Je ne partage pas vraiment le catastrophisme ambiant et cela pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, je pense que les chutes impressionnantes actuelles au niveau des chiffres des entreprises doivent être comparés aux bénéfices monstrueux qu’ils ont obtenu auparavant.
La bulle leur a permis de jouer sur un effet de levier conséquent ( notamment au niveau bancaire, mais pas uniquement) qui leur permettait d’afficher des rendements à deux chiffres et tout les dividendes qui vont avec.
Désormais, c’est l’heure du décrassage et du dégonflement.
Terminé les fusions à tout va, les investissements sur un marché inconnu et autres prises de risques inconsidérées.
Les pertes actuelles au niveau bancaire sont le signe qu’il y a amortissement des actifs "pourris" et ré-évaluation à des valeurs plus correctes Ca fait mal sur les comptes mais cela ne remet pas en question la rentabilité propre de l’entreprise, d’où mon deuxième point.
Les activités banquaire de base sont saines et ne souffrent guère, pour l’instant, de la crise économique. Avec l’instabilité des marchés boursiers, les investissements se font principalement sur des produits plus "safes" (compte d’épargne, obligations,...) en attendant que l’orage passe.
La crise est réelle, et elle va faire mal. C’est un fait.
Tout un pan du système va si pas disparaitre du moins considérablement se réduire, je parle bien entendu de certains types de produits dérivés.
Il semblerait que la politique bancaire fassent désormais bien plus cas de la gestion de risque ce qui devrait éviter une nouvelle crise de ce type à l’avenir.
Car entendons-nous bien...Si ces produits dérivés ont vu le jour, ils n’auraient eu aucun intérêt s’il n’y avait aucun acheteur.
Et il aurait dû n’y avoir aucun acheteur (du moins pas des acteurs institutionnels et non-spéculateurs) pour des produits aussi opaques, aussi "artificiels" et dont l’utilité pour la répartition du risque ( car il faut tout de même rapeller que l’idée général derrière ce genre de dispositif se situe dans une meilleure répartition du risque pour celui qui assume le crédit...Du moins, cela aurait dû être l’idée générale...) fut proche de zéro.
Comment une banque peut-elle investir dans un produit dont elle ne connait ni la mathématique financière sous-jacente, ni la manière dont il est construit, ni le sous-jacent exact qui le concerne...d’autant plus sur un marché des produits dérivés qui a une tendance sérieuse à l’illiquidité (dans le sens où la dynamique achat-vente reste assez figé) ?
Comment une banque peut-elle créer ce type de produits et les faire acheter par un autre de ses départements...qui a lui-même emprunté à la banque au taux transfert ? ( Cfr cas UBS...Un véritable exemple de ce qu’il ne faut pas faire en matière de gestion de risque)
Je pense qu’on sous-estime grandement les facteurs d’incompétence et de crise de l’information.
On peut malgré tout espérer que cette leçon serve à recentrer les banques sur leurs fonctions premières et à voir disparaitre une bonne fois pour toute ce mélange hybride avec la banque "affaire".
Une banque n’a pas pour rôle de jouer au trader et au spéculateur sur les marchés.
Elle doit permettre l’épargne et le crédit.
Elle doit évaluer son profil de risque.
Elle doit investir en fonction et se couvrir.
Tout le reste, c’est du casino. Et la banque n’est pas le casino.
05/03 12:57 - John Lloyds
@Morice Oui, les 95 ans de taule réduits à 60 ans, on voit venir ça gros comme une barraque, (...)
05/03 12:44 - John Lloyds
"Mais je pense que celles-ci s’étaleront plutôt dans la durée et que l’effet (...)
05/03 12:37 - John Lloyds
"Ca se dit quand on a des chaloupes de secour, dans le cas present y a pas de chaloupes. (...)
05/03 12:30 - John Lloyds
"vive les institutions ! vive la monnaie, vive la mondialisation !" Vive les (...)
05/03 12:27 - John Lloyds
Tonton Tall, qui cherche desespéremment des indices qui conforteraient ses investissements (...)
05/03 12:17 - viking
Panarin n’émet qu’une opinion. Il ne prouve aucune de ses affirmations. (...)
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