelle, mais a contrario facilitée par l’absence quasi-totale de prédateurs, la France n’étant pas – sauf erreur de ma part – caractérisée par sa population de caïmans, de jaguars ou d’anacondas ! Le seul véritable risque concerne les jeunes ragondins, exposés au bec acéré des pygargues ou des grands-ducs mais aussi aux crocs carnassiers des fouines et des martres. Sachant qu’un couple de ragondins peut, en deux ans, engendrer une descendance théorique de plusieurs dizaines d’individus (la maturité sexuelle est atteinte en moins de 6 mois !), on prend très vite la mesure du danger.
Un double danger écologique et sanitaire
Les dégâts causés par les ragondins sont incontestables dans les rivières et les marais où ils détruisent les plantes aquatiques dont ils sont friands ainsi que les superbes roselières où nichent de nombreuses espèces d’oiseaux. Mais c’est sur les digues et les chaussées d’étang qu’ils provoquent les plus gros dommages par le creusement de galeries qui peuvent atteindre plusieurs mètres de longueur et minent les rives avant de provoquer leur effondrement.
Les ragondins mettent ainsi en péril non seulement les équilibres écologiques dans leur zone d’habitat mais aussi l’exploitation de fermes piscicoles ou d’espaces préservés ainsi que les routes établies sur des digues ou les canalisations qui les bordent. Et cela sans compter les dégâts qu’ils occasionnent aux cultures voisines, notamment maraîchères et céréalières. Sachant qu’un ragondin consomme chaque jour 30 à 40% de son poids en végétaux, on imagine sans mal les dommages qu’ils peuvent infliger aux parcelles proches de leurs terriers.
Autre volet du danger provoqué par la prolifération des ragondins : le risque de leptospirose dont ils peuvent être les vecteurs à la fois pour l’homme et pour le chien. Une menace qui ne doit pas être prise à la légère : la leptospirose est une maladie infectieuse grave transmise par les bacilles présents dans les urines du ragondin. Elle se communique à l’homme ou au chien par un contact de ces urines ou de végétaux souillés avec les muqueuses ou des plaies mal protégées. On recense environ 300 cas de leptospirose chaque année en France dont plusieurs mortels !
Condamnés à vivre avec eux
Durant des années, les ragondins ont été éliminés par empoisonnement. Une méthode qui, fort heureusement, a été récemment interdite car elle n’était pas sélective et détruisait de nombreux animaux utiles, voire des animaux domestiques. Désormais ne sont plus utilisés que les tirs de régulation et surtout le piégeage à l’aide de cages appâtées qui donnent d’excellents résultats sans risque pour les autres animaux.
Des résultats toutefois impuissants à éradiquer une menace qui a trop longtemps été prise à la légère pour que l’on puisse enrayer la propagation de l’animal sur le territoire. Qu’on le veuille ou non, nous sommes donc condamnés à vivre avec le ragondin dont nous devrons, année après année, limiter sans cesse la population malgré le coût que cela représente pour les collectivités locales.
Une chose est sûre : ce ne sont pas nos enfants qui se plaindront de la présence de cet animal tant ils sont fascinés par la vue de cet énorme rat débonnaire, aperçu au détour d’un chemin ou sur les rives d’un marais. Personnellement, j’en ai vu à plusieurs reprises en diverses régions de France, les plus nombreux dans le delta de l’Eyre et les réservoirs à poissons du bassin d’Arcachon.
Dommage qu’il s’agisse d’un nuisible !
83 réactions à cet article
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@Fergus,
Bonjour.
Merci pour cette lumière sur le ragondin. Il est vraiment nuisible. C’est dommage. Mais, ne faut-il pas justement reprendre sa chasse pour la fourrure ? Ba’rdot ne s’en plaidra pas.
Un petit oubli sous la partie : Un double danger écologique et sanitaire "aquatiques dont ils friands" SONT
Bien à vous !
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Bonjour. Je n’ai pas eu de réponse des piégeurs sur ce que devient la fourrure des animaux euthanasiés. Peut-être ont-ils la possibilité de la récupérer à leur profit, à l’instar des employés d’aéroport avec les ciseaux et les couteaux saisis lors de l’accès en zone d’embarquement. Si quelqu’un a la réponse, cela m’intéresse.
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animaux nuisibles, inutiles et destructeurs...
hey mais ça ressemble exactement à l’idee que je me fais des hommes ...
Sauf que oula pas touche au sacrosaint etre humain qui detruit tout sur son passage et declare ensuite que les ragondins ( ou autres) sont nuisibles.
super les gars je vois que votre cerveau n’est pas pret d’inventer un monde nouveau...
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Vous avez raison sur le fond, ARFF, l’homme est en effet le principal nuisible de la planète.
Ce constat fait, vous n’apportez pas de solution et vous oubliez que le ragondin pose chez nous dans les zones aquatiques un problème comparable au lapin géant d’Australie ou à d’autres espèces animales importées ici et là dans des biotopes dont ils ne sont pas originaires et OU ILS N’ONT PAS DE PREDATEUR NATUREL.
Faute de régulation et compte tenu du nombre de portées annuelles, la prolifération des ragondins deviendrait très une catastrophe écologique pour nos territoires, qu’ils soient naturels ou aménagés. L’homme joue ici le rôle du puma ou caïman pour maintenir le fragile équilibre existant, rien de plus. -
Romain Desbois 2 mars 2009 17:27Qui décrète qui est nuisible qui est utile !
A-t-on le droit de vivre uniquement que lorsque l’on a une utilité ? Tous les propos et débats phylosophiques sur l’altruisme, la solidarité, l’entraide, l’amour, l’anti racisme,etc.... qui nous motivent souvent en ce lieu ne seraient que pure hypocrisie ? -
Romain Desbois 2 mars 2009 17:35Vous ne parlez que de profit et c’est le ton de votre article qui ne justifie que par un profit direct ou direct à .... L’humain.
De plus arguer qu’il n’y a pas d’autres solutions est une excuse bien facile qui a l’avantage de ne rien régler mais assouvi nos plus bas instincts qui éloignent un peu plus l’homme de son humanité (au sens large).
C’est bien ce genre de processus intellectuel qui a mené toutes les exterminations d’humains par d’autres catégories qu’il faut bien aussi nommés humains. -
Contrairement à ce que vous pensez, je suis un fervent défenseur de la vie animale, Romain et je prends beaucoup de plaisir lors de mes randonnées, notamment en montagne, à observer et photographier les bêtes, des grands mammifères jusqu’aux plus humbles insectes.
Mais je ne suis pas d’accord pour autant avec vos messages car ils méconnaissent une réalité de péril de l’existant qui n’est en aucun cas basée sur le seul profit. A vous lire il faudrait laisser faire et constater ce qui se produit sans rien tenter pour enrayer un processus qui aboutirait, tous les spécialistes sont d’accord sur ce point, à bouleverser les équilibres des zones humides.
La réintroduction du loup ou celle du lynx peuvent se faire sans trop de danger car ces animaux n’ont pas un taux de fécondité galopant comme le ragondin, et ils prennent place dans les biotopes sans en modifier profondément les équilibres. Que vous le vouliez ou non, il arrive un moment, surtout lorsqu’il s’agit d’un animal introduit sans précaution et privé de prédateurs, où la régulation devient une urgente nécessité. Le cas va d’ailleurs se poser très vite pour un autre animal, magnifique et dont j’ai suivi la réintroduction en France : le vautour fauve dont les colonies deviennent pléthoriques au point que, poussé par la faim, il en oublie ses moeurs de charognard pour attaquer des animaux vivants. J’y consacrerai un prochain article.
Un mot pour finir : j’ai parlé de régulation, en aucun cas d’éradication. -
Romain Desbois 2 mars 2009 19:42Je suis contre le réintroduction de quelques espèces que ce soit. Si elle doit se faire qu’elle se fasse naturellment (le loup dans les alpes par exemple).
La régulation je suis pour mais il ya d’autres façons de faire que l’extermination. La stérilisation, la contraception, le déplacement de colonies ou de quelques spécimens en surnombre, le répulsif sont autant de pistes que l’on peut explorer.
Celà me fait penser à ces milliers de renard exterminés sous prétexte de lutter contre la rage. Celà ne résolvait rien et tous les ans ils fallait recommencer. Finalement c’est la distribution de nourriture contenant un vaccin qui a éradiqué la rage en France.
Je ne nie pas les dangers des galeries des ragondins , fragilisant les berges. Mais depuis des années que l’on régule à la sauvage, l’on ne résoud rien. non seulement la méthode est cruelle, spéciste mais elle est inefficace.
Personne ne s’est démandé pourquoi par exemple il faut constamment acheter des insecticides ?
Parceque tout simplement c’est une rente de situation pour ces producteurs de poison. ALors que des répulsifs et des contraceptifs résoudraient trop vite le problème.
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Vous oubliez que le ragondin et le castor sont très proches l’un de l’autre et vivent dans les mêmes habitats. D’où la difficulté d’agir autrement que par le piégeage en vue d’euthanasie, sauf à risquer d’atteindre le castor comme cela s’est déjà produit lors de campagnes contre le ragondin mais aussi le rat musqué.
Quant à déplacer des colonies de ragondins en surnombre, c’est malheureusement impossible en raison de leur nombre pléthorique et du fait que cela reviendrait à "contaminer" une région moins atteinte ou pas encore touchée par la propagation. A titre d’exemple pour mesurer le nombre et la difficulté d’un transfert, je rappelais dans un autre commentaire que 5000 (!) ragondins sont détruits chaque année dans la seule Brière. Et sous la responsabilité de personnes parfaitement respectueuses de la nature et de la vie animale : les gardes du Parc ! -
En tout cas on repère rapidement les nuisibles dans ce genre de débat...
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aux contradicteurs quand vous vous effondrerez dans un trou au bord d’un étang ou sur une petit route entourée de fossé, on rira bien en disant le bon écolo citadin non conscient des conséquences du pullulement des ragondins qui est tombé dans le trou de son ignorance !!
heureusement les maires et les chassuers prennent des mesures pendant que les bobos revent !! -
j’ai vécu mon enfance au bord de l’aa, et j’en ai vu des ragondins : pour un gamin, c’est un énorme "monstre" en effet, merci pour ce texte !
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Je croyais que le ragondin n’avait atteint les rives de l’Aa que durant la dernière décennie. Précisons pour ceux qui ne connaissent pas la région que l’Aa est un fleuve côtier (très connu des cruciverbistes) qui prend sa source en amont de Saint-Omer et se jette en mer sous les remparts de Gravelines. Une région méconnue et pourtant intéressante à bien des titres. Y compris pour l’observation des ragondins !
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Ils sont presents en Normandie depuis plus de 30-40 ans donc on peut supposer qu’ils ont atteint Saint Omer a peu pres a la meme epoque.
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Renseignement pris, c’est en effet possible. A moins qu’il ne se soit agi de rats musqués, originaires d’Amérique du Nord et dont la prolifération en France est intervenue plus tôt que celle de leurs cousins sud-américains dont la colonisation du territoire, commencée durant les années 30, n’a véritablement explosé que durant les années 60.
A titre indicatif, le rat musqué est arrivé en Brière dans les années 60, soit une quinzaine d’années avant le ragondin dont la propagation a commencé dans ces marais à la fin des années 70. Depuis, la colonisation du territoire a été constante. Les premiers ragondins n’ont toutefois atteint le nord Cotentin que durant les années 90. Mais des ragondins étaient déjà signalés dans le Pas-de-Calais dès les années 80 ! -
	 	 	 	 	 	
Je reproche surtout au pouvoir publics le manque d’information ( panneaux affiches ) sur les lieux fréquentés par les ragondins, à savoir les dangers sur l’homme par la leptospirose.
Pour info, juste une goutte d’eau ( polluée par le germe de la leptospirose )dans l’oeil , ou le contact sur une petite écorchure peut entraîner une contamination de la maladie.
Voir mon article :
@+ P@py
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Merci P@py pour ce lien, très intéressant et très complet, avec un article qui m’avait échappé lors de sa publication.
Concernant l’affichage d’une mise en garde, je vous rejoins tout à fait pour les lieux humides qui servent au pique-nique, aux jeux et a fortiori à la baignade. Et comme à Villepey, je n’ai jamais vu le moindre panneau d’avertissement sur les plans d’eau de Bretagne où le ragondin est pourtant présent ou sur ceux du sud-ouest où il pullule carrément en certains lieux. A l’évidence, il s’agit là d’une lacune regrettable qu’il conviendrait de combler.
Cela dit, il ne faut pas non plus exagérer comme le font certains les risques de leptospirose. L’Institut Pasteur en reconnaît approximativement 300 par an, ce qui est un chiffre faible dans un pays où la maladie est en outre plutôt bien traitée. A cet égard, les décès sont rares, et en tout état de cause leur nombre est très inférieur au chiffre de 10% des cas recensés comme l’écrivent ici et là des rédacteurs alarmistes qui se basent sur la mortalité des pays en voie de développement où ce taux est atteint et parfois dépassé. Mais vous avez raison, inutile de prendre des risques et surtout d’en faire prendre à nos enfants. -
salut Fergus, les ragondins sont très courants et très peu farouches ici à Fos sur mer . On peut les approcher à quelques mètres seulement . peut être pourra t on introduire le caiman dans les étangs et canaux de Provence avec le réchauffement pour limiter leurs populations ? je déconne , eux non plus n’auraient pas de prédateur ... Il est toujours risqué d’introduire des espèces , elles deviennent souvent invasives , comme les ecrevisses américaines , la grenouille taureau , le ragondin.... . Ici en camargue , on commence à voir les hérons pique boeuf venus d’Afrique..
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Bonjour et merci pour votre commentaire, Le Chat.
Le fait est que le ragondin est peu farouche et qu’il se laisse observer de très près. Dernièrement encore j’en ai vu un qui broutait tranquillement à quelques mètres du Stade Rennais. Et ils sont très nombreux dans les prés salés du bassin d’Arcachon ou dans les zones humides des monts d’Arrée.
Introduire le caïman, c’est déjà fait en politique, mais la version française de cet animal se nourrit peu de ragondins.
Cela dit sans plaisanter, vous avez raison concernant les autres espèces exogènes qui ont été importées chez nous sans que l’on mesure les conséquences de leur apport. Sans doute ne sommes-nous qu’au début de profonds bouleversements écologiques liés à ces modifications des équilibres animaliers et à leur impact sur la végétation. -
j’ai vu un excellent documentaire à ce sujet ,Strange days on the planet earth , invaders , présenté par l’acteur Edward Norton , qui pose très bien le problème des espèces invasives , qu’elles soient animales ou végétales . terrifiant !
http://www.pbs.org/strangedays/episodes/invaders/experts/index.html -
Je vous assure, Actias, que la capture de ragondins et les tirs ordonnés par les préfectures sont les ultimes recours contre la prolifération, les dispositifs comme l’empoisonnement ou la contraception par le moyen d’appâts ayant échoué car destructeurs d’autres espèces pouvant avoir accès à ces appâts.
Pour le reste, je vous renvoie à la réponse que j’ai faite à ARFF à 11 h 06. -
Actias est volontaire pour aller leur mettre des preservatifs des qu’ils en ont besoin. Ainsi plus besoin de les massacrer. C’est vrai qu’ils sont mignons ces gros rongeurs.
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@Actias et aux autres qui hurlent des conneries du genre : "Les humains sont LA principale catastrophe ecologique".
Et bien suicidez vous !
Ca fera autant de nuisibles en moins ! -
Pas mieux Actias, c’est bien les humains le problème ...
Moi je les aime bien ces petites bêtes tant qu’elles sont régulées par le puma bien entendu -
Bonjour Fergus !
Merci pour cet article intéressant qui nous rend attentifs au fait que l’équilibre écologique est fragile et que toute atteinte à l’environnement est susceptible de provoquer des dégâts majeurs sur la nature, et d’affecter aussi la chaîne alimentaire...
S’agissant des ragondins, on peut en observer le long des rives du Cher à Tours. Ils y pullulent et les gens les nourrissent. Une connaissance me témoignait avoir mangé du pâté de ragondin. L’avenir économique n’étant pas particulièrement brillant, peut-être serons-nous contraints de manger du ragondin accompagné de rutabagas ou autres topinambours ...
Autres exemples malheureux d’atteintes à l’environnement :
Les mesures prises il y a quelques années en Franche-Comté pour éradiquer l’invasion de campagnols terrestres a eu des effets catastrophiques sur la chaîne alimentaire. L’utilisation de Bromadiolone, un anticoagulant puissant, pour éliminer ce petit rongeur hémophile, a également provoqué de gros dégâts sur la population des sangliers qui constituent l’un des principaux prédateurs du campagnol, avec le renard et le faucon crécerelle.
D’autres exemples d’introductions, accidentelles ou non, d’espèces animales et végétales exotiques peuvent être citées.
L’introduction des lapins, des chevaux et des dromadaires en Australie a eu des conséquences parfois castrophiques sur l’environnement.
De même les tortues de Floride, relâchées dans les étangs européens détruisent la faune locale et éliminent l’espèce locale : la cistude.
Certaines plantes introduites accidentellement en Europe sont également des hôtes indésirables voire dangereux, telles l’ambroisie originaire du Canada qui est très allergène, la grande berce du Caucase qui provoque de graves lésions cutanées, etc.
L’histoire nous enseigne que la nature est fragile ...
Cordialement !-
Bonjour et merci à vous, Parpaillot, pour ce commentaire détaillé et pertinent.
Comme vous l’avez souligné, l’emploi de poisons ou d’anticoagulants est dangereux car il ne touche pas uniquement l’animal dont on veut limiter la population, mais toute la chaîne alimentaire dont il fait partie ou des animaux de moeurs proches qui ne sont pas répertoriés comme "nuisibles".
Et comme vous l’avez signalé, le problème posé par l’introduction d’espèces exogènes ne se limite pas au monde animal, l’ambroisie en constitue à cet égard un excellent exemple. -
Cela dit, pour remettre les choses en perspective, les trois quart du temps, l’introduction de nouvelles espèces se fait sans trop de heurt, simplement pour nous elles sont moins visible.
(’Videmment, ça ne compense pas du tout les dégâts de celles qui posent problème)
On cherche toujours des solutions, parfois ça marche (nombre de parasites d’insectes spécifiques ont été importé pour lutter contre l’absence de prédateur indigènes) et d’autres fois, c’est pire (renard en Australie pour se débarasser des lapins).
On continue, à l’heure actuelle, de chercher des solutions à ces espèces invasives, mais l’écologie appliquée n’est pas forcément très au point... -
Oui, Epeire. d’où l’intérêt, lorsque l’introduction est volontaire, d’en étudier l’impact dans un espace confiné durant le temps nécessaire.
Autrement dit, appliquer un principe de précaution (et de bon sens) à tout ce qui peut sensiblement modifier l’équilibre d’un milieu naturel. -
Hélas, un espace confiné ? C’est illusoire. On ne peut pas déterminer précisément à l’avance la réaction d’un organisme à son nouvel environnement (à moins peut-être de mettre une zone sous cloche et de l’y laisser gambander, puis de tout détruire par le feu si les résultats ne sont pas satisfaisant...)
En plus beaucoup d’espèces font l’objet d’introduction involontaire : cas de la Caulerpa taxifolia (la fameuse "algue tueuse" échapée d’un aquarium de Monaco). Plusieurs tentatives ont été faites pour s’en débarasser, dont l’introduction de l’un de ses prédateurs naturels, un mollusque. Celui-ci ne s’est jamais vraiment développé en Méditéranné, j’en ignore la raison.
Cela dit tout n’est pas forcément négatif : les poissons commencent à s’adapter à son goût et à la manger, de fait sa dangerosité a sans doute été surévaluée. Elle pourrait très bien finir par atteindre (mais au bout de combien de temps ?) une place plus régulée dans la Mare Nostrum. -
L’amiral COUSTEAU...
le grand poissonnier qu’on sait et le grand pilleur d’épaves en mer qu’on ne sait pas
Un procès EST en cours depuis une quinzaine d’années.
Il ne restera plus grand chose de la Principauté... Les bâtisses de Monte-Carlo ne suffiront..
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"Il n’y a, hélas, pas d’autre solution tant les dégâts occasionnés par ces rongeurs prennent chaque année un peu plus d’ampleur."
Hahaha ! Si on devait appliquer le même principe à l’homme, ça ferait bien longtemps qu’on aurait dû "finir en pâté"... Pauvres bêtes...-
Mon ancien chat, une espèce de maboul gras du bide, en ramenait de temps en temps dans le garage pour les bouffer en partie... forcément, n’étant qu’à moitié plus lourd il arrivait pas à finir et laissait un foutoir pas croyable. La première fois, ce fut une grosse surprise, mais ça a permis de comprendre d’où venaient certaines entailles avec lesquelles il revenait et qui ne ressemblaient pas aux traces laissées lors des habituelles joutes félines.
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Sans doute s’agissait-il de jeunes ragondins car l’adulte peut dépasser les 70 cm de long sans la queue. Comme dit le proverbe, votre chat avait « les yeux plus gros que le ventre » !
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Tout est relatif. IL y en a une pelleté sur les bords de Marne, j’en vois à chaque fois que je passe à vélo. Pour l’heure, tout le monde leur fiche la paix. Et ça durera tant qu’il n’y aura pas de cas de leptospirose.
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Salut Yohan.
En effet : tant qu’il n’y aura pas eu de cas de leptospirose ou tant que les berges ne se seront pas effondrées, car les dégâts peuvent être réellement spectaculaires. Le pire est qu’à chaque fois, les élus locaux sont étonnés ! -
à Fontaine le Port en Seine et Marne ,dans un petit ruisseau qui se jette dans la Seine ,il y en a toute une colonie ,les gens leur apportent du pain et plein d’autre trucs à bouffer !
ils sont bien nourris ceux là ,bien gras ,de vrais beaux morceaux ,de quoi faire des manteaux de fourrures à toute la population du village ....
c’est trop gentil ,même si ça fait quelques dégats ,perso ,j’aurais jamais le coeur d’en trucider un !
et puis ils me rappellent trop mon chat ,un gros matou de 12 kilos !-
Personnellement, j’aime bien le spectacle des ragondins. mais il faut reconnaître que si les dégâts qu’ils occasionnent à Fontaine-le-Port sont peu gênants, il n’en va pas de même partout.
Pour ne prendre que deux cas situés aux extrémités du pays, la présence du ragondin est devenue un véritable fléau pour le millier d’étangs de la Dombes (Ain) et pour les marais de la Brière (Loire-Atlantique) où, chaque année, environ 5000 ragondins doivent être détruits pour maintenir les équilibres écologiques du Parc Naturel Régional. -
Dans le genre, il y a une autre maladie encore plus charmante que la leptospirose :
c’est l’infection provoquée par les oeufs d’Echinocoque, l’echinococcose donc.
de la famille du ténia, la bête se reproduit comme ceci :
_expulsion des oeufs dans l’environnement
_absorbtion par un herbivore par le biais de végétaux souillés (herbes et pissenlit, mais aussi mures... ce qu’on trouve au ras du sol)
_les oeufs éclosent, les larves passent dans la circulation sanguine et s’enkyste dans un organe (muscles, foie, plus rarement poumons, voir le cerveau) : pour se préserver du corps étranger l’hôte produit une membrane isolante. La larve attend donc que l’animal soit boulotté par un prédateur pour y finir son cycle. Là où ça va poser problème, c’est que Echinocoque est capable de multiplication asexué dans le kyste, jusqu’à ce que celui-ci atteignent parfois la taille d’une tête d’enfant et éclate, déclenchant hémorragie ou septicémie (vous avez vu Alien ?)
Si je vous raconte ça, eh bien il semblerait que cette maladie affecte le ragondin (voir ce rapport) Le parasite adulte dans les intestins n’est pas très dangereux (ça relève surtout du pique-assiette) et meurt dans la viande cuite, mais le problème viendrait plutôt des oeufs redéposés sur les baies par les prédateurs du ragondin.
La bonne nouvelle, c’est qu’il y a nettement moins de porteur que pour la leptospirose.-
Vous avez raison, Epeire. Et non seulement le ragondin peut être vecteur de cette charmante bestiole, mais également d’un autre ver parasite trématode, la douve du foie, qui engendre une maladie caractérisée par de terribles douleurs du foie. L’un de mes ex-collègues a eu la malchance d’être contaminé par du cresson et je peux vous dire qu’il a salement dégusté.
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Charmant parasite... Ca donne presque fin cette description !...
Surtout la partie avec la tête qui éclate et les vers qui grouillent... (Je prie pour que ça ait été une blague !) -
eh non... Ah si, les larves ne grouillent pas, elles restent sagement dans leurs kystes en attendant qu’un charognard les dévore pour aller squatter les intestins.
Sinon pour la tête, je me suis peut-être mal exprimée, c’est l’ensemble du kyste qui peut, parfois, atteindre la taille d’une tête d’enfant, pas le crâne qui éclate (le parasite se loge dans le cerveau à l’occasion il est vrai, mais j’imagine qu’alors le déçès survient avant d’en arriver là... -
Castor 2 mars 2009 15:40Oui, bon, rhôô, d’accord mais quand même, pas tous, si ?
Blague à part, bon article, merci !-
Merci, Castor.
J’en profite pour signaler que l’une des raisons du piégeage vivant du ragondin est liée à son cousinage avec le castor (animal protégé) et à leurs goûts communs en matière d’habitat et de nourriture. -
Castor 2 mars 2009 16:54Je saurai rappeler à quelques uns, sur Agoravox, que le castor est protégé.
Bonne continuation. -
yoyo 2 mars 2009 16:15nuisible : le ragondin !......si quelqu’un est nuisible ,c’est bien l’homme,pas le ragondin !!....
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Vous avez raison, Yoyo, le ragondin n’a riend’un nuisible... en Amérique du Sud. Pour le reste je vous renvoie à mes réponses aux commentaires de ARFF et ACTIAS.
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pour quoi s’en prendre seulement au ragondin ?? la Leptospirose etait deja en Europe avant l’arrivée du ragondin .. et les herissons et plein d’autres animaux peuvent aussi etre porteurs de la maladie. tout comme les chiens chats etc etc
et si on parle des destructeurs de la nature .. d’abord il faudrait commencer pour nous suicider nous mêmes dans ce cas ..
il faut arreter avec la psycose des zoonosis . la derniére ici en Alsace c’etait les oiseaux , au point que le 2007 la mairie avait fait une arreté municipal interdisant de nourrir les cygnes et autres
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Vous avez entièrement raison pour ce qui concerne la leptospirose. Et si le ragondin en est porteur, il n’est effectivement pas le seul. C’est pourquoi la principale raison de son classement parmi les nuisibles est moins lié à cette maladie dont il constitue l’un des vecteurs qu’aux énormes dégâts qu’il occasionnerait ici et là dans les aménagements et les cultures en zone humide si rien n’était fait pour en limiter la propagation.
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Il y a une erreur de la part de l’auteur. Il y a bien des jaguars, des caïmans et autres joyeusetés en territoire français...
Le département de la guyane est encore français que je sache !-
Vous avez entièrement raison, et le ragondin n’y pose d’ailleurs pas de problème. J’aurais effectivement dû préciser France métropolitaine.
Mais, et c en’est pas une excuse, j’entendais Mme Taubira comparer ce matin sur France-Inter la situation de la Guyane et de la... France, comme quoi je ne suis pas le seul, les ultramarins eux-mêmes commettant la même erreur. -
et le Dahut ,c’est y pas un animal nuisible ? hein ?
pensons au malheureux chasseur qui attend comme un couillon avec son sac et sa lampe éléctrique dans les bois la nuit ,qui n’a pas dormi et attrapé la crève ,pendant que ses copains rabatteurs se sont tirés en loucedé en se marrant bien !
saloperie de Dahut !-
mais si voyons, le dahut existe : regardez cette vidéo :
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merci pour le lien Epeire ...
pour l’amateur de gigot de Dahut ,il y en aura un plus long que l’autre ,donc il faudra pour avoir deux gigots semblables un spécimen dextrogire ,et un sinistrogire .....
ça revient cher à bouffer le Dahut ! -
si c’est des betes qui se mangent, autant les manger
comme on a suffisament a bouffer, on devrait faire des elevegas de lynx, comme ca plus de probleme
en plus ca fait des gros ronron les lynx et c’est beau-
Vous avez entièrement raison, et le ragondin n’y pose d’ailleurs pas de problème. J’aurais effectivement dû préciser France métropolitaine.
Mais, et c en’est pas une excuse, j’entendais Mme Taubira comparer ce matin sur France-Inter la situation de la Guyane et de la... France, comme quoi je ne suis pas le seul, les ultramarins eux-mêmes commettant la même erreur.
Ce n’est pas très grave !
Pour autant il semble que Taubira avait fait ce reproche à une tierce personne :
http://www.dailymotion.com/search/taubira%252Blepen/video/xpggw_taubira-1-le-pen-0_fun
C’est triste de savoir que les individus ont autant difficultés à appliquer leurs propres precepts.
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Tout ce dont les humains n’ont pas l’utilité est nuisible.
Il faudrait suprimer les oiseaux qui mangent les récoltes des paysans et qui salissent les villes.
On a déjà commencé à les empoisonner grâce à ces merveilleux pesticides ainsi que les abeilles.
il faudrait même en supprimer certains que nous élevons comme les coqs qui ont la fâcheuse habitude de réveiller les citadins reconvertis aux aurores ! Et puis les vaches dont les étables empestent .
Il y a bien une race de primates appelée "homo sapiens" qui se propage en détruisant tout sur sa planète,
qui se compose de 6 millards d’individus actuellement et qui dans quelques années ,si on ne fait rien, se trouvera à 9 milliards.
Ctte race ne fait pas s’ébouler les berges des rivières, elle se contente de bétonner, d’empoisonner la terre, l’eau, l’air de produits chimiques et de jouer aux apprentis sorciers.
Ne devrait-on pas proposer d’en "piéger "quelques uns pour réguler sa population tant il est vrai qu’ils n’ont aucune maladie transmissible à ceux de leur espèce !
Pourtant c’est la seule espèce nuisible qui veut détruire toutes les autres pour montrer son intelligence et sa supériorité.-
Merci de votre commentaire, Dolorès.
Je ne discute pas les dégâts causés par l’homme sur la planète et l’influence négative de notre espèce sur la biodiversité en de nombreux points du globe. Tout cela est indiscutble.
En revanche, je ne peux pas vous laisser dire que tout ce dont l’homme n’a pas l’utilité est considéré comme nuisible. C’st bien évidemment faux et de multiples espèces animales et végétales, objectivement inutiles à la vie de l’homme sont bel et bien protégées. A tel point que dans un monde pourtant très largement guidé par le profit, on voit ici et là se détourner des routes ou s’annuler des projets de constructions risquant de détruire des biotopes protégés où subsistent des espèces rares.
Tout n’est donc pas aussi noir, ni surtout aussi caricatural. -
Cette protection dont vous parlez est "anecdotique" !
On "protège" des espèces en prolongeant seulement leur agonie. On ne les régule pas, on ne les chasse pas, on se contente de détruire leur habitat et leur lieu de nourrissage. On dit qu’elle se sont éteintes d’elles-même.
Parfois même, on les chasse sous de fallacieux prétextes malgré l’interdiction comme les Japonais et les baleines.
On pratique la surpêche, des espèces entières de poissons sont en train de disparaître. On le sait mais on continue. Nuisible ou pas, tout doit disparaître !
On gémit ensuite sur la disparition de telle ou telle espèce qu’on a éradiquée ou régulée.
Vous citez cet exemple unique en plus de 60 ans de détournement d’une route au profit de coléoptères rares comme si cela se produisait fréquemment, pour ne pas dire tous les jours.
Les humains sont la seule espèce qui se donne le droit de vie et de mort sur les autres espèces en fontion de ce qu’elle juge de leur utilité ou de la gêne qu’elle lui cause. Tout ce qui gêne est nuisible.
Avez-vous demandé au ragondin s’il ne jugeait pas l’homme nuisible à sa propre vie ?
En un seul siècle nous avons plus détruit la nature et la faune sauvage que pendant les 19 siècles précédents. C’est sûrement une preuve de l’intelligence triomphante.
Pour se donner bonne conscience, disons donc que tout ce qui n’est pas l’humain est potentiellement
nuisible à l’humain et qu’on peut trouver 1000 bonnes raisons de l’éradiquer. -
Je sais tout cela, Dolorès, et je reconnais que les efforts faits par l’homme sont à bien des égards dérisoires comparés aux dommages qu’il inflige à la nature, à sa faune et à sa flore. J’ai même failli adhérer à Greenpeace lorsque j’ai quitté Amnesty International, précisément pour lutter contre ces dérives que vous condamnez.
Mais encore une fois, cela n’a strictement rien à voir avec la régulation nécessaire de populations animales invasives préjudiciables non seulement à l’homme mais aussi aux autres animaux et à la végétation des territoires qu’ils conquièrent epu à peu. En certaines régions humides, les responsables locaux de l’environnement parlent même d’"infestation" tellement le problème devient aigü.
J’adhère totalement à la défense animale, mais je comprends qu’il soit indispensable en certains lieux de procéder à des euthanasies pour ne pas mettre plus encore les équilibres en péril. A cet égard, je souhaiterais avoir votre avis sur le laisser-faire que vous préconisez si le territoire était envahi non par des ragondins confinés dans les lieux humides, mais par des millions de criquets ou de locustes dévastateurs. -
demandons la liberalisation des lynx !!!!!!
liberte aux gros chats !!!!-
A en juger par cet article, voilà une bête qu’on n’aura pas trop de remords à chasser quand les circonstances y sont favorables. On pourait peut-être mettre beaucoup moins de vaches domestiques dans nos assiettes et un peu plus de ragondins sauvages à la place ? Ca irait dans le sens d’une meilleure intégration entre l’Homme et son environnement.
-
le problème c’est que l’homme ferait bien de s’arreter de se prendre pour le nombril du monde car il introduit des espèces avec des conséquences à long terme pas toujours maitrisées, ou dans une région sans prédateurs... il parait que l’homme est un animal intelligent ?!!
le frelon d’Asie, les crapeaux buffles, les écrevisses américaines, l’ours réimplanté dans des zones d’elevage, l’homme "moderne et civilisé" devrait prendre des leçons de la nature avant de la détruire en se croyant expert ! -
Pourquoi pas, Sobriquet ? Mon piégeur rennais affirmait qu’il en faisait un excellent pâté.
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Vous avez entièrement raison, Christoff. Vous rejoignez en cela d’autres intervenants de ce blog qui ont déjà souligné les conséquences catastrophiques d’une propagation non maîtrisée.
C’est apparemment un problème que semblent ne pas comprendre certains intégristes de la vie animale opposés à toute euthanasie alors que la prolifération peut mettre réellement en danger des écosystèmes.
Les animaux eux-mêmes semblent pourtant en avoir une conscience collective instinctive si l’on se réfère aux suicides massifs d’individus en surnombre dans certaines colonies (ex : les lemmings). -
Je connais autour des petites routes des pyrénées entourées de fossés, de bocages...
Il y a des effondrements fréquents, des bords de chemins ou de routes qui lachent, sans parler des cours d’eaux bouchés...-
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je me souviens etre tombe nez-a-truffe avec l’une de ces bestioles en me baignant dans un etang. Sur ce coup, difficile de dire qui a eu le plus la trouille !
et je regrette vivement de ne pas avoir eu sur moi un appareil photo ou video le jour ou je suis passe pres de ce golf au Perigord : trois joueurs puttaient tranquilement sur le green (avec cette fausse nonchalance caracteristique des frimeurs dont le seul talent est a prendre au sens monetaire du terme), et a peine a deux-trois metres d’eux, trois enormes ragondins se prelassaient le long du talus menant au green par l’autre cote. Un effet miroir a la fois saisissant et tres comique.
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Merci pour ce commentaire et cette très amusante image des 3 ragondins contemplant les 3 golfeurs.
Pour ce qui est de la baignade en étang, elle pose désormais des problèmes sanitaires bien réels du fait de la présence de ragondins mais aussi de leurs proches cousins les rats musqués, introduits, eux, d’Amérique du Nord. -
j’ai entendu parler de problème d’intoxication grave due à l’urine de certains rongeurs ??
est ce que certains en ont entendu parler et peuvent confirmer... -
Le principal risque avec le ragondin est, comme je l’ai indiqué dans l’article, celui de contracter la leptospirose (voir cet autre lien), une grave maladie bactérienne pouvant évoluer jusqu’au décès du patient, particulièrement dans les pays ne disposant pas d’infrastructures sanitaires de qualité.
Cette maladie est en effet transmise à l’homme par le contact de l’urine du ragondin (mais pas seulement de cet animal) avec une muqueuse ou avec une plaie non protégée.
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Savez -vous que les chiens ou les chats peuvent être porteurs de leptospirose ?
Si on suit votre raisonnenment, ils sont un danger pour notre santé à nous les humains.
Il conviendrait donc de les éradiquer pour notre protection d’autant qu’ils "prolifèrent" dans nos maisons !
N’oublions pas les vaches à qui, contre nature, on fait manger de la viande et qui peuvent nous transmettre la forme humaine de l’ESB. N’oublions pas qu’en plus leurs pets contient tant de méthane qu’il s sont sensés mettre la planète en danger !
La tremblante du mouton, le charbon du porc, la grippe aviaire sont des risques qu’il convient de faire disparaître pour vivre au risque zéro. Eradiquons, éradiquons tous animaux si néfastes à notre santé !
On ne parlera pas d’éradiquer les vaches, les porcs ou les moutons parce qu’ils nous sont utiles en étant l’objet d’un commerce. Par contre les oiseaux et les ragondins......................
Ce que je stigmatise, c’est d’abord ceux qui jouent aux apprentis sorciers en introduisant des animaux d’un autre continent parce qu’ils en espèrent une "utilité" , et ensuite ceux qui voyant que les inconvénients
dépassent de beaucoup l’utilité escomptée les qualifie de nuisibles pour les exterminer.
On transfère la responsabilité des hommes sur des animaux pour avoir bonne conscience en les détruisant, alors que seuls les hommes ont déséquilibré inconsidérément le milieu par leur irréflexion et leur stupidité.
Rappelez-vous le désastre dans les années 50 qu’a causé l’introduction des lapins en Australie.
N’ ayant aucun prédateur, ils ont proliférés. On a essayé de les réguler puis de les éradiquer. Sans succès.
Un cinglé a eu une idée géniale. Il a concoctée une maladie mortelle pour les lapins : la mixomatose.
Cette maladie s’est propagée pendant 30 ans dans le monde entier et tous les lapins ont failli diparaître. Sans même parler du fait qu’on ne puisse plus en manger sans craindre de tomber malade.
Les lapins étaient devenus des nuisibles à cause de l’imbécilité des hommes.
On a introduit les crapauds taureaux réputés pour leur appétit d’insectes. Non seulement ils n’ont pas de prédateur, mais ils n’ont pas répondu à ce que l’on attendait de leur voracité et ils font diparaître les petites grenouilles françaises. Petites grenouilles dont on se soucierait peu si ces crapauds avaient été efficaces ; mais comme ils ne l’on pas été, ils sont devenus nuisibles et on redécouvre que nous avons de braves petites grenouilles.
Même chose pour les écrevisses, les abeilles "tueuses", les bébés tortues de Floride, etc...............
Ces animaux n’ont pas colonisé naturellement nos contrés, on les a importés en escomptant en tirer un profit. Ils devaient nous être utiles d’une manière ou d’une autre.
N’en ayant pas tiré le bénéfice escompté, ils sont devenu inutiles donc nuisibles, donc à éradiquer.
Pourquoi ne pas les capturer et les réintégrer dans leur milieu d’origine ?
Impossible parce que ça coûterait trop cher !
Mais personne n’a trouvé cher de les importer parce qu’à ce moment-là on espérait qu’au contraire ils pourraient rapporter gros !
Qu’au XIX° siécle, on est pas eu conscience de l’impact de l’introduction d’animaux "exotiques" sur l’environnement peut être excusable en tenant compte de l’état des connaissances scientifiques, mais les écrevisses, les crapauds, les abeilles sont d’introduction récente et on n’a plus l’excuse "de ne pas savoir".
Tuer fait disparaître les fautes des humains .
Et après tout, ce ne sont que des animaux, n’est-ce pas ?
Alors haro ! sur le ragondin qui potentiellement détruit "nos berges" de rivières et potentiellement "peut" nous transmettre la leptospirose (comme un grand nombre d’autres d’animaux que nous jugeons utilles).
Il faut bien trouver quelques raisons pour justifier l’extermination.
Tuons pour célébrer la grandeur de l’esprit humain et son mépris pour les autres espèces .
Mais rappelons nous que vivre, pour toutes les espèces, est une maladie mortelle.
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Je vous renvoie un peu plus haut à la réponse que j’ai faite à 10 h 15 à votre précédent commentaire.
Et je précise en outre que moi aussi je suis contre les apprentis-sorciers.
Mais bien que j’y sois opposé dans la plupart des cas, je ne vois, hélas, pas d’autre solution que la régulation lorsque des populations deviennent pléthoriques au point de menacer les équilibres. Ce n’est pas parce qu’une connerie a été faite à un moment donné que l’on doit battre sa coulpe et assister, inactifs, à la mise en péril de certains biotopes. -
je répond aussi aux visions angéliques !!
est il normal d’accumuler des animaux de compagniie comme des peluches chez soi...
vu le nombre d’abandon on peut etre inquiet sur les motifs d’acquisition de certains... quand je vois certains attacher des gros chiens sur un balcon je me pose des questions sur le déphasage de certains citadins en 2009 par rapport à la nature...
faire venir de force des ours ça n’a de succés que chez les bobos écolos qui n’habitent pas sur place, demandez ce qu’en pensent les locaux !! faire venir des ragondins dans les parcs et habituer les enfants à leur donner à manger, c’est exactement le meme phénomène que les pigeons dans les ville !!
quand est ce que l’homme pensera à la nature au lieu de ceder à des fantasmes de groupuscules locaux qui sont proche de la nature comme moi de napoléon et qui confondent tourisme vert et écologie...
je ne suis pas chasseur mais je ne fais pas de caricature, le cliché du chasseur alcoolique est facile mais les projets de certains écolos citadins ne vaut pas mieux, pourrait preter à sourire tant ils montrent tous les jours la méconnaissance de la nature de la part de ces "tetes" citadines...
ils sont diplomés urbains et en général affiliés à des partis politiques, ils n’ont pas l’excuse de l’alcolo, vous me direz il y a Borloo.... mais ils font aussi des grosses conneries !! mais la pas de caricatures, certains sont d’anciens journalistes, d’anciens cherceurs, d’anciens de gauche....
alors la critique interdite, ils ont le label de la respactabilité médiatique, ils sont entourés d’experts alors la parole biblique !! c’est comme cela que certains dérappent completement dans leur connerie !!
un conseil aux eminences qui veulent faire de l’écologie, allez sur le terrain rencontrez les gens du cru, les chasseurs, les paysans, évidemment il faudra salir vos chaussures cirées de citadins.... mais vous en apprendrez plus sur la nature qu’avec toutes ses eminences grises qui remplissent des tours de bureaux à Paris !!
avec un peu de modestie vous éviterez d’introduire des espèces parasites, ou du moins de faire pulluler une espèce par votre intervention, pour faire plaisir aux enfants et perturber complètement l’équilibre écologique d’une région ou vous décidez de sévir !! -
je confirme à l’auteur que descendant chaque année voir ma famille dans les Pyrénées aimant beaucoup marcher... mes parents habitant en bordure de ruisseaux, nous en voyons beaucoup plus facilement qu’avant, et nous remarquons des éboulements !!
de plus c’est un animal tres peureux en pleine nature et le fait de le voir ou de tomber nez a nez est récent et en général quand on les croise ils sont plusieurs...
je sais qu’il existe des clubs de chasse à l’arc spécialisé dans le ragondin et des restaurants qui commencent à le servir... au lieu d’importer du kangourou et de l’autruche par snobisme on ferait bien de manger du ragondin, c’est fin et plus fondant que le canard !! ou comment faire de l’écologie pratique !! mais cela c’est loin de la mode que certains confondent avec l’écologie pragmatique de terrain !! -
Globalement d’accord avec vous, Christoff, y compris sur l’inconscience de certains "rêveurs" bobos-écolos qui, par manque de maîtrise du sujet, peuvent être à l’origine de grosses bêtises.
Concernant les ragondins, il est étonnant de constater à quel point ils sont abandonné en certains lieux la crainte qu’ils avaient de l’homme pour se déplacer ou brouter tranquillement à quelques mètres seulement des humains. Un constat conforté par l’observation diurne de plus en plus fréquente de cet animal alors qu’il est naturellement crépusculaire. Preuves, s’il en fallait, de l’assurance qu’il a prise en étendant peu à peu sa domination totale sur certains territoires. -
a Dolores affolée, il y a des plans de chasse pour réduire des superpulations... cela existe depuis longtemps
avant il y avait un peu plus de paysans qui surveillaient la nature de pres, j’en connais il y a bcp à apprendre d’eux ce sont de tres bons observateurs...
ce que vous ne comprenez pas c’est que le bon sens prime dans la nature alors que lorsque l’homme plutot urbain et ignare intervient, il y a comme par hasard déséquilibre ou pullulement d’une espèce pour des questions de mode ou d’angélisme...
belle preuve l’introduction des ours forcée qui a tourné à la catastrophe et les ours se retrouvant otages de luttes de clans, l’homme faisant enc ore une fois preuve de bétise d’égoisme et de manque de bon sens aux détriments des ours dont la plupart ont mal fini après avoir créé des nuisances terribles dans les coins ou ils sont réimplantés !! on ne s’improvise pas spécialiste de la nature et pour moi le mot écologie est plus lié en France à démagogie et politique qu’à des résultats sur le terrain !!
pour revenir au thème depuis peu il existe des surpopulation de certaines espèces en France, des daims par endroits, des sangliers ailleurs preuve que l’homme n’est pas toujours un bon régulateur !!
on nous parle tellement du pet des vaches, du réchauffement de la disparition d’espèce, discours nihiliste, je n’ai jamais eu si froid cet hiver !! qu’on en oublie dans les discours généralistes et d’amalgame, que certaines espèces pullulent anormalement, je ne vous parlerais pas des étourneaux pour ceux qui ont eu à faire à l’invasion dans un arbre !!
je constate ici l’entrée dans les terres de plus en plus loin d’oiseaux marins dans les champs qui doivent faire fuir les petits passereaux et cela est de plus en plus visibles...
certains pays voient des ours venir en ville ou des éléphants d’habitude distants se précipiter dans des villages et ne plus avoir de distance vis a vis de l’homme !! cela n’est pas du au réchaffement mais à l’homme qui a perturbé les rapports avec des espèces en les surprotégeant !!
je finirais avec les chinois qui ont créé de longue date des parcs pour les pandas et qui maintenant on a faire à une surpopulation donc ils les larguent dans la nature ou ils les abattent en douce, quand il n’y a pas toutes les caméras des télé étrangères... et le nounours en pluche, se révèle agressif, capricieux, allant jusqu’à attaquer ses soigneurs !! loin de l’image bisounours qu’il véhicule chez nous... -
La nature n’ a aucun bon sens et elle est imprévisible.
Seul l’orgueil fait croire aux humains qu’ils la dominent. Mais ils sont incapables
d’empêcher les catastrophes dites "naturelles" même s’ils les ont eux-même provoquées.
Non seulement la nature peut continuer sans nous, mais elle peut aussi nous "éradiquer"parce que nous aurons contrevenu à toutes ses lois à cause de notre "bon sens".
Le jour où la faune aura disparu car nous ne supportons pas sa concurrence, notre propre disparition sera proche.
Ce qui est extrêment dérangeant, c’est de voir avec quelle légèreté on se propose d’exterminer d’ autres espèces parce qu’elles nous dérangent soi dans nos promenades et loisirs, soi dans nos oeuvres éphémères. Certains d’entre vous en ont même plaisanté stupidement.
On demande joyeusement d’exterminer les ragondins, sans une once de regret, de remord ou de sentiment de culpabilité.
Absence totale de conscience morale par rapport aux actes et à la valeur de la vie, fût-elle animale.
Je ne devrai pas être étonnée car c’est la même légèreté qui préside à nos guerres : on peut envoyer des jeunes gens se faire tuer à condition que ce ne soit pas nous !
Actuellement d’ailleurs certains préconisent une "bonne guerre " qui permettraitde résoudre la crise en éradiquant un certain nombre d’entre nous ce faisant.
@ Christophe_M, vous êtes ridicule dans vos explications : ce n’est pas la surprotection qui amène les éléphants dans les villages , c’est le plus souvent le fait qu’on les aie coupé de l’accès à leurs routes de transhumance, de leurs points d’eau ou de leurs lieux de nourrissage.
Mais il faut bien être d’une parfaite mauvaise foi comme vous (ou ignorant ) pour justifier les massacres avec ce genre d’arguments faux.
Ca ne vous grandit pas.
Seul Battement d’elle a critiqué cet article comme il convenait, sous une autre forme.
-
Il me semble que vous oubliez 2 ou trois petites choses à propos du ragondin et du rat musqué :
D’une part, vous semblez oubliez que l’explosion démographique des populations de ces deux rongeurs est étrangement liée à la réduction drastique des dates de chasse du gibier d’eau au cours des années 1990. Il est en fait logique de penser que plus de 3 mois de présence en moins des chasseurs de gibier d’eau sur le terrain a permis à ces "adorables" bébèttes de proliférer. Même le museum d’histoire naturelle de Paris est obligé de faire appel à des piégeurs pour se débarasser de ces envahisseurs. C’est un peu l’histoire de l’arroseur arrosé.
Pensez y la prochaine fois que FNE déposera un recours contre la chasse des anatidés en février.
D’autre part, l’interdiction du plomb dans les zones humides depuis 2 ans rend le tir de ces bestioles beaucoup plus délicat, en effet outre le fait que les cartouches de substitution coutent en moyenne près de 2 fois plus chères, l’efficacité d’une cartouche de grenaille d’acier sur un myocastor de plus de 5kg est quasi nulle en terme de létalité ! Il faut alors se rabbattre sur d’autres substituts comme les munitions à base de tungstène qui sont encore beaucoup plus onéreuses. Les chasseurs de gibier d’eau n’ayant pas un budget infini, il me semble logique que ceux-ci sélectionnent leur proie.-
Merci pour ces précisions que j’ignorais en effet. Il est vrai que je ne suis pas chasseur.
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Vous remarquerez d’ailleurs que le reclassement de la belette et de la martre dans les espèces nuisibles fait suite à une menace non voilée par les chasseurs et piégeurs de suspendre la destruction du rat musqué et du ragondin pour une durée indéterminée.
Nous, chasseurs de gibiers d’eau, en avons marre d’être victime de partialité et d’assumer ensuite la suffisance et l’arrogance de nos élites verdatres bien à l’abri dans leur bureau.
Je réclame une gestion impartiale de la faune sauvage et pas une gestion orientée seulement vers les espèces télégéniques : pour moi, l’anguille mérite autant d’être protégée que l’ours même si son aspect physique ne correspond pas au goût des écolos des villes. -
Vous remarquerez d’ailleurs que le reclassement de la belette et de la martre dans les espèces nuisibles fait suite à une menace non voilée par les chasseurs et piégeurs de suspendre la destruction du rat musqué et du ragondin pour une durée indéterminée.
Nous, chasseurs de gibiers d’eau, en avons marre d’être victime de partialité et d’assumer ensuite la suffisance et l’arrogance de nos élites verdatres bien à l’abri dans leur bureau.
Je réclame une gestion impartiale de la faune sauvage et pas une gestion orientée seulement vers les espèces télégéniques : pour moi, l’anguille mérite autant d’être protégée que l’ours même si son aspect physique ne correspond pas au goût des écolos des villes. -
Je ne connais pas le dossier que vous évoquez, à savoir la chasse au gibier d’eau, et je n’ai personnellement pas d’a priori contre ce type de chasse, ni contre ceux qui la pratiquent.
Le seul reproche que je ferais à cette catégorie de chasseurs se rapporte à la quasi impossibilté pour les promeneurs ou les photographes de fréquenter les sentiers de zones humides en période autorisée.Sur un plan plus moral, j’avoue d’ailleurs ne pas bien comprendre le plaisir que l’on peut ressentir à cette activité. Je suis moi-même issu d’un grande famille de paysans de montagne qui comptait de très nombreux chasseurs, dans la plus pure tradition rurale. A l’exception d’un vieil oncle, TOUS ont abandonné, y compris mes cousins restés paysans et fortement attachés à leur terre d’Auvergne.
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Coypu ou Nutria c’est notre ragondin
dans ce super E_book nouvelles sources de proteines Microlivestock
http://www.nap.edu/openbook.php?record_id=1831&page=R11
http://www.nap.edu/openbook.php?record_id=1831&page=217
en Allemagne
on èlève et vend encore du Nutria du côté de l’ex DDR sur les marchés
à Leipzig entre cheval et chevreau
http://www.drsehmisch.de/angebot.htm  ;
http://www.nabu-rhein-main.de/m106/entries.php?threadID=399
aux USA
Tout un site nutria
http://www.nutria.com/site25.php
http://www.foxnews.com/story/0,2933,26027,00.html
avec recettes du célèbre chef de cuisine Philippe
http://www.foxnews.com/story/0,2933,26008,00.html
Sinon l’agouti la séance vaudoo à Cotonou pour tout expat
http://www.ecsf.fr/Agouti.html
http://www.lucreatif.com/charcuterie_d_agouti.html
L énoooooooooooorme http://en.wikipedia.org/wiki/Capybara
très consommé en Amérique du Sud, viande autorisée lors des jeûns/carêmes des cathos.
http://www.capybaras.org/article.html
Par contre le rat musqué ou ondrata qui abonde en Alsace est vraiment musqué. Il faudrait peut-être le boucaner.
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