Les drames yougoslaves ne peuvent évidemment pas se réduire à de simples arguments juridiques que vous semblez affectionner et n’attendez pas de moi à ce que je m’engage dans un débat d’experts, n’en n’étant pas un moi même…
Vous semblez prendre tout ce qui sort de la cuisine du TPIY pour parole d’évangile et ne faites apparemment pas cas du fait que ce tribunal est manifestement incapable de condamner les crimes d’individus ne faisant pas partie d’institutions clairement définies et connues tels que gouvernement, armée, police… et lave des Ramush Haradinaj et Naser Oric des crimes qu’ils ont incontestablement commis… et continuent d’ailleurs à commettre…
Faut-il mettre cela sur le compte d’un manque d’imagination ou de volonté politique ? Les 2 probablement, plus d’autres raisons sans doute, le tout résultant en une application sélective du droit et donc des dénis de justice…
Contrairement à l’adage voulant que la justice soit aveugle, la dimension politique du travail du TPIY, de ses procureurs en particulier, est incontestable et, de ce fait, les différents jugements rendus ne suffiront pas à donner une idée exacte des diverses responsabilités dans les conflits yougoslaves car en omettant de nombreuses, dont certaines incontournables…
Pour cette raison il serait souhaitable que la CIJ ne se limite pas aux seuls résultats achevés par le TPIY pour émettre son avis….
Ceci dit, la façon apparemment contradictoire selon laquelle cette cour a défini sa compétence (ou incompétence) dans les divers différends impliquant la Serbie ayant été portés devant elle en a laissé plus d’un perplexe, et non pas seulement des non-initiés…